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« Il n’est pour l’âme aliment plus suave que la connaissance de la vérité » (Lactance)

La question du Purgatoire et le Bon Larron

« Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. »

📍 Luc 23:43

Vous ne vous êtes jamais posé la question, à propos de ce verset, à savoir comment le Bon Larron pouvait-il être « aujourd’hui » au Paradis avec Jésus, c’est-à-dire directement après sa mort, alors que les portes du Paradis ne se sont ouvertes qu’au jour de l’Ascension du Christ ?

En effet, lorsque le Christ a rendu Sa Sainte Âme sur la Croix, il est allé pendant trois jours aux enfers, nous apprend le catéchisme catholique. Ces enfers, littéralement « lieux inférieurs » étaient les limbes où attendaient les Justes de l’Ancien Testament. Le Christ leur a ainsi annoncé leur très prochaine délivrance.

C’est à l’Ascension, 40 jours après la Résurrection, que le Christ ouvra seulement les portes du Ciel, et il fut convenable qu’il soit le premier à y pénétrer.

Alors, pourquoi Jésus a-t-il dit cela au Bon Larron au moment de sa mort puisque ce dernier comme Lui-même sont allés aux limbes après la terrible épreuve des Croix ?

↪ Comme susmentionnée, la phrase du Christ au Bon Larron se trouve dans les Bibles vernaculaires retranscrite sous cette forme : « Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis. »

Le « problème » est que la virgule se trouve avant le mot « aujourd’hui » et cela change tout. En effet, la plus ancienne occurrence connue de la virgule ne remonte qu’au XVIe siècle et n’était donc pas employée dans les langues dans lesquelles cette phrase a été dite (araméen), écrite (grec) et traduite (latin).

Ainsi, les traducteurs ont sans doute mal positionné la virgule, changeant donc complètement le sens de la phrase ! La place de cette virgule détermine ce qui se passe en ce fameux « aujourd’hui ». Si elle est avant (comme c’est le cas dans les traductions contemporaines), c’est « aujourd’hui » qu’il sera au Paradis, tandis ce que si elle est après, ce qu’il se passe « aujourd’hui », c’est l’annonce du Christ au Bon Larron qu’il sera avec lui dans le Paradis (dans un futur indéterminé) : « Je te le dis en vérité aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis. »

Autre réfléxion par Matthieu BOUCART :

Chers amis lecteurs,

Nous avons réfléchi la semaine dernière sur ce mystère du Purgatoire, « lieu » de souffrance et de purification des âmes sauvées par le Christ, préalable à leur entrée glorieuse au Ciel « où rien de souillé ne peut pénétrer » (Ap 21. 27). Nous avons vu que le pardon des péchés nous rétablissait en amitié avec Dieu, mais qu’en dépit de ce pardon, nous demeurions pécheurs dans tout notre être (et donc, en révolte contre Dieu) ; que le Purgatoire avait pour fonction par conséquent d’achever notre transformation intérieure, notre sanctification, de manière à nous ajuster à la vie du Ciel où plus aucun mal ne se commettra.

Dans cette perspective, il apparaît que l’âme sauvée qui aura commis dans sa vie terrestre de nombreux péchés aura à souffrir de grands tourments, tandis que celle au contraire qui se sera efforcée au mieux de parvenir à la sainteté intérieure par la prière, la pénitence, les œuvres de justice et de charité, aura à en souffrir de moindres. Cela, la raison peut le comprendre : plus je pèche, et plus le mal s’enracine en moi ; plus il sera difficile, long, et pénible de le déloger. A contrario, plus je lutte ici-bas contre mes penchants mauvais, plus j’accoutume mon âme à la vertu ; et plus il me sera facile de me laisser envahir par la Sainteté de Dieu – vers laquelle j’aurais tendu toute ma vie –, lorsque celle-ci se manifestera au dernier jour.

