+†+Yesus Kristus azu+†+

« Il n’est pour l’âme aliment plus suave que la connaissance de la vérité » (Lactance)

Démonstration de la Virginité Perpétuelle de Marie : synthèse

Toute l’explication de la doctrine catholique sur Marie : ici

Jésus et ses frères (Abbé François KNITTEL) : ici

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Plan de l’article :

I) Les preuves bibliques de la Virginité Perpétuelle de Marie

A) Luc I, 30-34 prouve que Marie avait fait vœu de virginité perpétuelle

B) Jean XIX, 26 prouve que Marie n’a pas eu d’enfant autre que Jésus

C) La Virginité Perpétuelle de Marie était annoncée dans l’Ancien Testament

II) La convenance théologique

A) La démonstration des Pères, Docteurs et Conciles

B) Il serait indécent que l’Arche de la Nouvelle Alliance ait eu des rapports sexuels

III) Réponses aux objections

A) Que le Christ soit appelé « premier né » ne signifie pas qu’il y en ait eu d’autres

B) Matthieu I, 25 : « Il ne la connut pas jusqu’au jour où elle enfanta un fils… »

C) Croissez et multipliez

D) Le Psaume 69 (68 dans la Vulgate)

E) Comment expliquer que le Nouveau Testament mentionne plusieurs reprises des « frères » de Jésus ?

1) Certains « frères » de Jésus de croient pas en lui (Jean VII, 5)

2) Certains « frères » de Jésus le réprimandent publiquement (Marc III, 21)

3) Qui sont les « frères » de Jésus ?

a) Jacques et Joset sont appelés « frères de Jésus » mais ils sont sûrement les fils d’une autre Marie

b) Quid des « frères » de Jésus en Matthieu XIII, 55 ?

c) Simon et Judes sont des cousins du Seigneur

d) Les différents sens du mot « frères » tout au long du Nouveau Testament

F) Autre objection réfutée par saint Thomas d’Aquin

IV)    La Virginité Perpétuelle de Marie d’un point de vue historique

A) Les Pères de l’Église

B) Les instigateurs de la ‘Réforme’ protestante

Annexes

A) Preuves que l’Évangile selon saint Matthieu fut d’abord écrit en araméen

B) Le mot ‘frère’ dans les différentes langues de rédaction de la Bible

I) Les preuves bibliques de la Virginité Perpétuelle de Marie:

A) Luc I, 30-34 prouve que Marie avait fait vœu de virginité perpétuelle:

Luc I, 30-34 :

« L’ange lui dit : « Ne craignez point, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu. Voici que vous concevrez en votre sein, et vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez le nom de Jésus. Il sera grand, on l’appellera le Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera éternellement sur la maison de Jacob, et son règne n’aura point de fin. » Marie dit à l’ange :  » Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d’homme ?  » »

Maintenant, analysons ce passage. L’ange dit à Marie qu’elle concevra (au futur) un fils, or Marie ne comprend pas que cela se fera par miracle, sinon elle ne demanderait pas « Comment cela se fera-t-il, puisque je connais point d’homme ? ». Sa phrase prouve donc qu’elle savait comment les enfants étaient conçus : par un rapport charnel. Et pourtant, la perspective de devenir mère la laisse perplexe alors même qu’elle était fiancée et donc bientôt mariée à Joseph (Matthieu I, 18 et Luc I, 27). Vous vous dites sûrement que cela n’a aucun sens ?! En réalité c’est tout à fait logique et cela prouve qu’elle fit voeu de virginité perpétuelle. Et c’est même le seul moyen d’expliquer sa phrase, à moins de la rendre absurde. En effet, si elle est une fiancée normale, alors elle concevra (au futur, comme le dit l’ange) normalement des enfants, ce qui rend absurde sa réponse à l’ange qui est qu’elle ne connait (au présent) pas d’homme.  En revanche, pour comprendre cela, il ne faut pas lire ce passage avec des yeux d’Occidentaux du XXIème siècle mais avec des yeux de Juifs d’il y a deux mille ans.

En effet, ce passage un peu difficile prend tout son sens lorsqu’on sait qu’il existait une coutume juive qui consistait pour les jeunes filles qui le désiraient, à faire vœu de virginité perpétuelle. Cependant, le comportement moral et les nécessités sociales de l’époque voulaient que  ces dernières aient un protecteur masculin, qui garderait et respecterait le vœu. Voilà quel fut le rôle de Joseph.

Une preuve historique solide de ce que la théologie catholique affirme depuis des siècles a récemment été découvertes : 

« La conception virginale était aussi peu crédible à l’époque qu’aujourd’hui. Elle allait à contre-courant du contexte culturel du Premier Testament, où la virginité était perçue de manière négative. C’est la raison pour laquelle on a longtemps considéré que le vœu perpétuel de virginité prononcé par Marie, tel qu’il découle du texte de Luc, était incompatible avec la mentalité juive, cantonnant la femme dans son rôle de procréateur. On avait de bonnes raisons de penser qu’il s’agissait là d’une invention tardive, jusqu’au jour où, sur un rouleau de Qumrân, on trouva mention de ces vœux de continence, pour des raisons d’oblation religieuse, même à l’intérieur du mariageCe texte réagissait à certains excès, ce qui laisse entendre que les cas n’étaient pas si rares : « Si une jeune fille a fait un vœu de virginité sans que son père en soit averti, il peut la relever de son vœu. Dans le cas inverse, lui et sa fille sont tenus par ce vœu. Si une femme mariée a prononcé un tel vœu sans que si mari le sache, il peut déclarer ce vœu nul. Si toutefois il est d’accord avec une telle mesure, les deux sont dans l’obligation de le garder. » [Rouleau du Temple, fin du livre III, début du livre IV] » (Jean-Christian PETITFILSJésus, Fayard, 2011).

Monsieur Jean-Christian PETITFILS nous apprend ici quelque chose de capital et nous l’en remercions, toutefois nous mettons en garde contre beaucoup d’autres passages de ce livre, en lire plus: ici.

En plus de cet éclairage historique, un éclairage linguistique finira de nous convaincre. En effet, les « traducteurs ne prennent pas garde à un petit problème de traduction : si en grec le présent ne concerne pas le futur, en hébreu, langue primitive des Évangiles, il n’y a qu’un temps pour le présent et le futur. » (Daniel RAFFARD de BRIENNE, La désinformation autour de Jésus et Marie, Atelier Fol’fer, collection « L’Étoile du berger », Paris, 2005, page 46)

Le présent (grec, latin ou français) correspond ici à l’imparfait du texte hébraïque original. L’imparfait hébreu désigne une action inachevée et recouvre à la fois notre présent et notre futur : il peut indiquer à la fois l’état et la volonté. En d’autres termes : la réponse que Marie fit à l’ange en araméen ou en hébreu peut littéralement être traduite au présent et au futur car c’est la volonté de Marie de ne pas connaître d’homme dans le futur. Ainsi, ce qui fut traduit en grec à partir du texte araméen ou hébreu original par ‘je ne connais pas d’homme‘ aurait pu et aurait dû être traduit par ‘je ne connaîtrai pas d’homme‘, ce qui prouve le vœu de virginité qu’elle fit.

Notons par ailleurs qu’il est souvent cru que les Evangiles furent initialement écrit en grec, mais c’est faux : nous avons des preuves (en annexe : bas de document) qu’au moins l’Evangile selon saint Matthieu (celui qui nous intéresse ici) fut initialement écrit en araméen…

Les objections contre cette affirmation sont exposées à la fin de cet article: http://www.icrsp.org/Calendriers/Mois-St-Joseph/Textes/St-Joseph-St-Thomas-Virginite-B-Vierge-Marie.htm. Et comme il est démontrer dans celui-ci: http://www.mariedenazareth.com/qui-est-marie/le-voeu-de-virginite-de-joseph-avec-marie-0, ce voeu fut fait antérieurement au mariage mais ultérieurement aux fiançailles.

B) Jean XIX, 26 prouve que Marie n’a pas eu d’enfant autre que Jésus

En mourant sur la croix, Jésus confie sa mère à la garde de Saint Jean l’Apôtre.

Jean 19:26-27 :

«Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle le disciple qu’il aimait [ Jean ], dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui

Des érudits soulignent que ce fut un acte formel de mandatement. (Gerry MATATICS, Biblical Foundations International, Dunmore, PA.) Jésus confia Sa mère à St Jean afin qu’il prenne soin d’elle. Si Marie avait eu d’autres enfants, Jésus n’aurait pas dit à St Jean de prendre Marie pour mère. Elle aurait été mise sous la garde d’un autre de ses enfants si elle en avait eu comme c’était l’usage chez les juifs. Le fait que Jésus ait confié Marie à St Jean prouve qu’elle n’avait pas d’autres enfants.

Certains tentent de répondre à cela en affirmant que les ‘frères’ de Jésus ne sont pas croyants et c’est pourquoi Jésus l’a confié à St Jean. Eh bien, c’est réfuté dans Actes 1:14, où il est dit que les ‘frères’ de Jésus étaient des croyants. Jésus savait qu’ils étaient ou deviendraient croyants, et donc il ne l’aurait pas confié à St Jean s’ils étaient Ses vrais frères et sœurs. D’autre tentent encore de dire que l’Apôtre Jean serait le dernier des fils de Marie, mais c’est réfuté par les Evangiles qui disent qu’il était le fils de Zébédée (Mat X, 2 et Mc XVI, 17) et de Salomé (cliquer ici).

De plus, si comme l’affirment ceux qui ne croient pas en la virginité perpétuelle de Marie, Jacques était le frère de Jésus, pourquoi celui-ci qui était croyant et apôtre ne se vit-il pas confié cette charge ?

Rappelons de plus qu’en Matthieu XV, le Christ tance les pharisiens qui ne prennent pas soin de leurs parents…

Certains répondent, se fondant sur Jean VII, 5, que Jésus confia sa mère à saint Jean plutôt qu’à un frère biologique car ses supposés frères biologiques ne croyaient pas en lui. Nous répondons à cette objection plus bas dans la section : « 1) Certains « frères » de Jésus de croient pas en lui (Jean VII, 5) ».

Cette interprétation était déjà faite par les Pères de l’Eglise. En effet, saint Athanase, saint Hilaire, saint Epiphane et saint Jérôme déduisent la virginité perpétuelle du texte de Jean XIX ,25-27 : « Si Marie avait des fils et si son mari était encore en vie, pour quel motif le (Christ) aurait-il confié Marie à saint Jean ? » (Panarion, pharmacie contre toutes les hérésies, 78, 10,  PG 42. 714 : cf T. KOEHLER, Les principales interprétations traditionnelles de Jn 19,25-27 pendant les douze premiers siècles, in EtMar 16 (1959) 119-155)

C) La Virginité Perpétuelle de Marie était annoncée dans l’Ancien Testament:

Ezéchiel 44 et la prophétie sur la porte fermée, est une prophétie sur la virginité perpétuelle de Marie. 

Ezéchiel 44:2 :

« Et l’Eternel me dit : Cette porte sera fermée, elle ne s’ouvrira point, et personne n’y passera; car l’Eternel, le Dieu d’Israël est entré par là. Elle restera fermée.»

Que signifie cette porte fermée dans la maison du Seigneur, sinon que Marie est cette porte par laquelle le Seigneur doit passer pour venir en ce monde ? Et que « l’homme n’y passera pas » sinon que Joseph ne la connaîtra pas ? Que signifie : « Seul le Seigneur entre et sort par elle », sinon que le Saint-Esprit la fécondera et que le Seigneur naîtra d’elle ? Et « elle sera fermée », sinon que Marie est vierge avant l’enfantement, vierge dans l’enfantement et vierge après l’enfantement ? Si, comme nous le pensons, Jésus-Christ est Dieu, ce verset ne prouve-t-il pas la virginité perpétuelle de Marie ? C’est l’évidence même ! Voilà entre autre pourquoi Marie fut considérée comme «la Porte du Ciel» dans les écrits classiques catholiques.

Dans la littérature catholique, Marie est également appelé le « jardin clos », la «fontaine scellée» du Cantique des cantiques.

II) La convenance théologique

A) La démonstration des Pères, Docteurs et Conciles

Après avoir montré qu’il est en effet raisonnable de penser que Marie mère de Jésus est restée vierge, il convient à présent de résoudre une donnée épineuse. On se demande souvent, même dans les rangs catholiques, comment est-ce possible qu’une femme après avoir donné naissance à un enfant, demeure vierge. En effet, à l’époque, les césariennes n’étaient point pratiquées ! A ce propos, laissons la Parole au Docteur Angélique, plus connu sous le nom de saint Thomas d’Aquin (St Thomas d’Aquin, Somme Théologique, « La virginité de la Bienheureuse Mère de Dieu », question 28) :

Sans aucun doute, il faut affirmer que la mère du Christ est demeurée vierge même en enfantant. Car le prophète ne dit pas seulement « Voici que la Vierge concevra », mais il ajoute « Elle enfantera un fils. » Et l’on peut en donner trois raisons de convenance.

Cela convenait à ce qui est le propre de celui qui naîtrait, et qui est le Verbe de Dieu. Car non seulement le verbe est conçu dans notre cœur sans le corrompre, mais c’est aussi sans corruption qu’il sort du cœur. Aussi, pour montrer qu’il y avait là le corps du Verbe de Dieu en personne, convenait-il qu’il naquît du sein intact d’une vierge. On lit encore dans un discours du Concile d’Ephèse :

« Celle qui engendre la chair seule cesse d’être vierge. Mais parce que le Verbe est né de la chair, il protège la virginité de sa mère, montrant par là qu’il est le Verbe. . . Car ni notre verbe, lorsqu’il est engendré, ne corrompt notre âme, ni Dieu, le Verbe substantiel, lorsqu’il choisit de naître, ne supprime la virginité. »

Cela convient quant à l’effet de l’Incarnation. Car le Christ est venu pour enlever notre corruption. Aussi n’aurait-il pas été convenable qu’il détruisît par sa naissance la virginité de sa mère. Aussi Saint Augustin dit-il « Il aurait été malheureux que l’intégrité fût détruite par la naissance de celui qui venait guérir la corruption. »

Celui qui a prescrit d’honorer ses parents ne pouvait en naissant diminuer l’honneur de sa mère.

Un passage de Saint Ambroise commente la loi citée par l’Évangile ( Luc II, 23 )  :

« Tout mâle qui ouvre le sein maternel sera consacré au Seigneur. »

C’est ainsi, explique saint Bède le Vénérable :

« qu’on parle d’une naissance ordinaire ; il ne faudrait pas en conclure que le Seigneur, après avoir sanctifié cette demeure en y entrant, lui ait fait perdre, en en sortant, sa virginité »

« ouvrir le sein  » ne signifie pas comme d’ordinaire que le sceau de la pudeur virginale est brisé, mais seulement que l’enfant est sorti du sein de sa mère.

Tout en voulant attester la réalité de son corps, le Christ a voulu aussi manifester sa divinité. C’est pourquoi il a mêlé les prodiges avec l’humilité. Aussi, afin de montrer la réalité de son corps, il naît d’une femme. Mais afin de montrer sa divinité, il procède d’une vierge. « Un tel enfantement convient à Dieu », chante St Ambroise dans un hymne de Noël.

Certains ont dit qu’à sa naissance le Christ avait pris la subtilité des corps glorieux, de même qu’en marchant sur la mer il a pris leur agilité.

Mais cela ne s’accorde pas avec ce que nous avons précisé antérieurement. En effet, ces « dots », ou qualités des corps glorieux, proviennent de ce que la gloire de l’âme rejaillit sur le corps, comme nous le dirons plus loin en traitant des corps glorieux. Mais nous avons dit plus haut que le Christ, avant la passion, permettait à sa chair d’agir et de souffrir comme cela lui est propre, et que ce rejaillissement de la gloire de l’âme sur le corps ne se produisait pas. Et c’est pourquoi il faut dire que tout cela a été réalisé miraculeusement par la vertu divine. Aussi St Augustin dit-il :

« Les portes closes n’ont pas été un obstacle pour la masse du corps ou se trouvait la divinité. Il a pu entrer sans qu’elles s’ouvrent comme, en naissant, il avait laissé inviolée la virginité de sa mère. »

Et Denys, écrit :

« Le Christ produisait d’une manière surhumaine ce qui appartient à l’homme. C’est ce que montre une vierge qui le conçoit surnaturellement, et une eau fluide qui supporte la charge de ses pas terrestres. »

B) Il serait indécent que l’Arche de la Nouvelle Alliance ait eu des rapports sexuels

Comme le prouve les deux liens suivants, Marie est l’Arche de la Nouvelle Alliance :

https://philosophieduchristianisme.wordpress.com/2014/03/22/le-culte-marial-est-biblique-37-limmaculee-conception-suite-marie-est-larche-de-la-nouvelle-alliance/

http://cathobiblique.wordpress.com/2008/02/28/marie-est-la-nouvelle-arche-dalliance/

En tant que créature la plus sainte sur Terre, et vaisseau du Très-Haut, il est totalement incongru – contraire à la dignité et au rôle de l’Arche – de penser qu’elle aurait eu le moindre contact sexuel.

