+†+Yesus Kristus azu+†+

« Il n’est pour l’âme aliment plus suave que la connaissance de la vérité » (Lactance)

Le jour saint, c’est le dimanche !

Voir aussi, la réfutation de toutes erreurs doctrinales des protestants et apparentés : ici 

Pourquoi les vrais chrétiens consacrent spécifiquement dimanche à Dieu plutôt que samedi. Réfutation des adventistes du septième jour et des baptistes du septième jour, en utilisant la Bible :

Nous invitons nos lecteurs à consulter l’article La figure du Shabbat, sur le site 30 prophéties.

Que dit l’Ecriture ?

Exode 20:8-11- « Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos [ sabbat ] de l’Eternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes. Car en six jours l’Eternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi l’Eternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié. »

Dans Exode 20, nous trouvons le commandement de sanctifier le jour du sabbat. Dans l’Ancien Testament, le sabbat signifiait ‘repos’ ou ‘cessation’ ; c’était le septième jour de la semaine juive – samedi. Beaucoup de protestants affirment que nous sommes encore soumis au commandement de réserver le samedi à Dieu ; ils croient que les catholiques brisent ce commandement en reconnaissant, conformément à la Tradition de l’Église et à l’enseignement du Nouveau Testament, que les prérogatives du sabbat furent transférés au dimanche depuis la Nouvelle Alliance. Les considérations suivantes devraient montrer à toute personne sincère pourquoi les adventistes du septième jour et les baptistes du septième jour ont tort. Dieu Lui-même, à travers l’Église qu’Il créa, transféra les prérogatives du sabbat au dimanche, en l’honneur du jour où Jésus ressuscita.

Le commandement de sanctifier le sabbat est de nature différente aux autres commandements

De tous les 10 commandements, celui de sanctifier le jour du sabbat est de nature différente aux autres. Cette distinction est très importante, car c’est le seul des dix commandements qui se rapporte à la cérémonie ; non pas à la loi naturelle. Par exemple, l’homme sait dans son cœur qu’il ne doit pas tuer, qu’il ne doit pas voler, etc. Mais la loi naturelle, en elle-même, ne lui dira pas que ce jour-ci doit être réservé à adorer Dieu, plutôt que ce jour-là. Ça doit venir de la révélation extérieure et du précepte.

En fait, le commandement de garder saint le septième jour / jour du sabbat ne commença qu’après l’Exode. Avant, ça n’était pas le cas, car ce commandement appartient à la loi cérémonielle… non pas la loi naturelle. Par conséquent, Dieu peut tout à fait changer le jour spécifique de Son culte. De plus, les protestants qui soutiennent que le jour du sabbat qui était fixé à samedi reste toujours en vigueur, ne suivent pas les autres aspects de la loi cérémonielle de l’Ancien Testament. Bien qu’ils considèrent que la circoncision ou les rituels sacrificiels ne soient plus obligatoires, ils ne suivent pas la même logique quant à la loi cérémonielle du sabbat…En plus d’être illogique, c’est contraire à l’Ecriture.

Tout comme la circoncision, les rituels sacrificiels et les autres critères de la loi cérémonielle ont cessé à la venue du Christ. L’obligation de réserver le samedi pour rendre gloire à Dieu fut ainsi levée, et remplacée par celle, ordonnée par Dieu et Son Eglise, de rendre culte.

Christ prenait Lui-même se voyait reprocher la non-observance du Sabbat

Bien que les Évangiles rendent compte que Jésus observait le sabbat, il y a plusieurs incidents où il est accusé de violer la loi du culte du sabbat (Jn 9, 16 ; Jn 7, 23 ; Mc 3, 4). Il est intéressant de remarquer que dans différents passages, le Seigneur citent tous les commandements sauf un. « Jésus reprit : « Tu ne tueras pas, tu ne commettras pas d’adultère, tu ne voleras pas, tu ne porteras pas de faux témoignage, honore ton père et ta mère, et tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Mt 19, 18-19). « Il est écrit : ‘C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, et à lui seul tu rendras un culte’. » (Mt 4, 10). Finalement, « … moi Je vous dis de ne pas jurer du tout ; ni par le Ciel, car c’est le trône de Dieu… » (Mt 5, 34). Quel est le commandement que Jésus ne cite pas ? De garder saint le culte du jour du sabbat.

