+†+Yesus Kristus azu+†+

« Il n’est pour l’âme aliment plus suave que la connaissance de la vérité » (Lactance)

Le « baptême de désir » est un enseignement infaillible !

Dossier apologétique sur tous les Dogmes de la Sainte Eglise : ici

Notre dossier sur les enseignements magistériels sur le baptême de désir et le baptême de sang : ici

Dossier : Peut-on se sauver sans être catholique ?

Depuis quelques années nous voyons apparaître sur l’internet catholique francophone des sites faisant la promotion d’une erreur doctrinale grave qui nie le baptême de désir et le baptême de sang. Le premier est le nom que porte la grâce de salut qui est donné à celui qui a le désir de recevoir baptême d’eau mais qui sans faute de sa part meurt avant d’avoir pu le recevoir et en état de charité. Le second est la grâce spéciale de salut donnée à ceux qui sont tués pour leur foi catholique avant d’avoir pu recevoir le baptême d’eau. 

Nous ne nommerons pas cette erreur, de peur que nos lecteurs n’aillent s’informer sur elle et ne soit ébranlés dans leur foi par leurs arguments. Si des partisans de cette doctrine lisent cet article, qu’ils sachent que nous n’avons pas d’animosité contre eux, car les arguments en sa faveur sont nombreux et intelligents. Et nous sommes persuadés qu’ils sont de bonne volonté.

Aussi nous nous proposons ici de réfuter cette erreur péremptoirement au moyen d’un organe infaillible de transmission de la foi catholique : les lois de discipline générale. En effet, nous rapportons dans notre article L’infaillibilité des lois de discipline générale de l’Eglise : exposé général de nombreux enseignements infaillibles des Papes et l’unanimité des théologiens pour affirmer que les lois de discipline générale sont infaillibles d’une infaillibilité pratique, qui garantit que la loi n’est ni mauvaise, ni nocive, ni insupportable ; autrement dit, qui garantit que celui qui s’y conforme est (en cela) dans la voie du salut éternel. Il ne s’agit pas directement d’une infaillibilité doctrinale (ça n’aurait guère de sens) bien que les présupposés ou les conséquences d’ordre doctrinal desdites lois soient ainsi garantis.

Nous attirons particulièrement l’attention du lecteur sur cette sentence du Pape Grégoire XVI :

« L’Eglise est la colonne et le fondement de la vérité – et l’intégralité de cette vérité est enseignée par l’Esprit Saint. L’Eglise peut-elle ordonner, générer ou autoriser ces choses qui ont pour conséquence la destruction des âmes et la disgrâce au détriment des sacrements institués par le Christ ? » (Bref Quo graviora, 4 octobre 1833 – Aux Evêques de Rhénanie : Condamnation d’un mouvement de fausse réforme menaçant l’Eglise)

Il est donc impossible que l’Eglise ne fasse ne serait-ce que permettre quelque chose de dangereux pour la foi. Aussi le Code de droit canonique de 1917, loi de discipline général (car émanant de l’autorité suprême, bien qu’il ne s’applique qu’à l’Eglise Latine et non aux communautés catholiques orientales) porte deux dispositions qui implique nécessairement que le baptême de désir et le baptême de sang sont vrais :

« Le baptême, porte et fondement des autres sacrements, est nécessaire, de fait ou tout au moins de désir, au salut de tous ; il n’est conféré validement que par l’ablution avec une eau vraie et naturelle, accompagnée des paroles prescrites. » (canon 737, § 1)

« 1. On ne doit pas admettre à la sépulture ecclésiastique ceux qui sont morts sans baptême.

2. Les catéchumènes qui sont morts non baptisés, sans que ce soit de leur faute, sont assimilables aux baptisés. » (canon 1239)

Ajoutons cet enseignement du Concile de Trente prouvant aussi que ces canons sont forcément infaillibles :

« Si quelqu’un dit que dans l’Église romaine, qui est Mère et maîtresse de toutes les Églises, ne se trouve pas la vraie doctrine sur le sacrement de baptême : qu’il soit anathème. » (VIIè session : Décret sur les sacrement, 3 mars 1547, décret sur les sacrements, canon III)

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Cette entrée a été publiée le 9 septembre 2018 par dans Foi Catholique.