Pour préparer les gens à la venue de Dieu sur le mont Sinaï, Moïse a dit:

Exode XIX,14-15 :

« Moïse descendit de la montagne vers le peuple; il sanctifia le peuple, et ils lavèrent leurs vêtements. Et il dit au peuple : Soyez prêts dans trois jours; ne vous approchez d’aucune femme. »

Quand David était en fuite et avait besoin du pain du prêtre, on peut lire:

I Samuel XXI, 4 :

« Le sacrificateur répondit à David : Je n’ai pas de pain ordinaire sous la main, mais il y a du pain consacré; si du moins tes gens se sont abstenus de femmes !»

L’Arche fut créée pour une raison plus sublime et sacrée, et n’aurait jamais eu de contact sexuel. Uza fut frappé par la mort pour avoir simplement touché l’arche alors qu’il ne devait pas le faire (II Samuel VI, 6-8 / II Rois VI, 6-8 dans la Vi).

III) Réponses aux objections

A) Que le Christ soit appelé « premier né » ne signifie pas qu’il y en ait eu d’autres

Le premier argument que nous allons étudier est celui qui se trouve en Luc II, 7 : 

« Pendant qu’ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva,  et elle enfanta son fils premier-né. Elle l’emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie. »

L’évangéliste parle de Jésus comme « le premier-né ». Les militants de la non-virginité perpétuelle de Marie affirment que cette expression signifie forcément qu’il y a eu un second, un troisième… Ce qui nous interpelle ici, c’est que cet argument est le plus populaire dans les milieux évangéliques, ce qui est d’ailleurs curieux, car c’est également le plus faible de tous. Si Jésus est présenté comme tel, c’est tout simplement parce que l’évangéliste nous prépare à la présentation du Christ au temple. Cela nous rappelle tout simplement le sacrifice prescrit par Moïse pour le rachat des premiers nés – ou encore ceux qui ouvrent le sein. Il n’est par conséquent pas étonnant de lire : « Et lorsque furent accomplis les jours pour leur purification, selon la loi de Moïse, ils l’emmenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la loi du Seigneur : Tout garçon premier né sera consacré au Seigneur [Luc II, 22-23]. Ceux utilisent ce verset contre la virginité perpétuelle de Marie méconnaissent la loi juive; en effet, il est écrit : 

« Tout fendeur de matrice, pour toute chair, qu’il présentera pour Adonaï, humain ou bête, sera à toi. Mais tu rachèteras, tu rachèteras l’aîné de l’humain, tu rachèteras l’aîné de la bête contaminée » (Nombres XVIII, 15).

Ce passage  nous enseigne que celui qui ouvre les entrailles de la mère porte le titre de premier-né. Il joue un rôle particulier dans la loi mosaïque. En ce sens, Jésus est le premier-né de Marie :

« Tout fils unique est un premier-né mais tout premier-né n’est pas fils unique. »

Dans un sens littéral cependant, « premier né » désigne chez les juifs l’enfant qui, le premier ouvre le sein (Exode XIII, 2). Le premier né, selon la loi mosaïque devait être racheté dans les 40 jours suivant sa naissance (Exode XXXIV, 20). A ce moment la mère ne sait pas si elle aura d’autres enfants. Le titre de premier né, cependant sera celui qu’elle utilisera pour désigner son fils, même si celui-ci sera son unique.

Fils premier-né’ est un titre juridique que l’on donne au premier garçon né dans une famille juive. En d’autres termes, on le donne au premier enfant mâle.

Dieu ordonna spécifiquement aux Israëlites de sanctifier leurs fils premiers-nés ; ceci en service et en consécration spéciale à Dieu. Le titre ‘fils premier-né’ tenait une importance supplémentaire, car il donnait à l’enfant le droit de posséder une double portion d’héritage. (Deutéronome XXI, 17). Cet enfant gardait le titre de ‘fils premier-né’ sans tenir compte de ses éventuelles frères et sœurs après lui. A titre d’exemple :

« …nous pouvons voir cela à à Tel-el Yaoudieh (cf.« Biblica »11, 1930 369-90) sur l’inscription tombale écrite en grec d’une mère morte en couches : ‘Dans la douleur de donner mon fils premier-né, la destinée m’a conduit à la fin de ma vie’. » (Cité dans William MOST, Brothers and Sisters of Jesus)

Exode XIII et XXXIV nous font part de la prescription de Dieu pour que le premier-né Lui soit consacré. C’est ainsi qu’il y avait une cérémonie pour la sanctification de cet enfant : ‘le rachat du fils premier-né’. (Exode XIII et XXXIV, 20). Celle-ci n’était pas reportée jusqu’à ce que la femme ait un second enfant.

Exode XIII, 2,12 – « Consacre-moi tout premier-né, tout premier-né parmi les enfants d’Israël, tant des hommes que des animaux : il m’appartient.….. tu consacreras à l’Eternel tout premier-né, même tout premier-né des animaux que tu auras : les mâles appartiennent à l’Eternel. »

De ce fait, dire que Jésus était le ‘fils premier-né’ de Marie (Luc II, 7) ne contredit absolument pas la virginité perpétuelle de Marie. Ça veut juste signifier qu’Il était son premier enfant mâle ; rien ne dit qu’un autre soit venu plus tard.

B) Matthieu I, 25 : « Il ne la connut pas jusqu’au jour où elle enfanta un fils… »

Il s’agit pour nos adversaires de dire que le mot « jusqu’à » signifie qu’après, Joseph la connut. Mais cette idée est erronée. En effet, il est évident que saint Matthieu n’a pas l’intention de nous informer sur la virginité ou la non-virginité de Marie après la naissance du Christ, il veut nous renseigner sur la conception virginale du Christ et rien d’autre. Cela ne préjuge en rien de ce qui s’est passe par la suite.

Malgré cette évidence, beaucoup persistent, voici donc une démonstration plus poussée:

Le verbe « connaître », affirmera le non catholique, fait référence aux rapports sexuels. Ceci est vrai. Toutefois, ce verbe, dans les manuscrits originaux est conjugué à l’imparfait bien que dans les traductions actuelles, il soit au passé simple de l’indicatif; en effet l’évangéliste ne fait qu’insister sur la condition de Marie avant la conception de son fils : c’est bien une des valeurs de l’imparfait : la valeur d’insistance. De plus, il n’est écrit nulle part qu’après Marie eut des enfants… Cette déduction est celle que les non catholiques ont adopté, or l’évangéliste ne l’a point marqué. Dommage !

Comme nous renseigne le site Chrisus.web, pour ce qui est de l’emploi de la préposition « jusqu’à » en grec (ἕως), cette préposition grecque signifie la constance d’une action jusqu’à un moment donné. Illustrons l’utilisation de cette préposition dans l’Ecriture par deux exemples. Tout d’abord un passage de la Septante :

« Elle [Mikal, fille de Saul] n’eut pas d’enfant jusqu’à (ἕως) sa mort » (II Samuel VI, 23).

Nous voyons bien qu’il n’est pas question pour Mikal d’avoir des enfants après sa mort. Et pourtant c’est bien la même préposition qui est employée pour ce verset de Samuel. Citons maintenant l’évangile selon saint Matthieu : « Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu’à [ἕως] la fin de l’âge » (Matthieu XXVIII, 20). Nous comprenons bien que le terme « jusqu’à » employé ici ne signifie pas pour autant que le Christ nous abandonnera par la suite. Notons qu’une opposition entre un avant et un après d’un instant « t » et conduisant à un changement d’état ne sera pas induite par la préposition ἕως mais s’exprimera par le contexte de la phrase. A titre d’exemple, relevons ceci « Et voici que l’astre, qu’ils avaient vu à son lever, les précédait jusqu’à ce qu’il vînt s’arrêter au-dessus de l’endroit où était l’enfant. » (Matthieu II, 9). Nous devrions également garder à l’esprit que la Bible a été écrite il y a plusieurs millénaires ; une époque où les langages n’exprimaient pas et n’impliquaient pas des choses de la même manière qu’ils seraient exprimés et implicites en anglais moderne.

« Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus-Christ. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte, par la vertu du Saint-Esprit, avant qu’ils eussent habité ensemble. » (Matthieu I, 18)

C’est tout à fait certain, par conséquent, que Matthieu I, 25 et Matthieu I, 18 ne contredisent en aucune façon la virginité perpétuelle de Marie. Les protestants ne peuvent pas légitimement prétendre que ces passages constituent la preuve que Marie a cessé d’être vierge, puisque ceux-ci ne prouvent pas la virginité perpétuelle de Marie…. C’est prouvé ailleurs dans la Bible.

Notons que la Bible use en plusieurs endroits du mot «jusqu’à» sans que cela ne puisse vouloir signifier qu’après le dit événement, ce qui ne s’était pas produit avant ce fut prospérité après:

Le mot « jusque » ne signifie pas nécessairement un changement de condition (dans ce cas la fin d’une abstinence sexuelle) :

« Or Mical, fille de Saül, n’eut point d’enfants jusqu’au jour de sa mort. » (II Samuel VI, 23)

Evidemment non ! Ce verset démontre que lorsque l’Ecriture décrit quelque chose comme étant vraie « jusqu’à » ou « avant » un certain point, ça ne signifie pas nécessairement qu’elle a cessé d’être vraie après ce point.

« Jusqu’à votre vieillesse je serai le même… » (Isaïe 46, 4)

C’est le Seigneur qui parle, lui dont on sait qu’il est toujours le même. Est-ce-que ça veut dire que Mical a commencé à avoir des enfants après sa mort?

« …Et voici,  je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu XXVIII, 20)

On sait bien qu’après la fin du monde, Jésus ne va pas abandonner ses disciples.

« Paul, les regards fixés sur le sanhédrin, dit : Hommes frères, c’est en toute bonne conscience que je me suis conduit jusqu’à ce jour devant Dieu. » (Actes XXIII, 1)

Est-ce à dire que Paul cessa d’avoir une bonne conscience après cette journée? Évidemment non. La préposition ‘avant‘ peut être utilisé de la même façon.

Christ :

« doit régner jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds » (I Corinthiens XV, 25)

Cela signifie-t-il qu’après cela Christ cessera de régner ? Non, car il règnera pour toujours (Luc I, 32-33: « Il règnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin. »).

« Jusqu’à ce que je vienne, applique-toi à la lecture, à l’exhortation, à l’enseignement. » (I Timothée IV, 13)

Ça veut dire qu’après sa venue, ils devront abandonner la lecture et l’enseignement… ? Évidemment que non.

« Et auquel des anges a-t-il jamais dit : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je. fasse de tes ennemis ton marchepied ? » (Hébreux I, 13)

Il s’agit du Fils de Dieu. Est-ce à dire qu’il cessera de s’asseoir à la droite du Père, après que les ennemis de Dieu soient devenus son marchepied? Évidemment, il n’en est rien. Il restera à la droite de Dieu le Père !

Il est remarquable de noter que, Calvin, un des pères de la Réforme, ne soutint point la position protestante actuelle. En effet, concernant Matthieu I, 25, il dit :

« Certains ont voulu suggérer de ce passage [Matthieu 1, 25] que la Vierge Marie a eu d’autres enfants que le Fils de Dieu, et que Joseph a demeuré alors avec elle plus tard, mais quelle folie que celle-ci ! Car l’auteur de l’évangile n’a pas voulu rapporter ce qui s’est passé ensuite, il a simplement voulu mettre en lumière l’obéissance de Joseph et montrer que Joseph a été bel et bien assuré que c’était Dieu qui avait envoyé son ange à Marie. Il n’a pas, par conséquent, vécu avec elle, ni partagé sa compagnie (…) (Jean Calvin, Sermon sur Matthieu I, 25, publié en 1562).

C) Croissez et multipliez

Certains affirment que la Virginité Perpétuelle est contraire à l’ordre de Dieu au genre humain : « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre » (Genèse I, 28) et « Vous, soyez féconds et multipliez ; répandez-vous sur la terre et vous y multipliez. » (Genèse IX, 7). Toujours dans la Genèse, il est objecté qu’il est ordonné à l’homme de ne pas rester seul, de s’attacher à sa femme et de ne faire qu’une seule chaire. (cf. Genèse II, 24). le dernier argument est d’utiliser les mots suivants de saint Paul pour disqualifier la virginité: « Ne vous refusez pas l’un à l’autre, si ce n’est d’un commun accord, pour un temps, afin de vaquer à la prière ; et de nouveau soyez ensemble, de peur que Satan ne profite, pour vous tenter de votre incontinence ». (I Corinthiens VII, 5).

Qu’en est-il à la réalité ?

Tout d’abord, les arguments tirés de la Genèse sont réfutés par la preuve du vœu de virginité fait par Marie (voir en début d’article).

Ensuite, l’argument tiré de saint Paul est réfuté non seulement par le même saint Paul, mais encore par le même passage pris dans son entier :

« Quant aux points sur lesquels vous m’avez écrit, je vous dirai qu’il est bon pour l’homme de ne pas toucher de femme. Toutefois, pour éviter toute impudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari. Que le mari rende à sa femme ce qu’il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari. La femme n’a pas puissance sur son propre corps, mais le mari; pareillement le mari n’a pas puissance sur son propre corps, mais la femme. Ne vous soustrayez pas l’un à l’autre, si ce n’est d’un commun accord, pour un temps, afin de vaquer à la prière; puis remettez-vous ensemble, de peur que Satan ne vous tente par suite de votre incontinence. Je dis cela par condescendance, je n’en fais pas un ordre. Je voudrais, au contraire, que tous les hommes fussent comme moi; mais chacun reçoit de Dieu son don particulier, l’un d’une manière, l’autre d’une autre. À ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu’il leur est bon de rester comme moi-même. Mais s’ils ne peuvent se contenir, qu’ils se marient; car il vaut mieux se marier que de brûler. […] Je voudrais vous voir exempts de soucis. L’homme qui n’est pas marié à souci des affaires du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur. Celui qui s’est marié a souci des affaires du monde, des moyens de plaire à sa femme ; et le voilà partagé. De même la femme sans mari, comme la jeune fille, a souci des affaires du Seigneur ; elle cherche à être sainte de corps et d’esprit. Celle qui s’est mariée a souci des affaires du monde, des moyens de plaire à son mari. Je dis cela dans votre propre intérêt, non pour vous tendre un piège, mais pour vous porter à ce qui est digne et qui attache sans partage au Seigneur. » (I Corinthiens VII, 1-9 et 32-35)

Quant nous considérons la vie de Marie et Joseph, nous avons là un couple soucieux de plaire au Seigneur en toutes choses : Joseph, le juste selon la foi d’Abraham, qui en voulant répudier Marie sans bruit montre qu’il sait concilier amour de Dieu et amour du prochain, qui est obéissant à Dieu dans le message de l’ange ; Marie celle qui garde fidèlement en son coeur la Parole du Seigneur, celle qui a trouvé grâce aux yeux de Dieu, celle qui est bénie entre toutes les femmes, celle qui est comblée de la grâce. Comment imaginer un couple plus soucieux de plaire au Seigneur !

[N.B. : Pour certains, ceci est inacceptable car cela sous-entendrait que l’union de l’homme et de la femme voulue par Dieu et quasi-normative dans l’ancien testament, serait devenue comme impure dans le nouveau ; Il n’en est rien : « Ainsi celui qui se marie avec sa fiancée fait bien, mais celui qui ne se marie pas fait mieux encore » (I Corinthiens VII, 38). Le mariage n’est donc pas devenu  une mauvaise chose, Paul nous enseigne que la chasteté pour le Seigneur est un appel encore plus élevé. ]

Nous pouvons aussi citer le Christ :

« Il leur répondit : Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné. Car il y a des hommes qui ne peuvent pas se marier dès le ventre de leur mère ; il y en a qui le sont devenus par les hommes ; et il y en a qui se sont rendus tels eux-mêmes, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne. » (Matthieu XIX, 11-12).