Notre Seigneur défendait ses disciples lorsque les Juifs les accusaient de ne pas observer le culte du jour du sabbat, terminait son commentaire en disant : « Car le Fils de l’homme est maître du sabbat » (Mat 12, 1-8). Ou encore : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat » (Mc 2, 27). Le fait que Jésus blâme trop sévèrement une interprétation de la loi du culte du sabbat (Lc 13, 10-16 ; 14, 1-5 ; Jn 5, 9-18 ; 7, 22) suggère qu’il n’était pas satisfait de la manière dont le culte du jour du sabbat était observé.

Les Sabbatériens affirment que le Seigneur observait le culte du sabbat et que nous devrions l’imiter. Cependant, ce raisonnement omet de considérer que notre Seigneur était encore sous l’Ancienne Alliance quand il observait le culte du sabbat. Vraisemblablement, Christ observait parfaitement le culte du jour du sabbat comme il observait tous les autres commandements de l’Ancienne Alliance. Toutefois, après qu’il eut proclamé une Nouvelle Alliance lors de la dernière Cène, il sembla mettre plus d’importance sur les dimanches. Le dimanche étant le jour où il ressuscita, et ses deux premières apparitions aux douze disciples eurent lieu les deux dimanches suivants (Jn 20, 19 ; 20, 26). De même, cinq semaines plus tard – un dimanche – le Saint Esprit descendit sur les apôtres.

Les apôtres et l’Eglise primitive célébraient le dimanche… pas le samedi

Les Apôtres honoraient clairement le dimanche ; non pas le samedi. Nous lisons qu’ ils se rencontraient pour l’Eucharistie et la fraction du pain le premier jour de la semaine, le dimanche, le jour de la Résurrection du Seigneur.

Actes 20, 7 – « Le premier jour de la semaine, nous étions réunis pour rompre le pain. Paul, qui devait partir le lendemain, s`entretenait avec les disciples, et il prolongea son discours jusqu`à minuit. »

Nous voyons que les chrétiens se réunissaient le dimanche pour rendre culte. Cette journée fut réservée par les Apôtres :

1 Corinthiens 16:1-2: «Pour ce qui concerne la collecte en faveur des saints, agissez, vous aussi, comme je l`ai ordonné aux Églises de la Galatie. Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu`il pourra, selon sa prospérité, afin qu`on n`attende pas mon arrivée pour recueillir les dons. »

Le verset qui suit est particulièrement important.

Colossiens 2:16-17- « Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet du respect d`une fête, d`une nouvelle lune, ou des sabbats : c`était l`ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ. »

Ici, nous voyons que St Paul enseigne spécifiquement que le festival et les lois cérémonielles (y compris le respect du sabbat !) se rapportent à la période de l’Ancien Testament et ne sont plus obligatoires depuis la venue du Christ. Ça vous suffit ou faut-il être encore plus clair…?

Dieu autorisa l’Eglise a déplacer le sabbat au dimanche, en l’honneur de sa Résurrection

Matthieu 16:18-19- «Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. »

Matthieu 18:17-18- « S`il refuse de les écouter, dis-le à l`Église; et s`il refuse aussi d`écouter l`Église, qu`il soit pour toi comme un païen et un publicain. Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel.»

Voilà pourquoi les premiers chrétiens, pour célébrer l’Eucharistie, se réunissaient le dimanche (jour du Seigneur) et non pas le samedi ; même les Pères les plus anciens reconnaissaient ce fait. C’est le cas de Saint Ignace d’Antioche, qui écrivait vers 110 Ap-JC.

Saint Ignace d’Antioche, disciple de saint Pierre et saint Jean, écrit en 107

« Si donc ceux qui vivaient dans l’ancien ordre de choses sont venus à la nouvelle espérance, n’observant plus le sabbat, mais le jour du Seigneur, jour où notre vie s’est levée par lui et par sa mort, –quelques-uns le nient; mais c’est par ce mystère que nous avons reçu la foi, et c’est pour cela que nous tenons ferme… » (Lettre aux Magnésiens, IX, 1)

 Vous trouverez beaucoup d’autres citations des premiers chrétiens dans le même sens au bas de l’article.