Mais voilà qu’un ami me fait cette observation très judicieuse : « Entièrement d’accord avec toi, Matthieu, sur l’importance de la conversion et des oeuvres de bonté que nous faisons. En même temps, j’ai envie de dire que la Miséricorde de Dieu est vraiment TRES TRES grande. Il y a des gens qui ont loupé leur vie et qui ont fait beaucoup de mal et qui, pourtant, sont allés droit au ciel sans passer par le Purgatoire. Un illustre exemple : le bon larron (…). La Miséricorde de Dieu est quelque chose de vraiment insondable qui dépasse notre entendement. »

Comme je suis heureux de ce commentaire ! Je remercie vivement RV pour cette remarque très pertinente qui va nous permettre d’aller un peu plus loin dans la réflexion.

Il est clair, si l’on en croit l’Ecriture, que le Bon Larron n’est pas allé au Purgatoire. Dans l’Evangile de Luc, Jésus lui déclare en effet : « Amen, je te le déclare, aujourd’hui avec moi, tu seras dans le Paradis » (Lc 23. 43). « Aujourd’hui », dit Jésus…

Le Bon Larron n’est pourtant pas un homme très recommandable. Nous ne savons pas grand-chose sur lui, si ce n’est que l’Evangéliste l’appelle « malfaiteur » (le terme « bon larron » n’est pas biblique), qu’il est condamné à mort avec Jésus, et qu’il considère avoir mérité cette condamnation : « Pour nous, dit-il au « mauvais larron », c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons » (Lc 23. 41).

Nous voilà donc en présence d’un brigand, criminel de surcroît, directement envoyé par Jésus au Paradis, sans passer par la case « Purgatoire » ! Mince alors ! Tout « mon » édifice s’écroulerait-il comme château de cartes ?

Cet épisode du Bon Larron m’inspire plusieurs réflexions que je souhaiterais vous partager.

La première – celle qui m’est venue spontanément à l’esprit – est que le Bon Larron est sauvé… alors qu’il est cloué sur une Croix. Lorsqu’il rencontre Jésus, il est dans les affres de l’agonie ; il subit une peine pénale – la plus lourde : la peine capitale ; et la plus infamante et atroce qui soit : le crucifiement.

Deuxième réflexion – chose admirable et étonnante : le Bon Larron ne se révolte pas contre cette peine. Il estime l’avoir méritée : « Pour nous, c’est juste, dit-il : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. » (Lc 23. 41). Bien sûr, rien ne dit que c’est pour cela que Jésus l’accueille directement au Paradis (nous allons voir qu’il n’en est rien), mais il convient, je crois, de ne pas oublier cet arrière-fond de souffrance et de justice lorsque l’on médite sur la figure du Bon Larron.

Revenons donc sur ces deux éléments de réflexion (j’ai un plan bien structuré aujourd’hui… 🙂 )

1. Le Bon Larron subit une peine

DismasLe Bon Larron a vécu sa vie terrestre comme un brigand. Il l’a finie sur une Croix, crucifié aux côtés de Jésus. On peut donc considérer qu’il « paye » par sa souffrance le prix de son péché. On se souvient de la parole de Jésus dans le Sermon sur la Montagne : « Hâte-toi de t’accorder avec ton adversaire tant que tu es encore avec lui sur le chemin, de peur que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison. Amen, je te le dis, tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou » (Mt 5. 25-26). Jésus évoque dans ce passage un prix à payer pour le péché (ici : le désaccord avec un « adversaire » – qui s’avère être en l’espèce un « créancier » à qui une dette est due). Non qu’il y ait dans l’esprit de Jésus une quelconque peine à subir pour satisfaire extérieurement à une justice commutative ou vindicative (« œil pour œil, dent pour dent ! ») ; ou qu’il y ait un prix à payer pour la seule raison qu’il faille payer (« Un vol = 10 coups de fouets ! ») ; mais parce que le péché a provoqué un désordre, une injustice (quelqu’un a été lésé) ; et que cette injustice doit être réparée (il convient de lui rendre son dû). Elle ne peut pas perdurer car elle a bouleversé l’ordre de l’amour (le « créancier » se révèle être dans l’Evangile un frère que j’ai blessé par ma faute, et qui a quelque chose à me reprocher). Ce bouleversement appelle une « re-création », une « restauration », non pas tant de l’ordre ancien – qui restera à jamais marqué par la faute passée (le pardon n’est pas l’oubli, et tout péché n’est pas réparable) – que de celui qui a provoqué le désordre, et d’abord à l’intérieur de lui-même…