Ce qui est visé sont les relations sexuelles conduisant à la procréation; donc que Marie ait fait vœu  de virginité, bien que ce soit dans le mariage équivaut à ceux « qui se sont rendus tels [incapables de se marier] eux-mêmes, à cause du royaume des cieux ».

D) Le Psaume 69 (68 dans la Vulgate)

Le Psaume 69 (68 dans la Vulgate) est reconnu par les théologies catholique et protestantes comme ‘messianique ‘, c’est-à-dire relatif au Messie et à sa future venue. Aussi, des non-catholiques ont-ils cru y trouver une affirmation selon laquelle le Messie devait avoir des frères, ‘fils de sa mère’. Cette théorie est réfutée dans ce lien.

E) Comment expliquer que le Nouveau Testament mentionne plusieurs reprises des « frères » de Jésus ?

Il est en réalité simple de démontrer qu’il ne s’agit pas de ‘frères’ au sens où nous l’entendons couramment aujourd’hui.

1) Certains « frères » de Jésus de croient pas en lui (Jean VII, 5)

Les négateurs de la virginité perpétuelle de Marie affirment que Jésus avaient plusieurs « frères » qui ne croyaient pas en lui (Jean VII, 5), et que cela explique qu’Il a confié Marie à saint Jean, plutôt qu’à un de ses frères biologiques.

Il faut d’abord répondre que cet argument est un hors-contexte. En effet, voici le passage complet :

« Après cela, Jésus parcourut la Galilée, ne voulant pas aller en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir. Or, la fête des Juifs, celle des Tabernacles, était proche. Ses frères lui dirent donc :  » Partez d’ici, et allez en Judée, afin que vos disciples aussi voient les œuvres que vous faites ; car personne ne fait une chose en secret, lorsqu’il désire qu’elle paraisse. Si vous faites ces choses, montrez-vous au monde.  » Car ses frères mêmes ne croyaient pas en lui. » (Jean VII, 1-5)

C’est une remarque de l’évangéliste, destinée à expliquer cette attitude irrespectueuse, audacieuse des frères de Jésus. Le verbe « croire » ici, que saint Jérôme traduit en latin par « credebant« , ne désigne pas un manque absolu de foi, puisque les parents du Sauveur croyaient à son pouvoir d’accomplir des miracles étant donné qu’ils lui suggèrent d’aller les montrer en Judée : il désigne une foi incomplète, imparfaite.

On pourrait dire que ce passage nous apprend que Jésus avait des frères et que sans être dépourvus de la foi au sens strict, ils étaient « seulement » imparfait dans la foi et que cela seul suffirait à explique que Jésus ne leur ait pas confié sa mère. Mais saint Jean au pied de la Croix était-il meilleur ? Non ! Puisque la Passion du Christ fut pour lui l’occasion de perdre la foi. Et ce alors qu’il avait vu les perfections ainsi que les miracles du Christ pendant trois ans et que le Christ leur avait explicitement prédit son supplice, sa mort… mais aussi sa Résurrection ! Et à partir de la crucifixion, alors même qu’il avait entendu les prophéties du Christ comme je l’ai dit, qu’il a vu le Ciel s’assombrir, qu’il a vu le tremblement de terre, qu’il sait que le voile du Temple s’est déchiré, eh bien il perd toute confiance en la Résurrection, et est même incrédule au témoignage des saintes femmes revenant du tombeau !

2) Certains « frères » de Jésus le réprimandent publiquement (Marc III, 21)

Certains de ces « frères » conseillent et réprimandent Jésus (Jean VII, 3-4 et Marc III, 21). Or, dans la culture juive, les frères plus jeunes ne réprimandent jamais un frère plus âgé. Par conséquent, ces « frères » ne sont pas enfants de Marie.

3) Qui sont les « frères » de Jésus ?

Jésus de Nazareth avait-il des frères et des sœurs ? Cette question sensible agite les esprits depuis les premiers temps de l’ère chrétienne. Le plus anciens des quatre évangiles, celui selon saint Marc, en parle au chapitre 3, 31, et en 6,3 où il révèle leurs prénoms : «Jacques, Joseph, Simon et Jude». Les sœurs sont simplement évoquées. Matthieu parle aussi d’une parenté pour Jésus en 12, 46-47 et 13, 55, comme Marc, il cite leurs prénoms. Luc les mentionne au chapitre 8, 19-20 et dans les Actes 1,14. Jean, quant à lui, dénonce leur maque de foi en Jésus au chapitre 7, verset 5. Les évangélistes sont donc unanimes : Jésus avait des frères et des sœurs ! Le terme grec utilisé dans les évangiles pour désigner les frères est celui d’ἀδελφοί, il peut signifier une parenté charnelle ou un lien de parenté que l’on peut traduire par cousin.Les tenants du premier sens rappellent que le terme ἀνεψιός signifie précisément cousin et qu’il aurait pu être utilisé par les évangélistes. Mais l’Église a retenu le second sens car, plus profondément, c’est la question théologique de la virginité perpétuelle de Marie qui est mise en cause par le tenants d’une fratrie.

Les Église catholique s’oppose à l’idée que Jésus ait eu des frères ou des sœurs de sang. Pour cela elles font valoir deux arguments principaux. Le premier : à la différence de ses frères,seul Jésus est désigné dans l’Évangile comme «le fils de Marie» (Marc 6, 3 ou Actes 1, 14); le second est une question :pourquoi Jésus aurait-il confié Marie à Jean (Jean 19, 25-27) si des frères et des sœurs de sang avaient pu et même dû la prendre chez eux ? Ces arguments sont repris dans le Catéchisme de l’Église catholique qui affirme aux numéros 499 et 500 : « L’approfondissement de sa foi en la maternité virginale a conduit l’Église à confesser la virginité réelle et perpétuelle de Marie même dans l’enfantement du Fils de Dieu fait homme. (…) La liturgie de l’Église célèbre Marie comme la ἀειπάρθενος, «toujours vierge».

A cela on objecte parfois que l’Écriture mentionne des frères et sœurs de Jésus. L’Église a toujours compris ces passages comme ne désignant pas d’autres enfants de la Vierge Marie : en effet Jacques et Joseph, «frères de Jésus» (Matthieu 13,55), sont les fils d’une Marie disciple du Christ qui est désignée de manière significative comme «l’autre Marie» (Matthieu 28,1). Il s’agit de proches parents de Jésus, selon une expression connue de l’Ancien Testament. Jésus affirmait que ses frères et sœurs étaient ceux qui écoutaient et mettaient en pratique sa Parole, dépassant toute question d’une fratrie biologique. Ces frères et sœurs sont une multitude selon l’apôtre Paul : (Romains 8, 29). Et nous en sommes !

a) Jacques et Joset sont appelés « frères de Jésus » mais ils sont sûrement les fils d’une autre Marie

Jacques et Joset (dans Marc) ou Joseph (dans Matthieu) – les premiers deux frères de Jésus nommés en Marc VI, 3 et Matthieu XIII, 55 – étaient très probablement les fils d’une Marie différente de la mère de Jésus. Marc dit en effet : « Il y avait aussi des femmes qui regardaient à distance, entre autres Marie de Magdala, Marie mère de Jacques le petit et de Joset, et Salomé » (Mc 15,40). Cette « Marie » est encore appelée plus loin « Marie, [mère] de Joset » (15,47), puis « Marie [mère] de Jacques » (16,1). Lc 24,10 aussi fait mention de « Marie, celle de Jacques ».

b) Quid des « frères » de Jésus en Matthieu XIII, 56 ?

Pour Matthieu XIII, 55 : pour la plupart, aucun doute ! En effet, le verset nous apprend clairement que Jésus a quatre frères et même des sœurs. Mais, attention à ne pas se hâter… Jacques, Joseph, Simon et Jude sont désigné comme les « frères » de Jésus, mais si on met ce verset en parallèle avec d’autres, on se rend compte qu’ils ne sont pas les enfants de Marie et Joseph: en effet, il,est dit que Jacques et Jean sont les fils de Zébédée (Marc X, 35). Luc et Marc parlent de Jacques fils d’Alphée, mais aussi d’un autre Jacques frère de Jean (Luc VI, 15 et Marc III, 18). En effet, il y a deux Jacques dans le Nouveau Testament et à ma connaissance nous ne savons pas duquel il s’agit dans Matthieu XIII, 55, mais peu importe ici car nous avons montré qu’aucun n’étaient les fils de Joseph. Et Jude se dit « serviteur de Jésus-Christ et frère de Simon » (Jude I, 1). Ainsi, Jacques, qu’il soit le fils d’Alphée ou de Zébédée n’est de toute façon pas celui de Joseph et donc pas non plus le frère de Jésus au sens biologique du terme. Jude qui se dit « frère de Simon » et pas de Jésus qu’il cite pourtant dans le même verset, c’est donc qu’il est le frère biologique que Simon et pas de Jésus. Il y avait trois femmes au pied de la croix: 1) la Bienheureuse Vierge Marie (la mère de Jésus) ; 2) Marie, femme de Cléophas (qui est dit être la sœur de la Bienheureuse Vierge Marie) ; et 3) Marie-Madeleine. En effet, Jean XIX, 25 nous dit: « Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la soeur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. » Marie, femme de Cléophas, est aussi décrite comme ‘l’autre Marie’ dans Matthieu 28:1. La Bible nous dit que Jacques et Joseph sont les enfants de cette Marie: Matthieu 27:56 : « Parmi elles étaient Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée. ». Donc la Marie qui est la mère de Jacques, c’est-à-dire soit la femme d’Alphée, soit celle de Zébédée est aussi la mère de Joseph. Preuve est faite qu’aucun des quatre cités en Matthieu XIII, 55 ne sont les vrais frères de Jésus. D’autant plus que ces « frères » ne sont jamais appelés « Fils ou filles de Marie », alors que Marie est toujours spécifiée comme la « Mère de Jésus-Christ ».

c) Simon et Judes sont des cousins du Seigneur

Simon et Judes sont des cousins du Seigneur : Simon était « le fils d’un oncle du Seigneur », « fils de Cléophas, frère de Saint Joseph », selon Hégésippe de Jérusalem, le premier historien de l’Église, probablement originaire de Syrie-Palestine, qui écrivit vers 150-180 des « mémoires » dont Eusèbe de Césarée rapporte plusieurs extraits (Eusèbe, Histoire ecclésiastique III,11-12 et 19-20). Après le martyre de Jacques, Simon fut nommé évêque à « parce que c’était un second cousin du Seigneur »: « second » est à comprendre en lien avec Jacques, qui devait donc être aussi le cousin de Jésus (et non pas son frère au sens strict).

d) Les différents sens du mot « frères » tout au long du Nouveau Testament

Enumérons les cas de mentions de ‘frères’ de Jésus pour montrer qu’il ne s’agit pas de fils de Marie :

Notons que le mot ‘frère’ est souvent utilisé dans le Bible pour désigner autre chose des enfants des mêmes parents : car ni l’hébreu, ni l’araméen n’a de mot pour « cousin ». Bien que le texte du Nouveau Testament que nous avons est en grec, qui a un terme pour cela, la traduction littérale de l’hébreu ach, utilisé par Jésus et les disciples, est de fait adelphos en grec, que nous traduisons par « frère ». Or ce terme dans la Bible est utilisé dans de multiples circonstances (comme c’est le cas encore aujourd’hui) pour désigner :

·   un enfant mâle ayant les mêmes parents

·   des hommes descendants d’un même parents (Actes VII, 23-26; Hébreux VII, 5…)

·   des membres d’un même peuple (Actes III, 17.22; Romains IX, 3 …)

·   un voisin, un homme quiconque (Luc X, 29; Matthieu V, 22; VII, 3)

·   des personnes unis dans un intérêt commun (Matthieu V, 47)

·   des personnes unies dans un appel commun (Apocalypse XXII, 9)

·    des membres de l’humanité (Matthieu XXV, 40; Hébreux II, 17)

·    les disciples et par implication tous les croyants (Matthieu XXVIII, 10; Jean XX, 17)

·    les croyants, sans distinction de sexe, (Matthieu XXIII, 8; Actes I, 15; Romains I, 13; I Thessaloniciens    I, 4; Apocalypse XIX, 10) (le mot «sœurs» est utilisé pour désigner les croyantes uniquement en I Timothée V, 2)

·   Dans la Bible hébraïque, Genèse XIV, 14 désigne Lot comme le « frère » d’Abraham, alors qu’il est son neveu (Genèse XI 26-28). De même en Genèse XIV,14 Jacob est appelé le « frère » de son oncle Laban (Gn 29, 10). On retrouve d’autres endroits où les mots « frère » ou « frères » sont utilisés pour désigner des membres d’une même famille (Deutéronome  XXIII, 7 ; II Samuel I, 26 ; I Rois IX, 13 ; XX, 32 ; II Rois X, 13-14 ; Jérémie XXXIV, 9 ; Amos I, 9).

Si maintenant nous regardons plus précisément le cas de la Sainte Famille, nous découvrons les faits suivants :

·    En Luc II, 41-51, l’histoire de Marie et de Joseph emmenant Jésus au Temple à l’âge de douze ans montre de façon évidente que Jésus est leur fils unique. Puisque tout le monde s’accorde sur le fait qu’il est le premier né, si il avait (comme certains l’affirme en se basant sur Matthieu XIII, 55) au moins cinq frères, on n’en voit pas la trace dans ce récit qui démontre à lui tout seul qu’il pas plausible que Jésus ait eu des frères.

·     Jésus utilise lui-même le terme « frères » dans un sens large. En Matthieu XXIII, 8, il appelle les foules et ses disciples (v.1) « frères ». En d’autres mots, ils ont frères les uns des autres. En Matthieu XII, 49-50, il appelle ces disciples et tous ceux qui font la volonté de son Père « mes frères ».

·      En comparant Matthieu XXVII, 56 ; Marc XV, 40 et Jean XIX, 25, nous voyons que Jacques et Joseph (mentionné en Matthieu XIII, 55 avec Simon et Jude comme « frères » de Jésus) sont aussi appelés fils de Marie, femme de Clopas. Cette autre Marie (Matthieu XXVII, 61 ; XXVIII, 1) est appelée la adelphe (féminin d’adelphos) de la Vierge Marie en Jean XIX, 25 (il est peu probable qu’il y ait eu deux sœurs appelées Marie, ce terme désigne donc des cousines ou des membres d’une même famille). Matthieu III, 55-56 et Marc VI, 3 mentionnent Simon, Jude et des « sœurs » avec Jacques et Joseph, les appelant tous adelphoi (pluriel d’adelphos). Puisque nous savons que Jacques et Joseph ne sont pas des frères de sang de Jésus, l’interprétation la plus probable de Matthieu XIII, 55 est que tous ces « frères » sont cousins, selon les conventions linguistiques exposées plus haut.

Autres éléments sur la signification du mot ‘frère’ :

Ce « titre de gloire » reconnu aux cousins de Jésus fut conservé quand l’Evangile a été écrit ou traduit en grec, de même que les Septante ont traduit servilement l’original hébreu de l’Ancien Testament en utilisant le terme grec « frère » (« adelphos ») et non cousin (« anepsios ») lorsqu’il y a un rapport de parenté beaucoup de plus large. Il y a d’abondantes attestations de cet usage (déjà vues) :

Dans le grec néo-testamentaire, le mot frère a souvent une signification qui n’est pas biologique :

Dans le texte grec du Nouveau Testament, le mot « frère » en grec (« adelphos ») se rencontre 41 fois avec le sens de « frères biologiques » ; « Frères » dans le sens « adeptes d’une même religion » est cité 213 fois ; « Frères » comme « collaborateurs proches » : 22 fois, dans les épîtres de Paul et Pierre ; Et « frères » comme « membres d’une même communauté ou famille » : 42 fois.

Nouvel exemple de cet usage : la « sœur » de Marie au pied de la Croix, qui est sûrement sa cousine :
Jn 19, 25 parle d’une certaine Marie, sœur de Marie la mère de Jésus. Il ne peut bien sûr s’agir d’une sœur de sang ou même d’une demi-sœur car les parents n’auraient pas donné le même nom à deux enfants.

Donc l’incertitude du mot « frère » ou « sœur » en grec est telle qu’il n’est pas sérieux de s’appuyer sur ce mot pour affirmer que Marie ait eu d’autres enfants. L’ensemble de ces arguments tirés de l’Ecriture apporte une réponse très sérieuse aux objections.