Ainsi, c’est clairement prouvé que les adventistes et les baptistes du septième jour ne font que suivre une perversion humaine de l’Ecriture, étrangère non seulement aux Apôtres, mais aussi aux chrétiens les plus anciens. Beaucoup d’autres pères pourraient être cités.

Il y a plus… : le jour de repos de Dieu est lié a Sa création; Il se repose après que Son œuvre de création soit finie.

Nous voyons dans le Nouveau Testament, les Apôtres abolir la loi de circoncision pourtant « immuable » dans l’Ancienne Alliance

Les disciples se réunirent à Jérusalem en 49 afin de résoudre cette problématique. À ce Concile de Jérusalem (Actes 15, 10-21), Pierre, Jacques, et les autres apôtres mirent de côté la loi de la circoncision, une loi qui était un signe de l’alliance relationnelle de Dieu avec le Peuple choisi et qui était un « contrat éternel » (Gn 17, 13).

La décision du Concile de Jérusalem à propos de la circoncision peut avoir changé la façon dont l’Église primitive considérait le culte du sabbat. On peut presque entendre les échanges de points de vue des Chrétiens Gentils de l’époque : « Le Concile de Jérusalem n’a-t-il pas mis de côté l’« immuable » loi de la circoncision ? L’Église ne devrait-elle pas alors mettre de côté les autres lois de l’Ancienne Alliance – la loi du culte du sabbat ? ». De la même façon, les Judéo-chrétiens auraient remis en question le nombre de règles du culte du sabbat qui s’appliqueraient sous la Nouvelle Alliance, puisque les règles du culte du sabbat étaient nombreuses et variaient d’un rabbin à l’autre.

Alors, il n’est pas surprenant de trouver plusieurs remarques dans le Nouveau Testament s’attaquant à cette problématique. Débutons avec Col 2, 16-17 : « Dès lors, que nul ne s’avise de vous critiquer sur des questions de nourriture et de boisson, ou en matière de fêtes annuelles, de nouvelles lunes ou de sabbats. Tout cela n’est que l’ombre des choses à venir, mais la réalité, c’est le corps du Christ. » Ce verset a été vigoureusement débattu. Quelle est la signification du « jour du sabbat » ? Comment devons-nous comprendre « nul ne s’avise de vous critiquer » ?

De ces textes, puisque Paul répondait vraisemblablement aux Églises de Colosses, de Galatie et de Rome à propos de sujets les concernant, il semble clair que quelques Chrétiens célébraient le culte une journée autre que celle du sabbat, à Rome et en Asie Mineure, autour des années 54 – 58.

Vers les années 80 – 90, les Chrétiens furent interdits dans les synagogues. Cet évènement peut avoir fourni l’inspiration aux Chrétiens de changer leur culte du samedi au dimanche. L’apôtre Jean écrivait son évangile à la même époque ; c’est significatif car cela fournissait aux Chrétiens une explication sur la façon dont Dieu pouvait changer une loi « immuable ». Jean écrivait la façon dont le monde a été recréé symboliquement en Jésus. Une implication de ceci est qu’avec la Passion, la mort et la résurrection du Christ, une ère a pris fin, et une autre a débuté. Dieu pouvait ainsi abroger une loi immuable tout en n’étant pas en contradiction avec Lui-même.

Notons aussi que ça n’a pas l’air de déranger les sabbatériens de ne plus observer certaines lois « immuables » de l’Ancien Testament.

La Résurrection signifie la fin de la nouvelle création ; marquant donc Son nouveau jour de repos

Genèse 2:1-2- « Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée. Dieu acheva au septième jour son œuvre, qu`il avait faite : et il se reposa au septième jour de toute son œuvre, qu`il avait faite. »

Nous lisons que le repos de Dieu est liée à son achèvement des œuvres. Au septième jour, Dieu acheva Son œuvre. Mais la création tout entière fut rompue par le péché d’Adam. C’est pourquoi Romains 8 nous enseigne que toute la création attend la Rédemption du Christ. Son rachat réparera la création qui fut rompu.