« Quoi qu’on en dise, il y a une dette à payer, mais loin d’être contre l’amour, cette exigence provient de l’amour même. Ce qui répare un amour et réconcilie ceux qui ont rompu, c’est de pleurer ensemble sur le mal qui a été fait, ce sont les larmes versées sur cette rupture » (P. Bernard Bro).

La dette à payer, les ‘larmes’ de pénitence, c’est ce que l’Eglise appelle la « peine temporelle du péché ». La satisfaction de cette peine, nous dit le Catéchisme de l’Eglise catholique« peut consister dans la prière, une offrande, dans les œuvres de miséricorde, le service du prochain, dans des privations volontaires, des sacrifices, et surtout dans l’acceptation patiente de la Croix que nous pouvons porter. De telles pénitences aident à nous configurer au Christ qui, seul, a expié pour nos péchés une fois pour toutes. Elles nous permettent de devenir les cohéritiers du Christ ressuscité, puisque nous souffrons avec lui (Rm 8. 17) » (§ 1460).

L’enseignement que nous pouvons tirer de l’expérience du Bon Larron est que nos souffrances vécues ici-bas peuvent nous purifier intérieurement, et acquitter la « peine temporelle du péché », nous épargnant ainsi un très long purgatoire où sont purgées les peines non accomplies sur la terre… Comme l’écrivait Saint Augustin dans La Cité de Dieu (21.13) : « les uns souffrent les peines temporelles en cette vie seulement, d’autres après la mort, d’autres et durant et après cette vie. » Il est donc des personnes très éprouvées et traversant de grandes souffrances dont on peut dire, en quelque sorte, qu’elles font leur Purgatoire sur la terre… Tel fut sans doute le cas du Bon Larron.

La souffrance vécue ici-bas n’est certes pas la garantie absolue de notre parfaite purification, car on peut tout aussi bien se révolter contre notre souffrance, et s’enfermer dans un refus obstiné du réel (de notre condition de créature, ou de l’existence et des conséquences du péché) : c’est là l’expérience du Mauvais Larron – et c’est évidemment l’enfer pour qui le vit… Mais en contemplant le Bon Larron, nous sommes invités à voir dans la souffrance et les épreuves de toutes sortes une grâce à accueillir, en ce qu’elles nous font sentir notre condition de créature, et saisir combien le mal est mal et fait mal : c’est alors que notre cœur peut comprendre que son seul Bonheur est en Dieu ; que son seul Bien est Dieu lui-même.

Cela dit, le Seigneur, dans sa grande Miséricorde, nous offre d’autres moyens (dont certains évoqués plus haut) de « travailler » à notre Salut et de satisfaire la peine temporelle du péché. Parmi ces moyens, il y a le don merveilleux de l’Indulgence que Dieu a confié à son Eglise en vertu du pouvoir qui lui a été accordé de lier et de délier. « L’Indulgence est la rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà effacée » (cf. Paul VI, Indulgentiarum doctrina, 1). Par l’indulgence, l’Eglise « intervient en faveur d’un chrétien, et lui ouvre le trésor des mérites du Christ et des saints pour obtenir du Père des miséricordes la remise des peines temporelles dues pour ses péchés. » (cf. Paul VI, loc. cit, 5) Le chrétien ‘indulgencié’ est donc libéré de la perspective du Purgatoire ! Notons que les indulgences sont toujours données sous conditions : confession et communion, prière aux intentions du Pape et tel acte de charité. Pourquoi ? Parce que « l’Eglise ne veut pas seulement venir en aide [au] chrétien, mais aussi l’inciter à des œuvres de piété, de pénitence et de charité » (cf. Paul VI, loc. cit, 8).