Plus d’explications linguistiques en deuxième annexe.

Il y a par ailleurs des situations où il aurait été logique que les frères de Jésus au sens biologique soient mentionnés s’Il en avait eu mais ils n’apparaissent pas :

§ Lors de son voyage au Temple de Jérusalem et lorsque Marie et Joseph se rendent compte sur le chemin du retour qu’il n’est plus là: Jésus à douze ans, s’il avait eu des frères ou sœurs, il aurait été logique qu’ils soient mentionnés, or il n’en ait rien.

§ À Cana, au repas des noces, nous ne voyons pas de trace des frères ou soeurs de Jésus, alors même que Marie est là.

§ Il y a aussi Marc 6:3 où Jésus est appelé « le fils de Marie ». Or s’il avait eu des frères ou soeurs, il eut été appelé « un fils de Marie ». L’Évangile parle certes des frères du Seigneur (avec l’ambiguïté du terme que l’on sait), mais jamais des fils ou filles de Marie.

§ Pas une seule fois les ‘frères de Jésus’ ne soit appelés ‘fils de Marie’ et il n’est nulle part dit explicitement que Marie ait eut d’autres enfants.

F) Autre objection réfutée par saint Thomas d’Aquin :

Objection 2 : L’ange dit à saint Joseph (Matthieu I, 20) : Ne craignez pas de recevoir Marie votre épouse. Or, le mariage est consommé par l’union charnelle. Il semble donc qu’il y ait eu une union charnelle entre Marie et Joseph , et par conséquent qu’elle ne soit pas restée vierge après son enfantement.

Réponse : Il faut répondre au second, que, comme le dit saint Augustin (De nupt. et concept, lib. i, cap. 11), saint Joseph appelait la mère de Dieu sa femme en vertu de la seule foi du mariage qu’ils s’étaient donnée, quoiqu’il ne l’ait pas connue et qu’il n’ait pas dû la connaître. Or, comme l’observe saint Ambroise (Sup. Luc. cap. 1, super illud : Et nomen Virginis Maria) : La célébration des noces ne prouve pas la perte de la virginité, mais elle atteste le mariage (car pour qu’il y ait mariage, il suffit qu’il y ait eu consentement de la part des époux ; la consommation charnelle n’est pas l’essence de cette union).

 Source : Somme Théologique, p.III Qu. XVIII, Art. III

IV)    La Virginité Perpétuelle de Marie d’un point de vue historique :

A) Les Pères de l’Église:

On entend parfois dire que la Virginité Perpétuelle de Marie fut inventée par l’Eglise catholique en 649, au concile du Latran. C’est absolument faux. Tous les auteurs faisant autorité dans les premiers siècles qui parlent de la Virginité Perpétuelle de Marie le font tous pour l’affirmer et non pour la nier (sauf Tertullien). En voici la preuve:

Le Protévangile de Jacques (vers 130)

La première mention de la Virginité Perpétuelle de Marie se trouve dans le Protévangile de Jacques, écrit entre 120 et 150. Il s’agit d’un apocryphe, cependant son témoignage est fiable, nous en avons deux preuves: une externe et une autre interne. La preuve externe est la réception qu’en ont eu les vrais chrétiens de l’époque, héritiers directs des Apôtres. En effet, ces derniers l’auraient rejeté comme ils en ont rejeté tant d’autres (car ces écrits étaient gnostiques, docètes etc) s’il avait contenu des doctrines suspectes. Au contraire, ils l’ont largement reçu et répandu. Ainsi, ce que cet apocryphe nous apprend sur la Virginité Perpétuelle de Marie est fiable car c’est la croyance générale de l’Église qui aura influencé l’ouvrage et non l’inverse. Le preuve interne est la connaissance, ou plutôt la méconnaissance que l’auteur montre avoir des usages juifs palestiniens du Ier siècle. Je m’explique : les critiques de ce texte s’accordent à attribuer à l’auteur de graves lacunes en la matière; pourtant, ce denier fait mention du vœu de virginité de Marie. Or comme nous l’avons vu, ce vœu existait réellement et bien qu’il ait été assez répandu pour être réglementé, il restait marginal car difficilement compatible avec la mentalité juive ; cette coutume qui a certainement du prendre fin en 70 avec le destruction du Temple de Jérusalem fut oubliée des juifs eux-mêmes, tant elle heurtait leur mentalité. Donc si cet élément est parvenu aux oreilles de l’auteur du Protévangile, c’est qu’une Tradition rapportant la virginité perpétuelle de Marie et la raison de celle-ci était établie dans l’Église depuis le début. Aussi, l’auteur s’est trouvé en face d’un dilemme: la croyance unanime de l’Église qui rapportait la virginité perpétuelle de Marie, tel qu’il était inconcevable de la nier d’une part, et d’autre part les Évangiles qu’il lisait lui parlaient des « frères » de Jésus. Et c’est là que sa méconnaissance du monde juif refit surface. En effet, il ignorait la démonstration que nous avons faite plus haut, notamment l’absence de diversité de mots pour dire « frère » et « cousin » en araméen, aussi il « trouva une solution au problème » en faisant dire à son texte que ces « frères » de Jésus étaient les enfants d’un premier mariage de Joseph. Notons qu’à la même époque ou un peu après, comme nous l’avons rapporté plus haut, l’historien Hégésippe de Jérusalem parle de Simon et Judes, appelés « frères » de Jésus en Matthieu XIII, 55 comme des cousins (rapporté par Eusèbe, Histoire ecclésiastique III, 11-12 et 19-20). Ainsi, la distorsion criante entre la méconnaissance de la culture juive par l’auteur et sa connaissance d’un détail tel que le vœu de virginité prouve que c’était une vérité établie, incontestée, issue des Apôtres que Marie est toujours restée vierge. Voici les passages concernés:

La vœu de virginité :

« Et voici que l’ange du Seigneur se tint près d’elle, lui disant : “Anne, Anne, Dieu a entendu ta prière; tu concevras et enfanteras et ta race sera connue à travers le monde entier”. Et Anne dit : “Gloire au Seigneur mon Dieu ; que ce soit un garçon ou une fille que j’engendre, je l’offrirai au Seigneur, et il consacrera toute sa vie au service divin”. […] Et [dès l’âge de trois ans] Marie vécut comme une colombe dans le temple du Seigneur ». (Protévangile de Jacques 4 et 8)

Joseph qui aurait déjà des enfants :

« Quand elle eut douze ans, les prêtres se réunirent dans le temple du Seigneur et ils dirent : “Voici que Marie a passé dix ans dans le temple ; que ferons-nous avec elle de peur qu’elle ne souille le sanctuaire du Seigneur ?” Et les prêtres dirent au Grand Prêtre : “Toi qui demeures devant l’autel du Seigneur, va dans le Saint des Saints et prie à son sujet, et nous nous conformerons à ce que le Seigneur te manifestera.” […] [E]t il pria au sujet de Marie. Et voici que l’ange du Seigneur se montra à lui et lui dit : “Zacharie, Zacharie, sors et convoque ceux qui sont veufs parmi le peuple et qu’ils apportent chacun une baguette de bois et celui que Dieu désignera par un signe sera l’époux donné à Marie pour la garder.” […] Et Joseph [fut choisi]. […] Et le Grand Prêtre dit à Joseph : “Tu es désigné par Dieu afin de recevoir cette vierge du Seigneur pour la garder auprès de toi.” Et Joseph objecta disant : “J’ai des enfants et je suis vieux, tandis qu’elle est fort jeune” ». (ibid., 8–9)

La conception virginale de Jésus :

« Le scribe Anne vint à Joseph et lui dit : « Pourquoi ne t’es-tu pas rendu à l’assemblée? » Et Joseph lui répondit : « J’étais fatigué du chemin que je venais de faire, et j’ai voulu prendre du repos le premier jour. » Et le scribe s’étant retourné, vit que Marie était enceinte, et il s’en alla en courant vers le grand-prêtre, et il lui dit : « Joseph, auquel tu ajoutes foi, a gravement péché. » Et le grand-prêtre dit : « Qu’y a-t-il? » Et le scribe répondit: « Il a souillé la vierge qu’il avait reçue du temple du Seigneur, et il a fraudé la loi du mariage, et il s’est caché devant les enfants d’Israël. » Et le prince des prêtres répondit: « Est-ce que Joseph a fait cela? » Et le scribe Anne dit : « Envoie des ministres, et ils verront que Marie est enceinte. » Et les ministres allèrent, et ils trouvèrent que le scribe avait dit vrai. Et ils conduisirent Marie et Joseph pour être jugés, et le grand-prêtre dit : « Marie, comment as-tu agi ainsi, et pourquoi as-tu perdu ton âme, toi qui as été élevée dans le Saint des Saints, qui as reçu la nourriture de la main des anges, qui as entendu les mystères du Seigneur et qui t’es réjouie en sa présence? » Elle pleurait très amèrement, et elle répondit : « Vive le Seigneur mon Dieu ; je suis pure en présence du Seigneur, et je ne connais point d’homme. » Et le grand-prêtre dit à Joseph : « Pourquoi as-tu agi ainsi? » Et Joseph dit : « Vive le Seigneur Dieu et vive son Christ; je les prends à témoin que je suis pur de tout commerce avec elle. » Et le grand-prêtre répondit : « Ne rends point un faux témoignage, mais dis la vérité; tu as dérobé ses noces et tu l’as caché aux fils d’Israël, et tu n’as pas courbé la tête sous la main du Tout-Puissant, afin que ta race fût bénie. » » (Ibid., 15)

On objectera peut être que plusieurs versions latines de ce texte ont connus des interpolations au fil des siècles. C’est vrai, mais ça ne concerne pas les passages sur la virginité perpétuelle de Marie, en effet, Origène (vers 185-vers 254) en fait déjà le commentaire suivant :

« Le livre [le Protévangile] de Jacques [rappelle] que les frères de Jésus étaient les fils de Joseph, nés d’un précédent mariage. Maintenant, ceux qui disent cela veulent préserver l’honneur de Marie toujours vierge dont le corps choisi pour servir le Verbe… ne connut jamais aucun homme après que le Saint-Esprit vint en elle et que la puissance du Très-Haut l’eut recouverte de Son ombre. Quant à moi, je pense qu’il était raisonnable que Jésus fût le premier fruit parmi les hommes résultant de la pureté d’une [perpétuelle] chasteté, de même que Marie fut la première entre toutes les femmes à pratiquer cette vertu. Car cela ne serait pas convenable d’attribuer à une autre femme le premier fruit de la virginité. » (Commentaire sur Mathieu 2:17 [écrit en 248]).

Origène (vers 185-vers 254)

Le même Origène évoque aussi cette virginité perpétuelle dans son Commentaire sur Jean :

« Car si Marie, ainsi que le déclarent ceux qui célèbrent légitimement ses louanges, n’eut pas d’autre fils que Jésus alors que Celui-ci dit à Sa mère : “Femme voici ton fils” et non pas : “Voici cet autre fils”, alors Jésus dit virtuellement à Marie : “Voici Jésus que tu as porté”. N’est-il pas vrai que toute personne parfaite cesse de vivre pour que le Christ vive en elle ? De la sorte, si c’est le Christ qui vit en cette personne, il peut être dit à Marie : “Voici ton fils, le Christ”. Nous devons donc nous efforcer d’interpréter correctement ce passage confié au trésor de la langue écrite de telle sorte que n’importe qui puisse le lire ou l’entendre quand il est lu à haute voix. » (Commentaire sur St Jean, I : 6, année 232).

Saint Grégoire le Thaumaturge (214-270)

http://www.tertullian.org/fathers/gregory_thaumaturgus_homily.htm

Le Sub Tuum Preasidium (entre 250 et 280)

La prière du Sub Tuum Preasidium (des premiers mots de sa traduction en latin) qui date d’entre 250 et 280 est intéressante à ce sujet. Voici le texte de la prière:

Sous ta
miséricorde
nous nous réfugions,
Mère de Dieu ! Nos
prières, ne les méprise
pas dans les nécessités,
mais du danger
délivre-nous,
seule pure,
seule bénie.

L’appellation « seule pure » peut évoquer la Virginité Perpétuelle ou l’Immaculée Conception (ou les deux). Les deux dernières lignes connaissent différentes versions, certaines d’entre elles disent « Vierge glorieuse, Vierge bienheureuse » ou encore « Vierge glorieuse et bénie », ce qui signifie sans aucun doute possible la Virginité Perpétuelle car la prière s’adresse alors à une Marie déjà au Ciel, donc si elle est appelé « vierge » c’est que les chrétiens de l’époque croyaient à sa Virginité même après la naissance du Christ.

Notons que cette prière prouve qu’au milieu du IIIème siècle, les chrétiens enseignaient déjà que Marie était Mère de Dieu. La datation au IIIème siècle est contestée. Je vous invite à découvrir la preuve de la vérité de cette datation ainsi que toute la portée théologique de cette prière en cliquant ici.

Saint Athanase d’Alexandrie (vers 295-373)

LDocteur de l’Incarnation (très respecté des protestants) parle dans son Discours contre les ariens, de Marie la « Toujours Vierge ». Il mentionne ce titre, non comme une nouveauté ou quelque chose qui avait besoin d’être prouvé, mais comme un fait acquis pour les chrétiens. Il dit :

« Par conséquent, il convient que quiconque nie que le Fils procède du Père par nature et selon Son essence, nie aussi qu’Il se soit revêtu par l’intermédiaire de Marie toujours vierge d’une chair humaine ; en effet, chacune de ces deux vérités sans l’autre ne serait d’aucun profit aux hommes : que le Verbe ne soit pas le vrai et naturel Fils de Dieu ou que la chair qu’il a assumée ne soit pas véritablement humaine. » (Discours contre les ariens, II, 70, année 362)

« Ils viennent à l’église de la Très Sainte Mère de Dieu, et toujours vierge Marie, qui comme nous avions commencé à dire, a été construite dans le quartier ouest, dans un faubourg, pour une cimetière des martyrs. » (Les Actes authentiques de Pierre d’Alexandrie [305])

Il fait encore remarquer que c’est par elle qu’est née la virginité (De virginitate, éd. Th. Lefort, Museon, XLII, 1929, p. 247)

Saint Hilaire de Poitiers (vers 315-367)

« S’ils [les ‘frères du Seigneur’] avaient été les fils de Marie et non ceux du précédent mariage de Joseph, elle n’aurait jamais été confiée au moment de la Passion [la Crucifixion] à l’apôtre Jean comme sa mère, le Seigneur disant à chacun : « Femme voici ton fils » et à Jean : « Voici ta mère » (Jean XIX, 26-27), au moment où il léguait l’amour filial à un disciple comme consolation de sa désolation » (Commentaire sur Matthieu 1:4 [354])

Saint Ephrem le Syrien (mort en 373)

« Comme le Seigneur entra toutes portes closes, de la même manière il sortit d’un sein virginal, parce que cette vierge enfanta vraiment et réellement sans douleur. » (Diatessaron II, 6)

« C’est par Marie, bénie entre les femmes, qu’ont été levées les malédictions proférées à l’origine des temps, et selon lesquelles c’est dans la douleur et l’opprobre que naît un fils ; celle qui met au monde dans ces tourments ne peut pas être dite bénie. » (Ibid.)

Saint Epiphane de Salamine (vers 315-403)

 « le Fils de Dieu “s’est incarné c’est-à-dire a été engendré parfaitement de sainte Marie, la toujours vierge, par le Saint-Esprit“ » (Ancoratus, 120)

« Et à sainte Marie, [le titre de] ‘Vierge’ est invariablement accolé, pour cette sainte femme restée sans tache. » (Panarion 78, 6 [375]).

Saint Zénon de Vérone (mort vers 375)

Zénon affirmait déjà l’accomplissement en Marie de « la porte close » du livre d’Ezechiel, chapitre 44, par laquelle, sans l’ouvrir, Jésus est entré dans le monde.