Romains 8:22-23- « Or, nous savons que, jusqu`à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l`enfantement. Et ce n`est pas elle seulement ; mais nous aussi, qui avons les prémices de l`Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l`adoption, la rédemption de notre corps. »

La Rédemption du Christ est, par conséquent, une nouvelle création. C’est pourquoi nous lisons :

2 Corinthiens 5:17 – « Si quelqu`un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles »

Hébreux 9:11-12-« Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’est pas construit de main d’homme, c’est-à-dire, qui n’est pas de cette création; et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. »

La nouvelle oeuvre du Christ sur la Création – la réparation de la Création, rompue par Adam – s’accomplit sur la Croix et culmina par sa Résurrection. C’est pourquoi nous trouvons intéressant l’identification subtile de Jésus avec le jardinier. Lorsque Marie-Madeleine vit le Seigneur ressuscité le jour de sa Résurrection, elle le prit pour le jardinier. Ce véritable événement visait également à indiquer que Jésus était dans le nouveau jardin – le jardin restauré de l’Eden (le paradis) qui avait été précédemment annulé par le péché d’Adam.

Jean 20:15 – « Jésus lui dit: Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu? Elle, pensant que c`était le jardinier, lui dit: Seigneur, si c`est toi qui l`as emporté, dis-moi où tu l`as mis, et je le prendrai »

Genèse 2:8 – «Puis l`Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l`orient, et il y mit l`homme qu`il avait formé »

La Rédemption et la Résurrection de Jésus restaurèrent le paradis et réparèrent le jardin qui avait été corrompu, car Il est le nouvel et le plus grand Adam.

1 Corinthiens 15:45 – « C’est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant. »

Romains 5:14 – « Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui n’avaient pas péché par une transgression semblable à celle d’Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir [Jésus]. »

Romains 5:19 – «Car, comme par la désobéissance d`un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l`obéissance d`un seul beaucoup seront rendus justes. »

Ainsi, il est parfaitement logique que le Jour du Seigneur (dimanche, jour de sa résurrection) – qui marqua la fin de son œuvre nouvelle de la création – allait devenir le nouveau jour de repos.

Le Dimanche chez les Pères de l’Eglise

Les partisans du sabbat chrétien dise que l’Eglise apostasia en 321 lorsque l’empereur Constantin émit un nouveau décret connu comme « l’Edit du dimanche ». C’est faux. L’Edit dispose :

« Tous les juges, les citadins et les artisans devront se reposer au jour sacré du Soleil. Cependant, les habitants des campagnes pourront librement se livrer à la culture de leurs terres puisqu’il arrive fréquemment qu’aucun autre jour ne corresponde davantage à l’ensemencement des grains dans les sillons ou les vignes dans les fossés. De sorte que l’avantage donné par la providence céleste n’occasionne pas une durée brève de péril. »

Lorsque cette loi a été établie, le culte de dimanche était pratiqué universellement dans l’Église depuis les Apôtres. comme nous le verrons plus bas. C’est donc la pratique impériale qui s’est alignée sur la pratique chrétienne et non l’inverse.

Dans son livre sur le conflit cosmique, publié en 1844, la « prophétesse » adventiste du Septième-Jour, Ellen White affirmait que l’Église chrétienne primitive était devenue apostate au moment de l’édit de Constantin (pp. 551-554). Cette opinion est désapprouvée par un érudit actuel de cette même dénomination, S. Bacchiochi, un dirigeant sabbatérien de l’Église Adventiste du Septième-Jour, écrit dans son ouvrage Du Sabbat au Dimanche.

Il y a une flagrante contradiction selon les croyances de Mme White prétendant que l’Église apostasia en 321 : elle accepte des doctrines spécifiques, approuvées par l’Église catholique, après la date alléguée de l’apostasie. Trois exemples suffiront à faire le point :

(1) Le Canon du Nouveau Testament fut approuvé en 393 au Concile d’Hippone ;

(2) la doctrine de la Trinité fut définit en 325, au Concile de Nicée et

(3) la doctrine « Vrai Homme, Vrai Dieu » de Jésus fut défini en 451 au Concile de Chalcédoine.

Les Sabbatériens maintiennent que le culte du Sabbat fait partie du Décalogue qui est la loi permanente de Dieu. Cependant, l’Église considère que le culte du sabbat possède deux aspects : une partie essentielle du culte du Seigneur une fois par semaine et une partie cérémonielle comme le jour exact du culte.