Il est donc possible de recevoir aujourd’hui la même grâce que celle qui fut accordée par Jésus au Bon Larron – l’accès direct au Paradis – sans avoir rien d’autre à souffrir que les quelques petites exigences que l’Eglise nous impose. Si nous ne pouvons pas faire l’économie ici-bas du mystère de la Croix, le redoutable Purgatoire, lui, est évitable – ce qui est quand même une très bonne nouvelle ! un don ineffable de la grâce divine. Il suppose toutefois un choix radical en faveur de la sainteté et du Paradis. Ne repoussons pas ce choix au moment de notre mort, en nous disant « qu’après tout, le Bon Larron, lui, s’est décidé le jour de sa mort. J’en ferai donc autant ! » Ce serait là un très mauvais calcul… N’oublions pas que le Seigneur nous a avertis qu’il reviendrait à l’improviste, comme un voleur. Et que c’est à l’heure où nous n’y penserons pas que nous paraîtrons face à lui… Alors prenons notre existence au sérieux ; pesons bien le poids de nos actes de chaque jour qui façonnent notre éternité ; et choisissons dès maintenant la vie, la vraie vie, la vie éternelle avec Dieu, la vie en plénitude promise par Jésus.

2. Le Bon Larron estime sa peine juste

… et c’est bien là sans doute le plus important. Il ne cherche pas à se défendre ou à justifier ses actes. Il en confesse le caractère mauvais ; il en assume la responsabilité et toutes les conséquences. « Pour nous, c’est juste ; après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons »… Il se voit dans la vérité de son être pécheur. Il est pauvre et désarmé.

Le contraste avec son « camarade » est saisissant : le mauvais larron, lui, ne sait qu’injurier. En se tournant vers Jésus, il se met à le railler : « N’es-tu pas le Messie ! Sauve-toi toi-même, et nous avec ! » (Lc 23. 39) Nul repentir dans ses paroles, mais un enfermement : il réclame d’être « sauvé » de la Croix ! Qu’il ait fait le mal, et que ce mal l’ait conduit là où il est, il n’en a cure ; son seul regret, semble-t-il, est d’avoir été « pris » par la soldatesque romaine, et de subir, lamentablement pendu à une Croix, les conséquences de ses actes. En insultant Jésus, il trahit son aveuglement : il ne sait plus discerner où est le bien et le mal ; où est la justice et l’injustice. Et cela le conduit à se révolter contre la justice même dont il est l’objet, et dont il rejette le verdict implacable.

Le Bon Larron, lui, ne se révolte pas contre la justice – en dépit de sa grande rigueur ; mais contre l’injustice. En voyant les tourments subis par Jésus, son cœur se soulève. Son attitude révèle une grande lucidité : il appelle mal ce qui est mal, et bien ce qui est bien ; il reconnaît juste ce qui est juste, et injuste ce qui est injuste. Il se met alors à faire de vifs reproches à son compagnon : « Tu n’as donc aucune crainte de Dieu ! Tu es pourtant un condamné toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal » (Lc 23. 41). Il reconnaît en Jésus le Juste et l’Innocent ; c’est pourquoi il croit en sa messianité. Parce qu’au fond de son cœur, il sait que l’Amour ne peut mentir ; que l’Innocence ne peut tromper. Si Jésus, le Juste et l’Innocent, affirme qu’il est le Messie, c’est qu’il l’est. Le Bon Larron peut alors se tourner vers lui pour lui demander, dans un acte d’humilité bouleversant : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne »

Ce qui sauve le Bon Larron, en définitive, c’est sa pauvreté et son humilité. Il ne revendique rien pour lui-même, il ne se reconnaît aucun droit. Il ne demande pas à être sauvé d’un supplice qu’il reconnaît mérité. Mais il demande au Seigneur de se souvenir de lui, le jour où il viendra établir son Règne de Justice. Il manifeste ainsi son aspiration à vivre de la Justice de Dieu ; il la désire, il l’espère. Il reconnaît que sa vie a été une impasse, un échec. Mais l’échec apparent du Messie crucifié mourant à ses côtés lui donne d’entrevoir aussi Sa victoire et Sa Royauté absolue ; un au-delà du mal et du péché où la justice et l’amour seront victorieux. Il ose alors demander à Jésus de se souvenir de lui le Jour où il viendra inaugurer son règne ; et confesse ainsi son désir d’être associé à cette Victoire sur le mal et le péché qui l’ont crucifié sur cette terre.

Cette demande lui vaudra cette réponse magnifique de Jésus, que nous rêvons tous un jour d’entendre de sa bouche : « Amen, je te le déclare : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis »

Le Bon Larron n’a donc pas de Purgatoire à faire pour entrer au ciel, pour la bonne raison qu’il est déjà prêt. Son cœur est disposé à rejeter le mal et à embrasser le bien ; il aime déjà le Royaume et sa Justice. Il n’a plus rien à souffrir : la souffrance et les épreuves endurées sur la terre lui ont donné un cœur de pauvre. Et l’on entend résonner cette parole de Jésus, prononcée au début de son ministère : « Heureux les pauvres de cœur, le Royaume des cieux est à eux ». Béatitude dont on remarquera qu’à la différence des suivantes – et à l’instar de la dernière –, elle est au présent de l’indicatif. Et l’on peut dérouler ainsi les Béatitudes en songeant au Bon Larron : « Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise ! Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés ! Heureux ceux qui ont faim et soif de la Justice : ils seront rassasiés ! »… (Mt 5. 1-12).

La finalité du Purgatoire n’est pas de nous faire souffrir. Il est de nous rendre pauvre. De nous rendre aptes à accepter de devoir dépendre en toute chose de Dieu, et de Lui seul. On peut donc avoir commis beaucoup de péchés sur la terre et monter directement au ciel, parce que le péché est un esclavage, et que du cœur de l’esclave peut jaillir un cri de liberté (aussi puissant que l’appel de l’oxygène chez la personne qui se noie au fond de l’eau). Rappelons-nous cette parole de Jésus aux chefs de prêtres et aux Anciens : « les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu » (Mt. 21.31). On peut aussi avoir commis peu de péchés, et se retrouver dans un long et pénible purgatoire, parce que notre vie n’aura pas été donnée à Dieu et à nos frères, et que notre cœur, fait pour le grand large de l’Amour, se sera peu à peu rétréci…

Retenons donc que le Purgatoire (et a fortiori l’enfer) ne sont pas des fatalités. Que Jésus est venu sur la terre non pour nous juger, mais pour nous sauver (on le voit bien avec le Bon Larron). Que tous, nous pouvons espérer entrer dans le Royaume de Dieu, quel que soit notre passé, nos échecs, la gravité de nos fautes. Que nos souffrances ici-bas, intérieures ou physiques, causées par le péché ou inhérentes à notre condition de créature mortelle, peuvent purifier puissamment notre cœur si nous savons les accueillir avec humilité dans notre pauvreté de créature pécheresse ; qu’elles peuvent nous préserver d’un long et pénible purgatoire. Qu’il existe des moyens spirituels de grandir dans l’amour et la pauvreté : la prière personnelle, les sacrements (spécialement l’Eucharistie et la Confession), les Indulgences offertes par l’Eglise, les actes de pénitence (jeûn et privations diverses, méditation sur la Passion de notre Seigneur…), et autres œuvres de miséricorde et de charité (souvenons-nous que « la charité couvre une multitude de péchés » – 1 P 4. 8) ; et par-dessus tout, la confiance en la miséricorde divine, qui comme l’écrivait RV, est vraiment TRES-TRES grande. « C’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’Amour » disait Petite Thérèse…

Seigneur Jésus, Roi de miséricorde, nous t’adorons et nous te bénissons. Nous te prions de poser sur chacun de nous un regard d’amour et de tendresse, celui-là même que tu posas sur le Bon Larron du haut de la Croix. Nous avons tant besoin de toi ! Nous te supplions de nous pardonner tous nos péchés, toutes nos fautes, et d’ouvrir notre cœur à l’Amour, à la Justice et à la Vérité. Prends pitié de nous qui sommes de pauvres pécheurs, et souviens-toi de nous quand tu viendras inaugurer ton règne. Amen.