Saint Basile le Grand (vers 319-379)

« Les amis du Christ ne tolèrent pas d’entendre que la Mère de Dieu ait jamais cessé d’être vierge. » (Hom. In Sanctum Christi generationem, 5)

Saint Jean Chrysostome en 370

« Et quand il la prit chez lui, il ne la connut point jusqu’à ce qu’elle mit au monde son fils premier né”. Il a utilisé ici le mot “jusque”, non pas pour que tu penses qu’après il la connut, mais pour que tu saches qu’avant la naissance, la Vierge n’avait été approchée par aucun homme. Mais alors pourquoi, pourrait-on demander, a-t-il utilisé le mot “jusque” ? Parce qu’il est courant dans les Ecritures d’utiliser ce mot sans faire référence à un temps limité. Ainsi, lors de l’épisode de l’arche de Noé, il est écrit : “Le corbeau ne revint pas jusqu’à ce que les eaux de la terre fussent séchées” et néanmoins, il ne revint pas, même après ce moment. Et lorsque l’Ecriture traite de Dieu et dit “Du commencement jusqu’à aujourd’hui, Tu es”, elle ne fixe pas de limite. De même lorsqu’est annoncé l’Evangile avec ces mots : “ [Dans les jours de son règne] la droiture fleurira et la paix abondera jusqu’à ce que la lune disparaisse”, il n’est pas posé de limites à la justesse de cette création. De la même manière, le mot “jusque” est utilisé dans ce passage pour souligner ce qui a précédé la naissance de Jésus mais en ce qui concerne ce qui l’a suivie, l’auteur inspiré te laisse l’inférer. Ainsi, ce qu’il t’est nécessaire de connaître de Lui, Lui-même te le dit : la Vierge ne fut approchée par aucun homme avant la naissance ; mais pour ce qui était à la fois vu comme une conséquence de la première affirmation et était reconnu il te laisse le comprendre, c’est à dire qu’après être devenue mère et avoir été jugée digne d’un enfantement selon un mode particulier et d’un accouchement si étrange, cet homme juste n’aurait jamais osé la connaître, car s’il l’avait connue et l’avait traitée comme n’importe quelle épouse, comment se fait-il que le Seigneur l’ait confiée, comme si elle était sans protection et isolée, à son disciple, et qu’il lui ait commandé de la prendre chez lui ? Comment se fait-il alors, dira-t-on, que Jacques et les autres sont désignés comme Ses frères ? C’est de la même manière que Joseph était censé être l’époux de Marie, car nombreux étaient les voiles qui, la naissance de Jésus ayant été ce qu’elle fut, devaient la recouvrir pendant un certain temps. Par conséquent, même Jean les a appelés ainsi, disant : “car même ses frères ne crurent pas en Lui. »  (Evangile de Matthieu, V : 5).

Saint Grégoire de Nysse (vers 335-394)

« Une telle vie doit donc être estimée plus que tout, du moins par les gens sensés, puisqu’elle l’emporte sur la puissance de la mort. En effet la procréation corporelle – que personne ne se choque de mon discours – n’est pas plus principe de vie que de mort pour les hommes, car la corruptibilité commence avec la génération, mais ceux qui ont rompu avec elle ont fixé en eux-mêmes par la virginité une limite à la mort, l’empêchant d’avancer plus loin par leur entremise: ils se sont placés eux-mêmes comme une frontière entre la vie et la mort, et ont contenu celle-ci dans sa poussée en avant. Si donc la mort ne peut passer outre à la virginité, mais trouve là son terme et sa dissolution, il est clairement démontré que la virginité l’emporte sur la mort et qu’on a raison de dire exempt de corruption le corps qui n’a pas travaillé au service de la vie corruptible, et qui n’a pas accepté de devenir l’instrument d’une succession mortelle. Par ce corps en effet, a été interrompue la série continue de corruption et de mort qui s’étend dans tout l’intervalle entre le premier homme et la vie de celui qui pratique la virginité, car il n’était pas possible que la mort un jour restât inactive tant que la génération humaine demeurerait active par le mariage. Mais la mort, qui cheminait avec toutes les générations antérieures et qui accompagne dans leur traversée ceux qui arrivent à chaque instant dans la vie, a trouvé dans la virginité une borne à son action qu’il lui est impossible de dépasser: de même en effet que dans le cas de Marie, Mère de Dieu, quand la mort, après avoir régné d’Adam jusqu’à elle, s’approcha d’elle aussi, et qu’en heurtant contre le fruit de sa virginité comme sur un rocher, elle se brisa sur elle, ainsi en toute âme qui dépasse la vie charnelle par la virginité, le pouvoir de la mort se brise et se dissout en quelque manière, faute d’avoir où enfoncer son aiguillon. C’est que le feu, si on ne lui jette du bois, du chaume, de la balle ou quelque autre matière combustible, n’est pas de nature à s’entretenir sur lui-même. Ainsi la puissance de la mort non plus n’exercera pas son activité, si le mariage ne lui en fournit la matière et ne lui prépare des gens destinés à mourir, tels des condamnés. » (Sur la Virginité, 13, 1 [371])

Didyme l’Aveugle (313-398)

« Cela nous aide à comprendre les termes ‘premier né’ et ‘fils unique’ lorsque l’Évangéliste dit que Marie est restée toujours vierge ‘depuis qu’elle enfanta son fils premier né’ [Matthieu I, 25]; car Marie, qui doit être honorée et louée plus que tous les autres, n’a du ni se marier à quelqu’un autre, ni devenir la Mère de quelqu’un d’autre, mais même après l’accouchement elle resta toujours et pour toujours une vierge immaculée. » (La Trinité III, 4 [386])

Saint Sirice (vers 320-399)

Bonose, évêque de Sardique (actuelle Sofia, mort au début du Vè siècle ), enseignait qu’ après la nativité du Christ Marie n’avait pas gardé la virginité , mais donné le jour à d’autres enfants, les « frères de Jésus ». Les évêques d’Illyrie, réunis à Thessalonique, le condamnèrent pour cette erreur, et prièrent Rome de trancher définitivement le cas. Aussi, pour trancher la question, le Pape saint Sirice (384-399), entre la fin de 391 et le début de 392 (les spécialistes sont indécis), en plein hiver, convoqua à Capoue, l’une des principales villes de l’Empire, située sur la via Latina, au cœur de la Campanie, un concile qualifié de « plénier » des évêques de l’Occident (cf. MANSI, III ; Canones Conciliorum Ecclesiae Africanae, can. 48, col. 738).

En réalité, le problème s’était déjà posé quelques années auparavant, sous le règne du Pape saint Damase (366-384), lorsqu’un certain Elvidius avait diffusé à Rome un opuscule dans lequel il soutenait qu’après la naissance de Jésus, Marie avait mené une vie conjugale ordinaire et avait eu d’autres enfants. Il semble que cette affirmation d’Elvidius ait surtout tendu à conférer une plus grande dignité à la condition matrimoniale, qu’il jugeait déclassée par l’emphase avec laquelle certains soulignaient la supériorité du don de la virginité.

Ces thèses, réfutées dans un premier temps par saint Jérôme, avaient de nouveau été proposées au cours du pontificat de saint Sirice par Jovinien, un ancien moine qui fut excommunié en 389 au cours d’un synode romain avec huit de ses adeptes, suite d’un Concile de Milan, et par Bonose, dont le concile de Capoue s’occupera. Ce Concile porta l’empreinte de la personnalité forte et prudente de saint Ambroise de Milan, auquel on doit non seulement le Lettre 71 de Bonose, mais aussi un traité, De institutione virginis, dans lequel il évoqua encore une fois, à l’occasion de la prise de voile de la vierge Ambroisie, sa réponse à la question posée par ce Concile. Il y eut également un Concile à Milan e, 389

Dans la lettre en réponse à l’évêque Anysius de Thessalonique, le Pape saint Sirice atteste l’enseignement unanime de l’Église. Les motifs sur lesquels le Pape appuie sa doctrine semblent empruntés aux sermons dans lesquels saint Ambroise avait attaqué cette hérésie. On notera que ce n’est nullement l’union conjugale en tant que telle qui est ici considérée comme une « souillure » ; l’affirmation porte sur le fait que le corps virginal d’où naitrait le Seigneur lui serait exclusivement réservé :

« Nous ne saurions assurément nier que votre Sainteté a bien fait de blâmer la doctrine sur les fils de Marie et qu’elle était fondée à repousser vivement l’idée que du même sein virginal dont le Christ était né selon la chair quelque autre enfant soit venu. Jamais le Seigneur n’aurait choisi de naître d’une vierge, s’il avait jugé qu’elle serait si peu continente qu’elle souillerait par la semence d’une union humaine ce lieu d’où naîtrait le corps du Sauveur, ce palais du Roi éternel. Qui l’affirme ne fait que reprendre l’incrédulité des Juifs, qui disent qu’il n’a pu naître d’une vierge. Si l’on accepte l’opinion de leurs prêtres que Marie semble avoir eu plusieurs enfants, on s’efforce avec le plus grand zèle de détruire la vérité de la foi. » (Lettre à l’évêque Anysius de Thessalonique).

Saint Ambroise (vers 340-397)

« Imitez, saintes mères, celle qui dans son fils unique donna un aussi grand exemple de la vertu maternelle ; car vous n’avez pas d’enfants plus agréables et la Vierge n’a pas non plus recherché la consolation de pouvoir porter un autre fils. » (Lettre 63, 111 – Aux chrétiens à Verceil [vers 396] ; PL tome XVI, colonne 1271)

A la suite de saint Athanase (De virginitate, éd. Th. Lefort, Museon, XLII, 1929, p. 244), saint Ambroise propose en exemple aux vierges la vie de la Vierge Marie :

« Si grande fut sa grâce qu’elle n’a pas gardé pour elle seule le don de la virginité, mais qu’elle a donné la parure de l’intégrité aussi à ceux sur lesquels elle veillait. […]

O richesse de la virginité de Marie ! […]

Filles, imitez-la. » (De institutione virginis, Chapitre VII, n°50, Chapitre XIII, n°81, Chapitre XIV, n°87 ; PL, tome XVI, colonnes 333, 339 et 340)

« Que la vie de Marie soit pour vous comme un tableau de la virginité, qui, ainsi qu’un miroir, reflète l’éclat de la chasteté et la beauté de la vertu. Prenez des exemples pour votre vie, là où se trouve pour vous comme un modèle qui vous montre ce que vous devez corriger, imiter et garder. […]

Elle est l’image de la virginité. Telle, en effet fut Marie, que sa seule vie soit un enseignement pour tous. Si donc l’auteur ne nous déplaît pas, faisons l’essai de la production, afin que celle qui en désire la récompense pour elle-même puisse en imiter le modèle. Combien de sortes de vertus brillent dans une seule Vierge ! Le secret de la modestie, l’étendard de la foi, le service de la dévotion, la Vierge dans la maison, la compagne pour le ministère, la mère au temple. […]

Que Marie donc, soit la règle de votre vie, et que Thècle vous enseigne la manière de vous offrir, car elle, évitant les rapports nuptiaux et condamnée par la fureur de son mari, changea même la disposition des bêtes sauvages par leur respect de la virginité. En effet, préparée pour les bêtes sauvages, elle a offert ses organes vitaux à un lion féroce, évitant ainsi le regard des hommes, et elle a amené ceux qui avaient détourné leurs regards impudiques à les retourner avec pudeur. » (De virginibus, Livre I, Chapitre 2, n° 6, 15 et Chapitre 3, n°19 ; PL, tome XVI, colonnes 220, 222 et 223)

Saint Augustin (354-430)

« Les hérétiques nommés Antidicomarites sont ceux qui contredisent la perpétuelle virginité de Marie et affirme qu’après que le Christ soit né, elles s’unit à son époux. » (Des Hérésies, 56 [428])

« Le peuple Juif devait se propager beaucoup jusqu’à l’avènement du. Christ, il devait être assez nombreux pour figurer tous les enseignements figuratifs de l’Église. Aussi le mariage y était-il un devoir ; il fallait que la multiplication de ce peuple représentât l’accroissement de l’Église.

Mais depuis la naissance du Roi de toutes les nations, la virginité a commencé à être en honneur; elle a commencé par la Mère de Dieu, qui a mérité d’avoir un fils sans aucune altération de sa pureté. De même donc que son union avec Joseph était un vrai mariage, quoique sans convoitise ; pourquoi de la même manière la chasteté de l’époux n’aurait-elle pas reçu ce qu’avait produit la chasteté de l’épouse ? Car si elle était, une chaste épouse, il- était, lui, un époux chaste ; et si elle unissait la maternité à la chasteté, pourquoi tout en demeurant chaste n’aurait-il pu être père ? Dire donc : Joseph ne doit pas porter le nom de père, puisqu’il n’a pas engendré de fils, c’est chercher dans la génération la concupiscence et non la tendresse de la charité. Ah ! son coeur accomplissait plus parfaitement ce devoir que d’autres aspirent à accomplir charnellement. » (Sermon LI, c. XVI, n. 26 ; PL tome XXXVIII, colonne 348)

« Ce qui rehausse le mérite de sa virginité, ce n’est point que Jésus-Christ, en descendant en elle, s’en soit fait le gardien avant tout contact avec son époux, c’est que cette virginité était . déjà par elle consacrée à Dieu avant que le Sauveur la- choisît pour sa Mère. C’est là ce que Marie nous fait entendre dans sa réponse à l’ange qui lui annonçait l’Incarnation. « Comment, dit-elle, cela pourra-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme [Luc, I, 34] ? » Ces paroles supposent clairement que Marie avait déjà voué à Dieu sa virginité. Mais parce qu’un tel voeu était alors contraire aux moeurs des Juifs, elle dut se marier avec un homme juste, lequel devait, non pas lui ravir par violence , mais lui conserver contre toute violence la virginité qu’elle avait vouée. D’ailleurs elle pouvait se contenter de dire: «Comment cela pourra-t-il se faire?» sans ajouter: puisque « je ne connais point d’homme ». Si elle était mariée dans l’attention d’user du mariage, eût elle demandé comment elle pourrait enfanter le Fils qui lui était promis ?

Dès que, par un prodige éclatant, le Fils de Dieu devait revêtir en elle la forme d’esclave, elle pouvait bien recevoir l’ordre de rester vierge ; mais comme Marie devait servir de modèle aux autres vierges, Dieu ne voulut pas laisser croire que celle-là seule devait rester vierge, qui tout en restant Vierge aurait mérité de devenir mère. Marie voua donc sa virginité quand elle ignorait encore son futur et miraculeux enfantement. Ainsi devait-elle, en imitant la -vie des anges dans un corps mortel, être fidèle à un voeu et non pas à un commandement, faire un choix dicté par l’amour et non obéir en esclave. Dès lors, en naissant d’une Vierge qui, avant de connaître sa maternité future, avait voué la virginité, Jésus-Christ montra qu’il préférait approuver la virginité plutôt que de l’imposer. Ainsi voulut-il que la virginité fût libre jusque dans la femme qu’il prit pour sa Mère en se faisant esclave. » (De la sainte virginité, IV)

« Réjouissons-nous,mes frères; que les peuples tressaillent de bonheur et d’allégresse. Ce n’est pas ce soleil visible, mais son invisible Créateur qui a fait pour nous de ce jour un jour sacré ; quand devenu visible pour l’amour de nous, l’invisible Créateur de sa mère est né de son sein fécond sans aucune atteinte à sa pureté virginale; car elle est restée Vierge en concevant son Fils, Vierge en l’enfantant, Vierge en le portant, Vierge en le nourrissant de son sein, Vierge toujours.