Autour de l’an 60, une preuve indirecte laisse supposer que l’Église romaine commença à rendre un culte le dimanche. Par exemple, en l’an 50, l’Église chrétienne à Rome était considérée comme une secte issue du judaïsme ; quatorze ans plus tard, ces mêmes Chrétiens étaient clairement considérés comme étant distincts des Juifs. (Néron blâma les Chrétiens pour les incendies à Rome en 64, lire plus à ce sujet : ici). Qu’un changement si radical de cette envergure puisse arriver dans un court laps de temps suggère qu’il y a eu une différence externe significative dans les pratiques des deux croyances. Le changement du culte chrétien du sabbat au dimanche a certainement contribué à cette différence. Voici les témoignages des Pères :

Les Pères apostoliques

La Didachè (entre 50 et 95)

« Réunissez-vous le jour dominical du Seigneur, rompez le pain et rendez grâces après avoir, d’abord, confessé vos péchés, afin que votre sacrifice soit pur. » (Didachè, Chapitre XIV)

La Lettre de Barnabé (entre 95 et 100)

« Le Seigneur dit enfin aux Juifs : « Je ne supporte pas vos néoménies ni vos sabbats »  (Isaïe I,13). Voyez bien ce qu’il veut dire : ce ne sont pas vos sabbats actuels qui me sont agréables, mais celui que j’ai fait moi-même et dans lequel, mettant toutes choses au repos, j’inaugurerai le huitième jour, c’est-à-dire un univers nouveau. Voilà pourquoi nous célébrons dans l’allégresse le huitième jour (le dimanche) celui où Jésus est ressuscité des morts et où, après s’être manifesté, il est monté aux cieux. » (Lettre de Banabé, chapitre XV, 8 et 9)

Aussi cela nous prouve que dès la génération apostolique, il était déjà répandu partout de célébrer le dimanche et non plus le samedi. Je dis partout car la Didachè vient de Syrie et la Lettre de Barnabé d’Egypte. Et je dis dès la génération apostolique car durant toute cette période il y avait au moins apôtre (saint Jean qui est mort entre 98 et 106), ainsi qu’au moins deux disciples : saint Timothée, collaborateur de saint Paul (mort en 97) et saint Clément de Rome (mort après 98). Aussi saint Irénée dit à son sujet que lorsque ce dernier devint Pape (en 92 : Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, III, 15), qu’il

« avait connu les apôtres et conversé avec eux, il avait encore toutes vivantes dans son souvenir leurs prédications et les instructions relatives à la tradition ; et il n’était pas le seul, car il existait encore alors beaucoup d’autres personnages qui avaient reçu les enseignements de la foi de la bouche même des apôtres. » (Contre les hérésies, III, 3, 3 ; P. G., t. VII, col. 849)

Aussi des documents proférant une telle erreur n’aurait pas pu prospérer dans ce contexte si cela avait été contraire à l’enseignement des apôtres. Or ils eurent un tel succès partout qu’ils furent même parfois considérés comme canoniques (preuve supplémentaire de leur origine apostolique d’ailleurs). Cela ne peut donc découler que d’un enseignement apostolique. Ajoutons que l’auteur de la Didachè connaît les coutumes juives, tandis ce que celui de la Lettre de Barnabé n’y connaît visiblement rien : preuve de plus que, n’étant pas « de la même école », cet enseignement identique ne pouvait leur venir que d’une source commune et antérieure : les apôtres.

Saint Ignace d’Antioche (vers 35-vers 112), disciple des saint apôtres Pierre et Jean

« Si donc ceux qui vivaient dans l’ancien ordre de choses [i.e. Juif]  sont venus à la nouvelle espérance, n’observant plus le sabbat, mais le jour du Seigneur [i.e. le dimanche], jour où notre vie s’est levée par lui et par sa mort, quelques-uns le nient; mais c’est par ce mystère que nous avons reçu la foi, et c’est pour cela que nous tenons ferme afin d’être trouvés de véritables disciples de Jésus-Christ, notre seul maître » Ignace parlait encore de culte du Sabbat de « de chose surannée ». (Lettre aux Magnésiens au chapitre IX)

Ce témoignage est significatif à plus d’un titre. En effet, outre qu’il soit lui-même disciple des apôtres, ce sont surtout les facteurs externes qui plaident en sa faveur. Premièrement il écrit cela à l’Eglise de Magnésie en Asie mineure. Or comme cette région fut irradiée par l’enseignement de saint Jean, qui finit sa vie à Ephèse, jusqu’entre 98 et 106. Saint Ignace pour sa part écrivit ses lettres vers 107. Aussi il n’aurait jamais écrit une telle erreur à un lectorat qui aurait été enseigné jusque quelques années avant (et peut-être même l’année immédiatement précédente) par saint Jean, sous peine de n’avoir aucune crédibilité. Et la réception de ces lettres par les chrétiens d’Asie mineure fut archi-favorable.