Saint Bon Larron, prie pour nous !

À propos de Le Saker D'Ahala

Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu (Hugues de saint Victor).

9 commentaires sur “La question du Purgatoire et le Bon Larron

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  2. JoeMarie
    15 Mai 2016

    Finalement se fut mes 2 réponses a se drôle de protestant 😉
    J’ai envoyé un autre message avant sur votre site
    Il y a quelque faute ,si vous le voulez ,vous pouvez le canceller !

    1) Je ne comprend pas car vous passez du coq a l’âne. je vous démontre CLAIREMENT que le Credo est biblique et vous me rétorquez autre chose !
    En Quoi il aurait menti ,, Vous réfléchissez tel un non croyant émoticône frown
    Le Bon Larron n’a donc pas de Purgatoire à faire pour entrer au ciel, pour la bonne raison qu’il est déjà prêt. Son cœur est disposé à rejeter le mal et à embrasser le bien ; il aime déjà le Royaume et sa Justice. Il n’a plus rien à souffrir : la souffrance et les épreuves endurées sur la terre lui ont donné un cœur de pauvre. Et l’on entend résonner cette parole de Jésus, prononcée au début de son ministère : « Heureux les pauvres de cœur, le Royaume des cieux est à eux ». Béatitude dont on remarquera qu’à la différence des suivantes – et à l’instar de la dernière –, elle est au présent de l’indicatif. Et l’on peut dérouler ainsi les Béatitudes en songeant au Bon Larron : « Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise ! Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés ! Heureux ceux qui ont faim et soif de la Justice : ils seront rassasiés ! »… (Mt 5. 1-12).

    Aussi Dismas prendrait place auprès des Justes de l’Ancien Testament (Adam, le prophète Élie…) pour attendre la résurrection générale des morts.

    La 2ieme tiré d’un extrait de Jean Chrysostome
    2)Eh mais ignorez vous cette application de Paul ?
    L œil na rien vu. ni l oreille entendu, nie le cœur senti
    rien qui approche de ce bonheur !
    Or, Adam n a t il pas vu le paradis !
    Ses sens comme son cœur en ont goûté les charmes.
    Dans plusieurs discours nous en avons fait le récit détaillé.
    Quels biens a donc reçus le bon larron ? O mon frère ,
    Dieu ne vous promet point de vous faire entrer seulement dans le paradis mais de nous ouvrir le ciel même !
    Quand J C â commencé le cours de ses prédications’
    est ce le royaume du paradis qu il annonçait ?
    Non mais le royaume des cieux .
    Il commença dit saint Matthieu à prêcher et à dire Faites pénitence car il approche le royaume des cieux !
    Entendez vous ce n est pas le royaume du paradis !

    ///////////////////////////////////////////////
    Sur ce,
    Je vous souhaite un merveilleux dimanche de Pentecôte
    Que l’Esprit- Saint descende sur vous . Qu’ Il vous guide vers la vérité entière , qu’Il vous apporte la force de témoigner en Jésus Christ.