Pourquoi t’étonner de ceci, ô mortel ? Il fallait qu’en daignant se faire homme Dieu naquît de cette sorte, et qu’il formât ainsi Celle qui devait lui donner le jour. En effet, il était avant de naître, et avec sa toute-puissance, il pouvait naître tout en demeurant ce qu’il était. Il se créa donc une Mère tout en demeurant dans le sein de son Père; et naissant d’elle, il ne cessa de demeurer en Lui. Et comment aurait-il cessé d’être Dieu en se faisant homme; puisqu’il accordait à sa Mère de ne cesser pas d’être Vierge, tout en l’enfantant ? Aussi en se faisant chair le Verbe n’a point péri, il ne s’est point transformé en chair ; c’est la chair qui s’est unie au Verbe pour ne point périr : et comme il y a dans l’homme une âme et un corps, le Christ est Dieu et homme tout à la fois. Ainsi l’homme est Dieu, et Dieu est homme; il n’y a pas de confusion de nature, mais unité de personne. Ainsi encore le Fils de Dieu, qui est coéternel à son Père en naissant éternellement de lui, a commencé, en naissant d’une Vierge, à être fils de l’homme; et c’est ainsi que l’humanité s’est jointe en lui à la divinité, sans former pourtant une quatrième personne et sans ajouter à la Trinité. » (Sermon 186, pour Noël, 1 [411])

« Sainte Marie dit dans un autre sens: « Comment cela se fera-t-il? car je ne connais point d’homme ». Reconnaissez ici sa résolution de garder la virginité. Si elle avait dû lier des rapports avec un homme, comment aurait-elle dit : « Comment cela se fera-t- il ? » Sinon Fils avait dû naître de la même manière que tous les autres enfants, aurait-elle dit : « Comment cela se fera-t-il? » Mais elle avait le souvenir de sa résolution, la conscience de son voeu sacré, car elle savait ce qu’elle avait promis à Dieu, lorsqu’elle disait : « Comment cela se fera-t-il, car je ne connais point d’homme? » Sachant donc que les enfants ne naissent que par suite des relations entre époux, comme elle avait résolu de n’avoir pas de ces relations, lorsqu’elle dit : « Comment cela se fera-t-il? »       elle n’exprimait pas un doute sur la toute-puissance de Dieu, elle demandait comment elle deviendrait Mère. « Comment cela se fera-t-il?» Quel moyen est à employer pour y parvenir? Vous m’annoncez un Fils, vous connaissez les dispositions de mon âme, dites-moi la manière dont ce Fils me viendra. Vierge sainte, elle pouvait craindre qu’en voulant lui donner un Fils Dieu ne désapprouvât son voeu de virginité; elle pouvait au moins rester dans l’ignorance sous ce rapport. Et si l’ange lui avait dit : Consommez votre mariage, unissez-vous à votre mari ? Dieu ne pouvait parler ainsi; il avait agréé en Dieu son voeu de virginité : il ne faisait même, en l’agréant, qu’accepter d’elle, ce que lui-même lui avait donné. Dites-moi donc, messager divin, « comment cela se fera-t-il? » — Reconnais ici que l’ange connaissait le secret, et que Marie, sans manquer de foi, cherchait à le savoir aussi. Aussi, la voyant chercher à s’instruire sans manquer de foi, il ne refusa pas de le lui enseigner. Voici ma réponse, dit-il : Vous resterez Vierge ; croyez seulement la vérité, conservez votre virginité, recevez même ce qui la complétera. Votre foi étant intègre, voire virginité restera sans tache. Ecoutez encore comment cela se fera : « L’Esprit-Saint surviendra en vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre ». Sous un tel ombrage on est à l’abri des ardeurs de la passion. « Aussi », parce que « l’Esprit-Saint surviendra en vous, et que la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre » ; parce que vous concevrez par la foi, et que la foi, non les rapports sexuels, vous donnera un Fils; « le Saint qui naîtra de vous s’appellera le Fils du Très-Haut ». » (Sermon 291, 5)

La Rétractation de Leporius (418)

Le moine gaulois Leporius tint des propos erronés notamment sur l’Incarnation et fut ramené à la vraie foi par saint Augustin. À cette occasion, il publia une Rétractation vers 426 où il professe entre autre la virginité perpétuelle de Marie :

« Nous confessons, donc, que Notre Seigneur et Dieu, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles, et en des temps plus récents, fait homme du Saint Esprit et de la toujours vierge Marie. » (Rétractation, 3)

Saint Jérôme (347-420)

Saint Jérôme consacra en 383 un traité entier à réfuter Helvedius qui niait la virginité perpétuelle de Marie ! Ce traité intitulé Contre Helvedius, la Virginité Perpétuelle de Marie mériterait d’être lu entièrement (texte disponible en anglais ici), nous n’en citerons ici que deux extraits :

« [Helvidius] produit Tertullien comme témoins [pour son affirmation] et cite Victorinus, évêque Péttau. De Tertullien, je n’en dirai rien, sinon qu’il j’appartenait pas à l’Église. Mais en ce qui concerne Victorinus, j’affirme ce qu’affirment les Évangiles – qu’il a dit les frères du Seigneur, et nos les fils de Marie: frères au sens que j’ai expliqué plus haut, c’est-à-dire frères par la parenté et non par la nature. » (chapitre 19)

« Nous croyons que Dieu est né d’une vierge, parce que nous le lisons. Nous ne croyons pas que Marie se soit mariée après l’enfantement de son Fils, parce que nous ne le lisons pas. […] Tu [Helvedius] dit que Marie n’est pas restée vierge. Moi, je dis plus, de mon côté, je dis que Joseph est reste vierge, par Marie, afin que d’un mariage virginal naquît un fils vierge. » (ibid., 21)

Saint Jérôme conclut ainsi :

« Que Dieu soit né d’une Vierge, nous le croyons parce que nous le lisons ; que Marie, après la naissance de Jésus, ait eu des rapports conjugaux, nous ne le croyons pas parce que nous ne le lisons pas. » (G. SÖLL, Storia dei dogmi mariani, Roma 1981, p.137-139. Les argumentations de saint Jérôme se trouvent dans : Adversus Helvidium, PL 23)

Il dit ailleurs :

« Pour moi, la virginité est une consécration en Marie et au Christ » (Epist. XXII, n. 18) ; P.L.XXII, 405)

« Tu affirmes que Marie n’est pas restée vierge. Je vais au contraire encore au-delà et je dis: Joseph, suivant l’exemple de Marie, a vécu vierge lui aussi, pour que le fils virginal fût engendré par un mariage virginal. Autrement dit, si un homme saint ne peut être suspect d’un rapport extra-matrimonial, et si il n’est pas écrit qu’il ait eu une autre femme, si finalement il a été pour Marie, qui dans l’opinion des gens était considérée son épouse, plus un protecteur qu’un conjoint, alors il ne reste plus qu’à conclure que celui qu’on appelait le père du Seigneur, ait vécu virginalement avec Marie. » (Discours 225, 2)

Saint Cyrille d’Alexandrie (376-444)

« Le Verbe lui-même, en s’incarnant dans le sein de la Bienheureuse Vierge Marie, a acquis Son propre temple à partir de la substance de la Vierge dont est issu un homme dans son apparence extérieure pendant qu’intérieurement Il était le vrai Dieu. Par conséquent, Il a préservé la viriginité de Sa mère, même après l’enfantement. » (Contre ceux qui ne veulent pas confesser que la Sainte Vierge est la Mère de Dieu, 4 [430])

Saint Pierre Chrysologue (380-450)

« Où sont ceux qui pensent que la conception et l’enfantement virginaux de son enfant peuvent être comparés à ceux d’une autre femme ? Car ce dernier cas procède de la terre alors que celui de la Vierge procède du ciel. Le premier illustre le pouvoir divin, le second la faiblesse humaine. L’un a lieu dans un corps sujet aux passions ; l’autre dans la tranquillité de l’Esprit divin et dans la paix du corps humain. Le sang était immobile et la chair étonnée ; ses membres étaient au repos et son sein tout entier comme endormi durant la visite du Très-Haut, jusqu’à ce que l’Auteur de la chair se revête de la chair et jusqu’à ce que Celui qui ne devait pas seulement rendre la terre à l’homme mais aussi lui donner le ciel, puisse devenir un homme du ciel. La Vierge conçoit, la Vierge enfante son fils et demeure vierge. » (Sermon 117 [432])

Saint Léon le Grand (Pape de 440 à 461)

« Et par une nouvelle naissance Il fut engendré, conçu par une Vierge et Il naquit d’une Vierge, sans la médiation du désir d’un homme, sans blesser la chasteté de la mère ; parce qu’une telle naissance ne connut aucune souillure provenant de la chair humaine, elle suscita Celui qui devait être le Sauveur des hommes tout en possédant la nature de la substance humaine. Car lorsque Dieu naquit de la chair, Dieu Lui-même était le Père ainsi qu’en témoigna l’archange auprès de la Bienheureuse Vierge Marie : « parce que l’Esprit-Saint surviendra en vous et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre. C’est pourquoi le fruit saint qui naîtra de vous sera appelé Fils de Dieu. » L’origine en est différente mais la nature a suivi son cours, cela eut lieu sans l’union avec une homme mais par le pouvoir de Dieu car une Vierge conçut, une Vierge porta [un enfant], et Vierge elle demeura. » (Sur la fête de la Nativité, Sermon 22:2)

« Oui, il a donc été conçu du Saint-Esprit dans le sein la Vierge Mère, qui l’a mis au monde, sa virginité étant sauve tout comme elle avait été sauve quand elle l’a conçu. […]

Dieu impassible, il n’a pas dédaigné d’être homme passible, immortel, de se soumettre aux lois de la mort. Engendré par une naissance nouvelle, parce que la virginité inviolée, sans connaître la concupiscence, a fourni la matière de la chair. » (Lettre Lectis dilectionis tuae à l’évêque Flavien de Constantinople, aussi intitulée Tomus Leonis  ou Tome dogmatique à Flavien, 13 juin 449. L’Incarnation du Verbe de Dieu, Chapitres 2 et 3)

Jean II (vers 470-535)

« [L’Empereur Justinien] a fait savoir que des controverses avaient surgi à propos des trois questions suivantes : (I) Si le Christ notre Dieu peut être dit  » un de la Trinité « , c’est-à-dire une personne sainte des trois personnes de la sainte Trinité. (II) Si le Christ Dieu, impassible selon la divinité, a souffert dans la chair. (III) Si Marie, toujours vierge, doit être appelée proprement et véritablement Mère de notre Seigneur et Dieu le Christ. […]

[Le titre « Mère de Dieu »]. Nous enseignons qu’il est juste que Marie, glorieuse, sainte et toujours vierge, soit appelée par les catholiques, en un sens propre et véritable, Mère de Dieu et Mère de Dieu le Verbe incarné en elle. Car, en un sens propre et véritable, c’est le même, incarné en ces derniers temps, qui a daigné naître de la sainte et glorieuse Vierge sa mère. C’est pourquoi, le Fils de Dieu s’étant, en un sens propre et véritable, incarné en elle et étant né d’elle, nous confessons qu’en un sens propre et véritable elle est la Mère de Dieu qui s’est incarné et qui est né d’elle. En un sens propre, pour qu’on ne croie pas que le Seigneur Jésus ait reçu le nom de Dieu comme un titre d’honneur ou de faveur, comme l’a pensé Nestorius en sa sottise. En un sens véritable, pour qu’on ne croie pas qu’il ait pris une chair imaginaire ou irréelle en quelque façon, comme l’a affirmé Eutychès en son impiété.  »  (Lettre Olim quidem aux sénateurs de Constantinople, mars 534 – Communication des idiomes)

IIème Concile de Constantinople (552)

« Si quelqu’un dit que c’est en un sens impropre et non véritable que la sainte, glorieuse et toujours vierge Marie est Mère de Dieu ou qu’elle l’est par transfert, comme si un simple homme avait été engendré d’elle, mais non pas au sens où le Verbe de Dieu s’est incarné ; mais la génération de l’homme à partir de Marie étant selon eux attribuée par transfert au Dieu Verbe en tant qu’uni à l’homme qui est né et s’il calomnie le saint concile de Chalcédoine en disant que celui-ci déclare la Vierge Mère de Dieu dans le sens impie imaginé par Théodore ; ou si quelqu’un l’appelle mère de l’homme ou mère du Christ, comme si le Christ n’était pas Dieu, mais ne confesse pas qu’elle est proprement et en vérité Mère de Dieu, parce que le Dieu Verbe, engendré du Père avant les siècles, s’est incarné à partir d’elle dans les derniers jours et que c’est avec ce sentiment religieux que le saint concile de Chalcédoine l’a confessée Mère de Dieu, qu’un tel homme soit anathème. »  (6è anathématisme)

VIè concile de Tolède (638), composé de cinquante-trois Evêques d’Espagne et de Gaule narbonnaise, dont saint Braulion de Saragosse (mort en 646 ou 651)

« De ces trois personnes de la divinité, nous le confessons, seul le Fils, pour la Rédemption du genre humain, afin de supprimer les dettes du péché que nous avons contractées au commencement par la désobéissance d’Adam, est sorti du secret et du mystère du Père, et a assumé de Marie, la toujours Vierge, l’homme sans péché, en sorte que le même Fils de Dieu Père est aussi Fils d’homme, Dieu parfait et homme parfait, en sorte que l’unique Christ est homme et Dieu en deux natures, un seul dans la personne, afin qu’à la Trinité ne vienne pas s’ajouter une quaternité si dans le Christ la personne était dédoublée. » (Saint Braulion, Lettre XXI, Patrologie latine, tome 80, colonnes 667-678)

Le Pape saint Martin Ier et le Concile de Latran (649)

Le concile convoqué au palais du Latran en octobre 649 par le Pape saint Martin I er pour condamner l’hérésie des monothélistes défend la maternité divine et la perpétuelle virginité de Marie :

« Si quelqu’un ne confesse pas, selon les saints Pères, en un sens propre et véritable, Mère de Dieu la sainte, toujours vierge et immaculée Marie, puisque c’est en un sens propre et véritable Dieu Verbe lui-même, engendré de Dieu le Père avant tous les siècles, qu’elle a, dans les derniers temps, conçu du Saint-Esprit sans semence et enfanté sans corruption, sa virginité demeurant inaltérable aussi après l’enfantement, qu’il soit condamné. » (Canon 3, DS 503)

Nous pouvons relever dans le texte grec la présence d’un adjectif utilisé pour la première fois dans un texte de concile « Panaghia » (toute sainte) associé que titre « Toujours Vierge ».

B) Les instigateurs de la ‘Réforme’ protestante:

Aujourd’hui, la plupart de ceux qui nient la Virginité Perpétuelle de Marie se réclament des réformateurs protestants du XVIème siècle et pour ceux qui ne s’en réclament pas, la plupart en sont directement ou indirectement, consciemment ou inconsciemment les héritiers. Ils seront certainement surpris d’apprendre que tous les réformateurs protestants du XVIème siècle affirmaient la Virginité Perpétuelle de Marie comme une vérité de foi :

Martin LUTHER :

« Christ, notre Sauveur, est le fruit réel et naturel du sein virginal de Marie… Cela fut sans la coopération d’un homme, et elle resta vierge après cela. […] Christ… fut le seul Fils de Marie, et la Vierge Marie ne porta pas d’enfant en dehors de Lui […] Je suis incliné à m’accorder avec ceux qui déclarent que ‘frères’ signifie ici réellement ‘cousins’, pour l’Écriture Sainte et les Juifs appellent toujours cousins les frères. » (Sermons sur Jean, chapitres 1 à 4, 1539)

« Un nouveau mensonge à mon sujet est en train de circuler. Je suis supposé avoir prêché et écrit que Marie, la Mère de Dieu, ne fut pas vierge avant ou après la naissance du Christ. […] L’Écriture ne dit ou n’indique pas qu’elle [Marie] perdit sa virginité après [la naissance du Christ]… Lorsque Matthieu [I, 25] dit que Joseph n’a pas charnellement connu Marie jusqu’à ce qu’elle mot au monde son fils, il ne s’en suit pas qu’il la connu par la suite; au contraire, cela signifie qu’il ne la connu pas… cette rumeur… est sans justification » (Que Jésus-Christ est né Juif, 1523)

L’éditeur luthérien de ces textes, Jaroslav PELIKAN ajoute :

« Luther… n’a jamais envisagé la possibilité que Marie ait pu avoir d’autres enfants que Jésus. Ceci est cohérent avec son acceptation permanente de l’idée de la virginité perpétuelle de Marie. » (Luther’s Works, v.22:214-5)

Autre citation:

« C’est un article de foi que Marie est Mère du Seigneur et toujours vierge…Christ, nous croyons, est venu d’un sein laissé parfaitement intact »

Jean CALVIN 

« Certains ont voulu suggérer de ce passage [Mt 1, 25] que la Vierge Marie a eu d’autres enfants que le Fils de Dieu, et que Joseph a demeuré alors avec elle plus tard, mais quelle folie que celle-ci ! Car l’auteur de l’évangile n’a pas voulu rapporter ce qui s’est passé ensuite, il a simplement voulu mettre en lumière l’obéissance de Joseph et montrer que Joseph a été bel et bien assuré que c’était Dieu qui avait envoyé son ange à Marie. Il n’a pas, par conséquent, vécu avec elle, ni partagé sa compagnie… Et d’ailleurs si Notre Seigneur Jésus Christ est appelé le premier né, ce n’est pas parce qu’il y a eu un second ou un troisième, mais parce que l’auteur de l’évangile fait référence à la proéminence. L’Ecriture nous parle ainsi en nommant le premier né, qu’il y ait ou non question d’un second […] [Sur Matthieu I, 25:] La conclusion qu’il [Helvidius] en tirait était que Marie ne resta pas vierge au delà de son premier né, et qu’ensuite elle eut d’autres enfants de son mari. […] Une conclusion juste et bien fondée ne peut être tirée de ses mots. […] Quant à ce qui eu lieu après la naissance du Christ. Il est appelé ‘premier-né’; mais c’est dans le seul but de nous informer qu’il est ne d’une vierge… L’historien ne nous informe pas sur ce qui eut lieu ensuite. […] Aucun homme ne maintiendra obstinément cet argument, sauf pour une inclinaison extrême pour la disputation. » (L’Harmonie de Matthieu, Marc et Luc, Genève, 1562, sur Matthieu I, 25)