Saint Polycarpe de Smyrne (vers 69-155), disciple de saint Jean

Lui aussi témoigne de sa vénération, ainsi que celle de l’Eglise de Philippes (et donc sans doute de toute l’Asie mineure) pour ces lettres :

« Comme vous nous l’avez demandé, nous vous envoyons les lettres d’Ignace, celles qu’il nous a adressées et toutes les autres que nous avons chez nous ; elles sont jointes à cette lettre. De fait vous pourrez en tirer grand profit, car elles renferment foi, patience, et toute édification dues à notre Seigneur. Faites-nous savoir ce que vous aurez appris de sûr d’Ignace et de ses compagnons. » (Lettre aux Philippiens, XIII).

Et deuxièmement, saint Ignace était en déportation vers Rome pour y être mis à mort dans l’arène. Et lorsqu’il apprend que les chrétiens de Rome veulent obtenir sa grâce, il les exhorte à n’en rien faire pour qu’il puise offrir son martyre à Dieu (Lettre aux Romains, IV-VI). Il était condamné à mort et ne souhaitait pas être sauvé, il savait donc que ce n’était pas le moment de répandre des hérésies ! Or lui-même ayant été enseigné par les apôtres, il ne pouvait pas dire d’erreur. Au passage, dans ses lettres aux Eglises d’Asie mineure, il a encore enseigné la Présence Réelle du Christ dans l’Eucharistie, le sacerdoce et l’épiscopat au sens catholique des termes (avec une force inégalée depuis), la confession à un prêtre, l’usage des deutérocanoniques ainsi que le salut pas la foi et les œuvres. Puis dans sa Lettre aux Romains il confessa aussi la Papauté.

Saint Justin de Naplouse (vers 100-165)

« Si nous nous rassemblons le jour du soleil [i.e. le dimanche], c’est parce que ce jour est celui où Dieu, tirant la matière des ténèbres, commença à créer le monde, et aussi celui où Jésus-Christ notre Sauveur ressuscita d’entre les morts ; car les Juifs le crucifièrent la veille du jour de Saturne (samedi), et le lendemain de ce jour, c’est-à-dire le jour du soleil (dimanche), il apparut à ses disciples, et leur enseigna ce que nous avons livré à vos méditations. » (Première apologie, 67 [vers 155])

Saint Méliton de Sardes

L’historien de l’Église Eusèbe de Césarée (vers 260-vers 340) rapporte la liste des œuvres de saint Méliton de Sardes (seconde moitié du IIème siècle), figure illustre de l’Église à son époque en Asie mineure (Histoire ecclésiastique, IV, 26, 2). Parmi ses œuvres dont il fait la liste et dont la plupart sont perdues, s’en trouve un intitulée Du dimanche. Cette œuvre fait partie de celles qui sont perdues, mais le titre nous indique son contenu !

Saint Denys de Corinthe vers 170

« Nous avons la coutume de lire dans nos assemblées, le jour saint du dimanche, votre lettre, aussi bien que celle de votre prédécesseur Clément. » (Lettre à Soter, rapportée par Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, IV, 23).

Clément d’Alexandrie (vers 150-vers 215)

« Le septième jour est donc appelé jour de repos, qu’est-ce à dire abstinence de tout mal, qui prépare en nous ce premier jour, où naquirent toutes choses, qui est véritablement notre repos et auquel remonte la première apparition de cette lumière, dans laquelle vous voyons et possédons l’infini. C’est à dater de ce jour que les premiers rayons de la sagesse et de la connaissance nous illuminent, je veux dire l’Esprit du Seigneur, lumière de la vérité, flambeau réel et indéfectible, qui, se distribuant sans se diviser, dans ceux qui ont été sanctifiés par la foi, est le soleil des intelligences éclairant tout ce qui existe. Suivre ses clartés pendant toute la durée de notre vie, c’est nous établir dans une sainte impassibilité. » (Stromata VI, 16 [202])