  3. michel
    31 octobre 2016

    très beau discourt sur le purgatoire…mais alors que vient faire toutes les belles prières que l’on adresse à Marie qui fut la mère de Jésus …et puis on lit dans apocalypse

    « 11 Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s’enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux. 12 Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d’après ce qui était écrit dans ces livres. 13 La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux; et chacun fut jugé selon ses oeuvres.…

    « …14 Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l’étang de feu. C’est la seconde mort, l’étang de feu. 15 Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l’étang de feu….l’étang ardant de feu et de souffre…

    Pour ceux qui sont jeté dans l’étang de feu…mais alors!!!… mais alors!!! mais alors!!!…alors j’en déduis que le purgatoire n’a pas été suffisant….

    j’ai lu aussi quelque part qu’il a plu a Dieu de sauver le croyant par la folie de la prédication de la croix…Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique afin que quiconque qui croit en lui ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelle…

    Dieu a donné son fils unique même pour le plus infâme qui en son dernier instant
    se tourne vers Jésus…comme l’un de ces deux malfaiteur il avait entendu parler de Jésus….. »ton sang coula pour moi pour moi ton sang coula …ton sang rend pur le plus coupable …cantique protestant…et aussi je pense catholique…j’ai entendu dans une église catholique ce cantique « roi couvert de blessure meurtri pour mon péché tu ne vint au monde que pour moi pécheur…même en son dernier instant il faut se tourner vers Jésus… le monde entier a entendu parler de lui…

    • Ressources Catholiques
      31 octobre 2016

      Le réponse est simple: le purgatoire n’est pas l’enfer. Jésus sauve, mais il faut que nous expions nos fautes.

  4. michel
    31 octobre 2016

    Tandis qu’il était encore assez loin de la maison, son père le vit et en eut profondément pitié : il courut à sa rencontre, le serra contre lui et l’embrassa. Le fils lui dit alors : “Mon père, j’ai péché contre Dieu et contre toi, je ne suis plus digne que tu me regardes comme ton fils…” Mais le père dit à ses serviteurs : “Dépêchez-vous d’apporter la plus belle robe et mettez-la-lui ; passez-lui une bague au doigt et des chaussures aux pieds. Amenez le veau que nous avons engraissé et tuez-le ; nous allons faire un festin et nous réjouir,car mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et je l’ai retrouvé.” Et ils commencèrent la fête.

    le père ne lui a pas dit :mon fils tu es bien mignon mais avant de festoyer avec nous il faut que tu ailles faire un petit tour au purgatoire….

    • Ressources Catholiques
      1 novembre 2016

      Rien à voir: que son père lui ait pardonné et qu’il l’ait accueilli chez lui ne signifie pas qu’il n’ait pas du faire pénitence. De plus, peut être que la contrition du fils était suffisante pour faire disparaître toute la peine temporelle due au péhcé.

      • michel
        1 novembre 2016

        ça a quand même beaucoup à voir « dépêchez vous mettez lui la plus belle robe »,le père ne laisse même pas à son fils le temps de faire pénitence, on peut imaginer la reconnaissance du fils devant la fête que son père lui prépare « nous allons faire un festin et nous réjouir car mon fils que voici était mort, voici qu’il est revenu à la vie »….ça montre bien le visage de Dieu quand on revient vers lui…et on peut revenir vers lui « …voici je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi »…ça se passe de notre vivant… « après la mort vient le jugement »… hébreux…

        le fils avait une grande contrition puisqu’il est revenu vers son père… sans rien lui demander de plus le père accueille son fils et lui fait une merveilleuse fête…

        …17 Etant rentré en lui-même, il se dit: Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim! 18 Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai: Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, 19 je ne suis plus digne d’être appelé ton fils; traite-moi comme l’un de tes mercenaires.…

  5. kong
    1 novembre 2016

    La doctrine du purgatoire à été mise en place pour enrichir la haute hiérarchie catholique: les indulgences et les remises de péchés. Les plus crédules tombent dans le panneaux et l’église s’enrichit. C’est aussi simple que çà.
    Au purgatoire on n’est pas perdu; on peut encore être sauvé si les proches sur terre donnent assez d’argents à l’église ou s’ils intercedent assez avec beaucoup de dons. Avec le purgatoire le salut se négocie, se monnaie.

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Cette entrée a été publiée le 28 décembre 2013 par dans Foi Catholique, Le Salut, purgatoire, Saints, et est taguée , , , , , .