« Helvidius afficha une excessive ignorance en concluant que Marie dit avoir plusieurs fils parce que des ‘frères’ du Christ sont parfois mentionnés. » (Ibid, sur Matthieu XIII, 55)

« Derrière la mot ‘frères’ les Hébreux incluent tous les cousins et autres relation, quelque soit le degré d’affinité. » (Commentaire sur Jean, 7:3)

Ulrich ZWINGLI :

« Je n’ai jamais pense, encore mois enseigné, ou déclaré publiquement, quoi que ce soit au sujet de la toujours vierge Marie, Mère de notre sauveur, qui puisse être considéré comme déshonorant, impie, indigne ou mauvais. […] Je crois avec tout mon cœur, en accord avec la parole du saint Évangile que cette vierge pure porta pour nous le Fils de Dieu et qu’elle resta, dans l’enfantement et après celui-ci, une pure et sans tâche vierge, pour l’éternité. » (Sermon intitulé Marie, toujours vierge, mère de Dieu, 1524)

L’historien G.R. POTTER écrivit au sujet de ZWINGLI :

« Il se tourne, en septembre 1522, en une défense lyrique de la virginité perpétuelle de la mère du Christ […] Nier que Marie resta ‘inviolata’ avant, pendant et après la naissance de son Fils était douter de l’omnipotence de Dieu […] Dieu estima Marie au dessus de toute créatures, incluant les saints et les anges – c’étaient ses pureté, innocence et invincible foi que l’humanité doit suivre […] [Dans] Fidei expositio, le dernier pamphlet de sa plume […] il y a une insistance spéciale sur le virginité perpétuelle de Marie. » (G. R. Potter, Zwingli, London: Cambridge Univ. Press, 1976, pp.88-9,395 / The Perpetual Virginity of Mary …, Sep. 17, 1522)

On a pu écrire au sujet de Heinrich BULLINGER, le principal disciple de ZWINGLI :

« Bullinger (mort en 1575) […] défend la virginité perpétuelle de Marie […] et fulmine contre les faux chrétiens qui la fraudent de la prière qui lui revient: ‘En Marie tout est extraordinaire et d’autant plus glorieux qu’il a jailli de la pire foi et de l’amour brûlant de Dieu.’ Elle est ‘la plus unique et la plus noble membre’ de la communauté Chrétienne. […] ‘La Vierge Marie […] complètement sanctifiée par la grâce et le sang de son Fils unique et abondamment doté par le don du Saint Esprit et préférée de tous […] vit maintenant avec le Christ au paradis et est appelée et reste toujours-Vierge et Mère de Dieu.’ » (Hilda GRAEF, Mary: A History of Doctrine and Devotion, combined ed. of vols. 1 & 2, London: Sheed & Ward, 1965, vol.2, pp.14-5)

John WESLEY, fondateur du Méthodisme :

« Je crois […] qu’il [Jésus-Christ] est né ne la Vierge bénie, qui, aussi bien après qu’avant qu’elle l’ait porté, resta une vierge pure et sans tache. » (Lettre à un Catholique Romain, 18 juin 1749)

Et il en est de même de John KNOX (mort en 1572, figure du protestantisme écossais).

Annexes :

A) Preuves que l’Évangile selon saint Matthieu fut d’abord écrit en araméen :

Consultez ce que nous disons à ce sujet dans un de nos article sur la Papauté: ici

B) Le mot ‘frère’ dans les différentes langues de rédaction de la Bible :

Dans la version grecque originale, les mots utilisés sont ‘adelphoi’ (frères) et ‘adelphe’ (sœurs). Bien que ces termes, adelphoi et adelphe, peuvent se référer à des frères réels, la Bible utilise aussi ces mots pour décrire des personnes qui ne sont pas frères, mais des cousins, des proches, des demi-frères, ou des voisins proches.

Certains protestants tentent de contourner cette situation en affirmant que l’Ancien Testament n’a pas été écrit en grec, mais en hébreu. Par conséquent, disent-ils, le cas de Lot ne prouve pas qu’ ‘adelphos’ puisse se référer à une personne qui n’est pas littéralement un frère….Mais c’est réfuté .

Bien que l’Ancien Testament ait été écrit entièrement en hébreu, 70 érudits réalisèrent sa célèbre traduction en grec, quelques siècles avant la venue du Christ. Cette fameuse traduction est appelée la Septante.

Cette traduction grecque de l’Ancien Testament, la Septante, est cité environ 300 fois par les écrivains inspirés du Nouveau Testament ; signifiant ainsi qu’ils acceptaient la Septante. Dans la Septante, le mot grec ‘adelphos’ est utilisé pour décrire Lot comme étant comme le frère d’Abraham. Le mot ‘adelphos’ est la forme singulière d’adelphos’, qui est utilisé dans le Nouveau Testament pour parler des ‘frères’ de Jésus. Par conséquent, l’Ancien Testament utilise ‘adelphos pour décrire quelqu’un qui n’est pas un frère réel.

Mais on peut aussi le prouver dans le Nouveau Testament. Dans Actes 3:17 et Romains 9:3, nous voyons qu’‘adelphoi’ (frères) est utilisé pour décrire des gens de même nationalité, mais n’étant ni frères réels ni sœurs réels. Considérez ces versets comme le coup de grâce porté contre l’argument protestant à cet égard.

Par ailleurs, dans Luc 10:29, Matthieu 5:22 et Matthieu 7:3, nous voyons qu’ ‘adelphos’ (frère) est utilisé pour parler d’une personne dans le sens d’un prochain , pas nécessairement d’un frère réél.

Mais ‘anepsios’ est le mot grec pour ‘cousin’… Donc si les frères de Jésus étaient des cousins la fraternité de Jésus était des cousins plutôt que des frères, pourquoi ‘anepsios’ n’a-t-il pas été utilisé?

L’Eglise catholique enseigne que Marie est toujours vierge et n’a pas d’autres enfants. L’Église catholique n’enseigne pas que tous les ‘frères’ de Jésus étaient nécessairement Ses cousins ; ils pouvaient être des amis proches, ou des personnes considérées comme faisant parties de la famille, soit par le mariage, soit par la loi, soit par la patrie. Par exemple, dans 2 Samuel 1:26 (2 Rois 1 :26), le roy David appelle Jonathan son ‘frère’, mais ceux-ci ne sont ni frères ni cousins. David avait épousé la sœur de Jonathan, Mical, fille du roy Saül. Ainsi David faisait parti de la famille.

Le nombre des ‘frères’ (adelphoi) de Jésus mentionné dans la Bible, semble suggérer que certains d’entre eux n’étaient même pas membres de famille élargie, mais qu’ils étaient considérés comme faisant partie de la famille par d’autres moyens. Si un seul ou quelques-uns d’entre eux n’étaient pas des cousins, mais des parents de famille élargie, des voisins, ou des amis proches, alors le mot ‘adelphoi’ aurait été utilisé. Par conséquent, le fait que le mot ‘cousin’ n’ait pas été utilisé, ne prouve en rien que Marie ait eu d’autres enfants.

La preuve de Matthieu 27:56 montre que les ‘frères’ de ni Ses frères réels, ni Ses sœurs réels

Matthieu 13:55 – « N’est-ce pas le fils du charpentier ? n’est-ce pas Marie qui est sa mère ? Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères ?»

Jacques et Joseph sont deux des noms donnés comme étant des ‘frères’ de Jésus. Il peut être démontré, par les points suivants, que ceux-ci étaient les enfants d’une autre femme ; non les frères réels de Jésus. Veuillez suivre la logique avec attention :

Il y avait trois femmes au pied de la croix: 1) la Bienheureuse Vierge Marie (la mère de Jésus) ; 2) Marie, femme de Cléophas (qui est dit être la sœur de la Bienheureuse Vierge Marie) ; et 3) Marie-Madeleine.

Jean 19:25 – « Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la soeur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. »

Marie, femme de Cléophas, est aussi décrite comme ‘l’autre Marie’ dans Matthieu 28:1. La Bible nous dit que Jacques et Joseph sont les enfants de cette Marie: Matthieu 27:56 – « Parmi elles étaient Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée. »

Ainsi, Jacques et Joseph (qui sont appelés les ‘frères’ de Jésus) ne sont pas Ses frères réels, mais Ses cousins ; sans toutefois être cousins germains pas cousins germains. C’est parce que Marie de Cléophas (la mère de Jacques et de Joseph), qui est dit être la ‘sœur’ de la mère de Jésus (Jean 19:25), porte aussi le nom de Marie. Il est extrêmement improbable que deux frères et sœurs d’une famille hébraïque aient reçu le même nom. En revanche, ce qui est très probable, c’est qu’elles n’étaient pas sœurs, mais des membres du même clan qui se faisait appelées ‘sœurs’, de la même manière que Jacques, Joseph, Simon et Judas se faisaient appelés ‘frères’ de Jésus. Tout cela montre qu’aucune des déclarations de la Bible sur les frères et sœurs de Jésus ne réfute, en aucune façon, la virginité perpétuelle de la Bienheureuse Vierge Marie. Maintenant, nous devons examiner la preuve que Marie n’avait pas d’autres enfants et qu’elle était perpétuellement vierge.

38 commentaires sur “Démonstration de la Virginité Perpétuelle de Marie : synthèse

  1. Pingback: Le culte de Marie est béni par Dieu | +†+Yesus Kristus azu+†+

  2. PGB
    30 mars 2015

    Bonjour, Moi comme beaucoup des catholiques, je ne croix pas que c’est aussi important que La Mère de notre Seigneur et Sauveur Dieu qui est Jésus-Christ soit restée vierge. Elle ne sauve personne et seul le Christ sauve. Que ça change si quelqu’un pense qu’elle est gardée sa virginité ou pas? Nous lui devons un grand respect et considération parce que c’est la maman de mon Dieu. Demandons aux catholiques de prier encore avec foi et persévérance notre Père et Dieu pour que l’église ne perde pas la foi avec toutes les attaques sur la conduite d’un chrétien. J’ai le sentiment que le Saint-Esprit est moins expliqué sur ce site que la Vierge Marie.

    Je vous lis beaucoup ce dernier temps et ça fait 2 mois que comme catholique j’ai appris énormément sur la pensée de l’église.

    Cordialement,

    • Ressources Catholiques
      31 mars 2015

      Bonjour,

      D’abord, ayez conscience que la Virginité Perpétuelle de notre Sainte Mère du Ciel est un dogme de foi qui est et demeurera toujours (c’est d’ailleurs une des caractéristiques d’un dogme). Aussi, même si 99% des catholiques venaient à ne plus y croire, ça ne changerait en rien la doctrine de l’Église et l’obligation d’y croire sous peine de perdre son âme.

      Il est vrai que ce n’est pas Marie qui sauve mais c’est la plus grande et Vénérable des êtres humains (après le Seigneur Christ bien sûr). C’est par elle que Dieu veut que nous passions pour venir à Lui. Je ne peux pas dans un commentaire en bas d’article refaire toute la doctrine marial, je vous renvoie à ce lien: https://philosophieduchristianisme.wordpress.com/2014/05/11/le-culte-des-saints-est-conforme-a-la-bible/ Et celui-ci: https://philosophieduchristianisme.wordpress.com/2014/05/10/le-culte-de-marie-est-beni-par-dieu/

      Disons seulement ici que c’est une question de convenance: le sein très pur qui a porté le Verbe faut chair ne pouvait demander autre chose ou être soumis à la puissance d’un homme…

      Je vous invite à lire notre article en entier, toutes les preuves sont là.

      Vous dites être catholique: parfait! Donc vous devez croire tout ce que l’Eglise enseigne, donc la Virginité Perpétuelle de Marie. Autrement vous n’êtes pas catholique. En effet, être catholique est un fait objectif et non subjectif: même si on affirme être catholique et que malgré ça on rejette volontairement ne serzit-ce qu’une seule des vérités enseignées par l’Église, on est plus catholique.

      Ce site parle plus de Marie que de l’Esprit Saint c’est tout simplement parce que beaucoup plus d’erreurs sont commises sur la première que sur le second et que la Foi catholique est beaucoup plus attaquée sur la première que sur me second.

      Dieu vous bénisse et vous guide.

      • PGB
        2 avril 2015

        Bonjour à vous,
        Merci pour votre réponse. Permettez-moi de vous poser une autre question.
        J’ai lu sur le site catho aletea que l’église est venu avant la bible ce que je pense est vrai et il est dit que si elle vient avant c’est parce que à l’origine c’est le témoignage des apôtres qui était dit. Sur votre site j’ai eu l’occasion de lire l’histoire sur les premiers chrétiens qui se réunissaient dans les catacombes et vous avez demandé à votre interlocuteur d’aller voir de visu sur Google et , je suis allé voir. Oui, j’ai vu leurs représentations et à mon étonnement le Christ a deq cheveux courts parfois avec une petite barbe parfois pas. Ma question: comment était le Christ? comment ça se fait que maintenant nous avons un Christ féminisé? Lui qui fut charpentier. Que l’église rende témoignage de la vérité. Merci de me répondre

      • Ressources Catholiques
        3 avril 2015

        Pas de quoi.

        L’Église est effectivement antérieures à ma Bible telle que nous la connaissons aujourd’hui et c’est Elle qui l’a composé. Pour comprendre, voyez ces deux liens:

        Le canon de la Bible (1ère partie)

        Le canon de la Bible (2ème partie)

        Et pour aller plus loin: https://philosophieduchristianisme.wordpress.com/2014/03/12/sola-scriptura-est-une-imposture-la-tradition-et-lautorite-sont-indispensables/

        Quel aspects avait le Christ? Je ne sais pas. Sa représentation a évolué, je ne sais pas pourquoi. Mais il me paraît en tout cas faux de le dire « féminisé »…

      • PGB
        3 avril 2015

        Merci pour les liens,

        Pour l’aspect du Christ il suffit de voir les images des catacombes.
        Justement il faut que la question se pose dans l’église pourquoi ce Christ frêle? S’il était aussi frêle comment a t-il pu porter la croix? Parfois c’est Marie sur qui on rajoute la barbe pour faire l’image du Christ. Je tiens à signaler que je suis catholique et comme vous je cherche à comprendre. Pour sola je suis d’accord avec vous parce que les mêmes écritures n’ont jamais donné droit à Luther de préciser le nombres des livres de la Bible.
        Certains m’ont que c’était Borgia le model actuel des images du Christ et j’ai vérifié je pense que ça peut tenir la route. alors je repose ma question: pourquoi l’église n’a t elle pas gardé les premières représentations du Christ? Nous savons qu’elle doit garder intact le témoignage du Christ. http://www.dreamstime.com/royalty-free-stock-photo-jesus-christ-image27641065

        Merci de me répondre.

      • Bonjour,
        Ici, je ne crois pas que ce soit un « débat » ; on ne parle que de représentations : cela dépend souvent de celui la fait. Les représentations ont évolué au fil des siècles. Souvent on Le représentait cheveux courts frisés AVANT la résurrection ; après la résurrection, cheveux longs. Mais que le modèle « cheveux courts » ait été le seul dans les premiers siècles, ne peut être exact, tout à fait. Puisque l’une des représentations, connue comme le « Christ pantocrator », laisse voir des cheveux longs. D’ailleurs, il semblerait que, l’homme du suaire de Turin, et cette représentation du Christ pantocrator, datant d VIe siècle, présentent de nombreuses similitudes : ce qui laisserait donc, d’une part, croire que ce suaire avait été connu dans les premiers siècles. Mais là est une autre discussion. Ceci dit, votre questionnement, en ce qui me concerne, est secondaire, ce n’est pas vraiment un point dogmatique ! Les représentations varient énormément… D’autres parts, vous avez raison de soulever le Christ qui vous semble frêle , cependant, les correspondances avec Borgia sont totalement hasardeuses, étant donné que le Pantocrator, et l’homme du Suaire laissent entrevoir ce visage (à peu près) ; Encore une fois, c’est secondaire, car, toujours dans les catacombes de Rome, on peut constater qu’Il est représenté, et les apôtres également, comme Noirs… Les représentations varient ; et le Christ « féminisé » peut simplement être dû à une certaine « féminisation » de la société [ – et comment ceux qui Le représentent le voient].