Tertullien (vers 155-vers 230)

« Enfin, à celui qui prétend qu’il faut encore observer le sabbat comme un moyen de salut, et la circoncision du huitième jour, à cause de la menace de mort qui y est attachée, je dirai : Montrez-nous qu’autrefois les justes ont fêté le sabbat, qu’ils ont circoncis leur chair, et qu’ils sont devenus amis de Dieu par ces pratiques. S’il est vrai que la circoncision purifie l’homme, pourquoi Dieu, qui crée Adam incirconcis, ne se hâte-t-il pas de le circoncire, même après qu’il a péché, puisque la circoncision purifie? Il est certain qu’en le plaçant dans le paradis, tout incirconcis qu’il était, il lui donna le gouvernement du paradis. Ce même Dieu qui plaça notre premier père dans le paradis, sans l’assujettir à la circoncision et à la célébration du sabbat, loua aussi par la même conséquence son fils Abel, qui lui offrait des sacrifices sans être circoncis, sans observer le jour du sabbat, et il ratifia ce qu’il lui offrait dans la simplicité du cœur, tandis qu’il repoussa le sacrifice de Caïn, son frère, « parce qu’il ne partageait pas également ce qu’il offrait. » Noé n’était pas circoncis; il ne célébrait pas le sabbat. Dieu ne le sauva pas moins du déluge. Que dis-je? Il transporta hors de ce monde le juste Enoch, qui ne connaissait ni la circoncision ni le sabbat, et qui n’a pas encore goûté de la mort, afin que ce candidat de l’éternité nous attestât que nous pouvons plaire également au Dieu de Moïse, sans le fardeau de la loi mosaïque. « Melchisédech, prêtre du Très-Haut, » fut appelé au sacerdoce de Dieu, sans observer la circoncision ni le sabbat. Enfin Loth, frère d’Abraham, nous prouve encore cette vérité, puisque c’est aux mérites de sa justice, et non à la pratique de la loi, qu’il dut d’être épargné dans l’incendie de Sodome. » (Contre les juifs, II)

La Didascalie des Apôtres (vers 225)

« Le premier jour de la semaine [le dimanche] est celui du Service et de la lecture des Écritures Saintes, et de l’Oblation [sacrifice de la messe], parce que le premier jour de la semaine [dimanche] notre Seigneur s’est levé du tombeau des morts, et le premier jour de la semaine Il est apparu au monde, et le premier jour de la semaine Il est monté jusqu’au ciel, et le premier jour de la semaine Il reviendra enfin avec les anges du ciel » (chapitre II [vers 225])

Origène (vers 185-vers 254)

« Par conséquent, il n’est pas possible que le jour du repos après le Sabbat soit le septième jour de notre Dieu. Au contraire, c’est notre Sauveur qui, d’après le modèle de son propre repos, nous enjoint de le respecter dans la similarité de sa mort, et par conséquent aussi de sa résurrection [le jour de sa résurrection étant le dimanche, le nouveau jour du repos est donc le dimanche] » (Commentaire sur Jean, II, 28 [vers 229])

Victorin de Pettau

« Le sixième jour [ le vendredi ] s’appelle le parascève, c’est-à-dire, la préparation du royaume. Ce jour là également, à cause de la passion du Seigneur Jésus le Christ, nous faisons une brève halte. Le septième jour, il s’est reposé de tous ses travaux, et l’a bénie, et l’a sanctifiée. Le jour précédent nous sommes accoutumés de jeûner rigoureusement. C’est le jour du Seigneur que nous pouvons aller à notre pain avec action de grâces. Nous laissons passer le parascève en jeûnant, de peur que nous semblions observer le Sabbat avec les juifs. . . lequel Sabbat Il [le Christ] a abolit dans son corps » (Sur la création du monde)

Eusèbe de Césarée (vers 260-vers 339)

« Ils n’ont pas plus que nous pratiqué la circoncision, ni pas plus que nous l’observance du sabbat ; ils ne furent pas astreints aux défenses relatives aux aliments, ni aux autres prescriptions que Moïse, le premier de tous, commença à introduire dans un but symbolique, pour ceux qui devaient suivre, et dont aujourd’hui les chrétiens ne se soucient guère. » (Histoire ecclésiastique, I, 4, 8 [312])

« Le jour de la lumière (dimanche) du Christ, fut le jour de sa résurrection des morts, comme c’est écrit, en tant qu’étant celui qui est le seul jour véritablement saint et le jour du Seigneur, meilleur que tout autre jour comme nous les comprenons, et plus grands que les jours réglés par la loi mosaïque pour les fêtes, les nouvelles lunes, et les Sabbats, dont l’apôtre [Paul] enseigne qu’ils sont l’ombre (prototypes) des jours à venir et non pas les jours définitifs » (Démonstration évangélique, IV, 16, 186 [319])

Le concile de Laodicée (IVè siècle)

« Les chrétiens ne doivent pas Judaïsé et ne devaient pas chômé le Sabbat, mais devaient travailler ce jour-là ; ils devaient, cependant, révérer particulièrement le jour du Seigneur [donc le dimanche]et, si possible, ne pas travaillé, parce qu’ils étaient chrétiens. » (canon 29)

Saint Athanase d’Alexandrie

« Le Sabbat était la fin de la première création, le jour du Seigneur fut le début de la seconde, par lequel il a remplacé et a reconstitué l’ancien de la même manière qu’il a prescrit qu’on devrait autrefois observer le Sabbat comme mémorial de la fin des premières choses, ainsi nous honorons le jour du Seigneur en tant que le mémorial de la nouvelle création. » (Sur le Sabbat et la circoncision, III)

Saint Cyrille de Jérusalem

« Tenez-vous à distance de toute observance des Sabbats et d’appeler les viandes diverses impropres » (Catéchèses, IV, 37)

Saint Jean Chrysostome

« Tu t’es revêtu du Christ, tu es devenu un des membres du Maître, tu es inscrit parmi les habitants de la cité divine, et tu rampes encore autour de la loi ? Et comment pourras-tu obtenir ta part du royaume céleste ? Écoute Paul disant, qu’observer la loi c’est renverser l’Évangile. Et, si tu le veux, apprends comment cela doit avoir lieu, tremble et fuis l’abîme ouvert sous tes pas. Pourquoi observes-tu le sabbat, et jeûnes-tu en même temps que les Juifs ? » Il dit aussi dans Commentaire de l’Épître aux Philippiens au chapitre X: « La circoncision, chez les juifs, était chose honorable, puisque devant elle la loi cédait, le sabbat n’était plus un jour sacré. Car pour donner la circoncision, on violait le sabbat, tandis que la loi de circoncision ne pliait pas devant celle du saint repos. Comprenez de là l’économie du plan divin : la circoncision était plus respectée que le sabbat lui-même, puisqu’aucun temps ne pouvait en dispenser. Or la première loi [la circoncision] est tombée : combien plus le Sabbat avec elle ! » (Commentaire de l’Épître aux Galates, II, 17)

Constitutions Apostoliques (vers 400)

« Et le jour de la résurrection de notre seigneur (dimanche), qui est le jour du seigneur, réunissez-vous plus diligemment, en honorant Dieu qui a fait l’univers par Jésus, et l’envoya à nous, et condescendit à le laissez souffrir, et le ressuscita des morts. Autrement quel témoignage font-ils à Dieu ceux qui ne se réussissent pas ce jour là . . . le jour où sont lu les prophètes, la prédication de l’Évangile, l’Oblation du sacrifice, le cadeau de la sainte nourriture » (II, VII, 60)

Saint Augustin

« De ces dix préceptes si vous exceptez l’observation du sabbat, dites-moi ce qu’il faut en retrancher à l’égard des chrétiens ? Est-ce la défense qui est faite d’adorer les idoles ou toute autre fausse divinité, à l’exclusion du vrai Dieu ? Est-ce la défense de prendre en vain le nom du Seigneur ? L’obligation d’honorer ses parents, d’éviter la fornication, l’homicide, le vol, le faux témoignage, l’adultère, le désir de s’approprier le bien d’autrui ? Auquel de ces préceptes prétendez-vous qu’un chrétien n’est pas soumis ? Ou bien direz-vous que, dans cette lettre qui tue, l’Apôtre ne se proposait nullement de ranger cette loi des deux tables, mais seulement la loi de la circoncision et des autres sacrements abolis par la nouvelle alliance ? »  (L’Esprit et la lettre au chapitre XIV)

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