      • PGB
        4 avril 2015

        Merci de votre réponse. christ noir pourquoi pas? Mais la vérité est qu’il est venu nous sauver. Le témoignage doit rester vrai sinon comment répondre à nos amis protestant si nous même nous ne savons comment il fut.
        C’est pourquoi chez moi j’ai juste un crucifix et pas le reste parce que je ne suis sûr.

        Merci pour touts vos répoinses

      • Comme déjà dit, cela me semble secondaire. La Vérité, avant toute chose, c’est l’enseignement dogmatique. Si les protestants vous attaque sur les représentations du Christ, alors c’est qu’ils ont très e d’objections à vous formuler. Puisque la représentation du Christ a évolué… dans les premiers siècles, peint Noir, Blanc… mais celle qui est restée comme modèle c’est le Christ Pantocrator : qui semble encore correspondre au suaire du Turin, qui, malgré tout, les objections et autres, semble mettre en évidence quelques vérités indéniables : par exemple, le crucifiement aux poignets ( et non dans les paumes de la main), et, deuxième chose, crucifiement nu. Et malgré les hypothèses au carbone 14, il est très difficile d’expliquer que l’image est en 3D. Alors, cela voudrait signifier qu’au Moyen-Age d’où le « faux » semble provenir, ils avaient déjà des techniques de falsification dignes du XXIe siècle, ce qui est absurde…
        Mais, ce n’est pas sur cela que repose la Foi, elle est beaucoup trop grande qu’elle ne repose que sur la crédibilité des représentations.

      • PGB
        7 avril 2015

        Merci pour ces liens
        J’aimerai savoir une ou deux choses sur le premier et second lien je pense il est question de vatican2 pourrais-je avoir de quoi me faire une idée? Il semblerait que entre nous cathos certains ne soient pas d’accord quand à ce.
        Comment expliquez-vous a description de l’apôtre Jean dans apocalypse du Christ avec des cheveux de laine et pieds en bronze? Or il a vu le Christ sur terre donc il ne peux se tromper dans sa vision pour le reconnaître. Moi, je n’en sais rien mais il nous faut un enseignement claire comme celui que vous avez fait pour apocalypse 12.

        Merci encore et bonne journée

      • La vision est peut-être symbolique. Les cheveux blancs, dans beaucoup de traditions, représente la grande Sagesse. L’airain, sans doute, la puissance.
        Sur le fait de savoir si l’apôtre se trompe, ou comment est-il possible qu’il ne reconnaisse pas le Christ. On pourrait expliquer par plusieurs pistes. Peut-être 1°le corps glorifié qui a des caractéristiques différentes ( tout comme Marie, qui, devant le tombeau vide, ne Le reconnaît pas) ; 2°Celui qui voit Le Christ ici, n’est pas le même disciple que l’évangéliste, et serait en fait un des disciples de l’Apôtre… 3° Il s’agit bien de l’Apôtre, mais celui qui apparaît n’est pas le Christ, mais un simple Ange, mais qui parle EN TANT que Christ ; ou POUR le Christ, ou qui apparaît comme Le Christ (sous sa forme).
        En ce qui me concerne, avec les trois hypothèses que je propose, je tends plutôt à me placer sous la troisième hypothèse…

  3. Michelyne Laflamme
    1 avril 2015

    Vierge ou pas, l’important c,est qu’elle est la mère de Dieu.

  4. michel
    10 juillet 2015

    Ressources Catholiques 9 juillet 2015 à 23:34 | Répondre « 3 ans déjà merci pour tous »
    Michel, ne voulez-vous vraiment pas peser nos arguments? https://philosophieduchristianisme.wordpress.com/2015/03/28/demonstration-de-la-virginite-perpetuelle-de-marie-synthese/

    comme vous le dites nous n’avons que des arguments et les écrits des pères donc il n’y a pas de preuves ni d’écritures formelles qui attestent la virginité perpétuelle de Marie, mais quand même je remarque dans l’évangile de Matthieu ces paroles qui ont été prononcées de la part de Dieu par l’ange Gabriel, si on sonde bien ces paroles on ressent bien à quel point Joseph était malheureux combien il l’aimait sa bien aimée… « Joseph fils de David ne craints pas de prendre chez toi Marie ton épouse,oui il peut la prendre avec lui son épouse, le seul interdit qu’il y a c’est qu’il doit attendre bien après la naissance de Jésus, je peux aussi le croire, Joseph était le bien aimé de Marie, et tout deux, quand ils sont allés au temple selon la loi juive,tous deux savaient très bien ce que « premier né veut dire »…et oui Joseph et Marie étaient bien loin d’imaginer ce qui allait leur arriver…L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée appelée Nazareth auprès d’une vierge fiancée à un homme de la maison de David…

    Peut être que ça vous amuse que je répète toujours les mêmes choses mais je m’en fou.. La femme le grand signe dans le ciel que St Jean a vu quand il était en captivité sur l’ile de Patmos, ce grand signe la femme, ce n’est pas seulement Marie, c’est aussi l’église revêtue de l’éclat de la lumière de Dieu l’éclat de la nouvelle alliance,les 12 étoiles sont les 12 apôtres et la lune sous ses pieds c’est le reflêt de l’ancienne alliance par la loi, alliance bien imparfaite…
    « en lui avant la fondation du monde, en lui y compris Marie et Joseph bien sûr, en lui Dieu nous a « élus » avant la fondation du monde…éphésiens… je ne met pas le chapitre ni le numéro de verset je ne suis pas témoins de Jéhova…

    • Ressources Catholiques
      12 juillet 2015

      Ce sont des arguments, oui, mais aussi des preuves, lisez ! Ne serait-ce que les deux premiers « arguments » ! Ils devraient largement suffire.

      Jésus est appelé « premier né » non pas pour dire qu’il eut des frères ou sœurs mais jus pour introduire ce qui allait se passer: l’obéissance à la loi mosaïque du rachat du premier né, faites dès la naissance de celui-ci sans que l’on désaxe s’il y en aura de nouveau…

  5. michel
    16 juillet 2015

    Bien sur Jésus est appelé premier né parce que tout premier né appartient à Dieu et Jésus le premier né de Marie et de Joseph est venu pour accomplir à la perfection la loi de Dieu, normalement d’après la loi de Dieu pour être premier né il faut que d’autres enfants suivent, après Jésus qu’il n’y ait pas eu après lui d’autres enfants de Marie et de Joseph ce n’est peut être pas vraiment le souci des évangiles ,qu’il n’y ait pas eu après lui d’autres enfant ce n’est pas ce qui pourrait « déxacer »oui mais il y a le témoignage formel des gens de Nazareth qui pendant 30 ans ont vécu et partagé le voisinage de Joseph de Marie et de leur maison(marc ch3:21) … »il est né comme un simple homme »(phil 2:8)ça peut laisser la pensée qu’après la naissance de Jésus d’autre enfants de Marie et de Joseph sont venus, il y a quand même ce que nous rapporte l’évangile de St Jean « ses frères eux non plus ne croyaient pas en lui « le zèle de ta maison me dévore », et cette inspiration du roi David quand dans sa détresse il priait Dieu « je suis un étranger pour mes frères un inconnu pour les fils de ma mère » …vraiment ces paroles rapportées « les fils de ma Mère » ç’est pour nous comme un coup d’arrêt une grande réflexion Jésus qui est Dieu peut t’il avoir des frères et des soeurs ?… »je suis un étranger pour mes frères un inconnu pour les fils de ma mère »…c’est quand même l’interrogation « les fils de ma Mère » même si un homme normal pourrait prononcer ces mots « les fils de ma Mère »…quelle n’ont pas été les souffrances de Jésus comme cela aussi nous est rapportés dans Esaie 53…et dans le Psaume 22…et jusque dans le jardin d’édén où cette fois le nouvel Adam était vraiment seul…A tous les deux il leur dit « ne saviez vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon Père »…

    Bien à vous cher Ressourcecaths…et Henry Saker…

    • michel
      16 juillet 2015

      « dans le jardin d’éden  » j’aurais dû écrire le jardin de Gethsemané , le jardin de Gethemané où Jésus le nouvel Adam s’est trouvé terriblement seul, seul au point que sur la terre des gouttes de sang tombèrent de son front(Luc 22:44)…cette fois pas de Eve dans ce jardin…

    • Ressources Catholiques
      17 juillet 2015

      Non, selon la loi de Dieu, le « premier né » peut être enfant unique…

      Pour le reste, la réponse est là: https://philosophieduchristianisme.wordpress.com/2015/02/17/le-psaume-69-et-les-freres-du-seigneur/

      • michel
        19 juillet 2015

        « Non, selon la loi de Dieu, le « premier né » peut être enfant unique »… bien sûr qu’un premier né peut rester unique… » Joseph et Marie savaient ce que premier né veut dire « …tous deux savaient très bien que cet enfant ne leur appartenait pas, c’est bien ce que je voulait dire …Bien des années plus tard, Joseph et Marie tout deux ont reçu un douloureux rappel « ne saviez vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon Père…

      • Ressources Catholiques
        24 août 2015

        Ça ne prouve rien. Votre raisonnement vient de nulle part et ne mène nulle part.

  6. Pingback: Marie est la Mère de Dieu ! | +†+Yesus Kristus azu+†+

  7. michel
    20 août 2015

    copier collé extrait de la synthèse « la virginité de Marie d’un point de vus historique »

    « La preuve de Matthieu 27:56 montre que les ‘frères’ de ni Ses frères réels, ni Ses sœurs réels…

    Matthieux 27:56 Il y avait là de nombreuses femmes qui observaient de loin. Elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir.
    56 Parmi elles se trouvaient Marie Madeleine… Marie, mère de Jacques et de Joseph, …et la mère des fils de Zébédée. »

    Matthieu 13:55 – « N’est-ce pas le fils du charpentier ? n’est-ce pas Marie qui est sa mère ? Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères ?

    copier collé de passages de St Matthieu et de StJean

    evangile de Jean :25 Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
    26 Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait

    dans Matthieu 27:56 on voit Marie mère de Jacques et de Joseph qui regardaient de loin, peut être que c’est bien Marie et les deux frères cités dans Matthieu 13:55

    près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine…

    Marie a abandonné sa position lointaine et s’est approchée et de son côté le disciple que Jésus aimait en fait autant, apparemment il n’était pas avec Marie à regarder de loin, tout ça est dramatique … malgré les difficultés ils passent…ils s’approchent de la croix Jésus les voit… et Jésus voyant sa mère et auprès d’elle le disciple qu’il aimait dit « femme voila ton fils puis il dit au disciple voila ta mère »…petite imagination en lisant les textes c’est peut être pas tout à fait juste…mais qui sait…

    copier coller B) Le mot ‘frère’ dans les différentes langues de rédaction de la Bible :

    cousins frères en hebreux en arameen …tout ça ça n’a aucune importance il y a un argument Majeur…Matthieu 13:55 – « N’est-ce pas le fils du charpentier ? n’est-ce pas Marie qui est sa mère ? Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères ?…frères cousins les mots n’ont pas là beaucoup d’importance… »celui la!!! oui cet enfant là!!! n’est t’il pas(cathobiblique donne cette version bien plus efficace « celui la!!! » version Darby comme l’a souligné Daniel Pignard) cet enfant la!!!, celui la!!! n’est t’il pas!!! les gens de Nazareth mettent tous ces enfants dans le même panier, évidence les gens de Nazareth ne sont pas dupes depuis plus de trente ans qu’ils sont voisins de Joseph le charpentier de Marie son épouse et de leur enfants,… appelez les comme vous voulez cousins frères en arameen en grec en hébreux peut importe,les gens de Nazareth savaient bien que Jésus était l’aîné de la famille celui la!!! n’est t’il pas?…
    Après la naissance de Jésus, les gens de Nazareth au fil du temps ont bien vu l’arrivée des autres enfants de Joseph et de Marie forcément les gens de Nazareth, ils ont bien plusieurs fois apperçu Marie attendant un enfant…Tout était tranquille jusqu’au jour où âgé de trente ans environ et étant comme on le croyait « fils de Joseph » Jésus commença son ministère…stupéfaction étonnement à Nazareth mais celui la!!! n’est t’il pas le fils de Joseph le charpentier? et la nommée Marie (c’est mieux et Marie) n’est t’elle pas sa mère?, et Jacques Joseph Simon jude et ses soeurs ne sont t’ils? pas tous parmi nous!!! stupéfaits sont les gens de Nazareth, Jésus le fils du charpentier Jésus lui même charpentier d’où lui viennent cette sagesse disaient t’ils d’où lui viennent ces discours Jamais homme n’a parlé comme cet Homme…non non les gens de Nazareth ne comprenaient pas ils n’étaient pas dupes,pour eux Jésus était l’aîné de la famille de Joseph le charpentier Pour les gens de Nazareth Jésus était devenu une occasion de chute…Les gens de Nazareth ne pouvaient pas comprendre qui est réellement Jésus,mais Joseph le charpentier de Nazareth avec Marie son épouse et mère de Jésus tout deux le savaient qui est réellement Jésus…Oui Jésus est Dieu venu visiter son peuple il a paru comme avec des frères et des soeur comme premier né, comme « un simple homme » nous est t’il dit dans(phillip 2)…et oui Jésus comme on le croyait ne peut pas avoir de frères de sang puisqu’il est Dieu… »avant qu’Abraham fut je suis »

    …ev St Jean 8:57Les Juifs lui dirent: Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham! 58Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis. 59Là-dessus, ils prirent des pierres pour les jeter contre lui; mais Jésus se cacha, et il sortit du temple.

    • Ressources Catholiques
      24 août 2015

      L’argument ne tient pas: Jésus est désigné comme le « fils de Marie et Joseph » pour qu’il soit identifié, Lui et Lui-seul: ses « frères » peuvent dans le contexte signifier bien d’autres personnes que les enfants de ses parents, RAPPELEZ-VOUS QUE CES PAROLES FURENT PRONONCÉES PAR DES GENS DE CULTURE ETD E MENTALITÉ JUIVE: et dans ce contexte, le mot « frère » peut désigner bien d’autres personnes que les enfants des mêmes parents, nous pouvons le constater dans la Bible:

      un enfant mâle ayant les mêmes parents

      des hommes descendants d’un même parents Ac 7, 23.26; Heb 7, 5…

      des membres d’un même peuple Ac 3, 17.22; Rm 9, 3 …

      un voisin, un homme quiconque Lc 10, 29; Mt 5, 22; 7, 3

      des personnes unis dans un intérêt commun Mt 5, 47

      des personnes unies dans un appel commun Ap 22, 9

      des membres de l’humanité Mt 25, 40; Heb 2, 17

      les disciples et par implication tous les croyants Mt 28, 10; Jn 20, 17

      les croyants, sans distinction de sexe, Mt 23, 8; Ac 1, 15; Rm 1, 13; 1 Th 1, 4; Ap 19, 10 (le mot «sœurs» est utilisé pour désigner les croyantes uniquement en 1 Tim 5, 2)

      Dans la Bible hébraïque, Gn 14, 14 désigne Lot comme le « frère » d’Abraham, alors qu’il est son neveu (Gn 11, 26-28). De même en Gn 14,14 Jacob est appelé le « frère » de son oncle Laban (Gn 29, 10). On retrouve d’autres endroits où les mots « frère » ou « frères » sont utilisés pour désigner des membres d’une même famille (Dt 23, 7 ; 2 S 1, 26 ; 1R9, 13 ; 20, 32 ; 2R 10, 13-14 ; Jer 34, 9 ; Am 1, 9).

      Démonstration de la Virginité Perpétuelle de Marie : synthèse

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  16. Charbel07
    31 Mai 2017

    Merci beaucoup pour ces enseignement. Ils m’ont beaucoup édifiés. Aussi, Je voudrais faire remarquer qu’on n’a pas besoin d’être un témoin de Jéhovah, pour référencer des passages bibliques. Bien au contraire. Cela aide pour se retrouver et mieux comprendre. Soyez et demeurez bénis mes frères. Amen

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