Preuves bibliques que Marie est Reine des Cieux

Dossier sur la doctrine catholique sur Marie : ici

Le Magistère sur le Royauté de Marie : ici

Comment Marie peut-elle être appelé « Reine des Cieux » ? C’est une grande question ! Son importance n’est pas mince car elle peut décider chaque individus être un fervent catholique ou au contraire à répéter comme idolâtrique cette religion ! C’est à cette question que je le propose de répondre aujourd’hui car beaucoup de catholiques peuvent être dubitatifs devant une telle affirmation et gênés lorsque des non-catholiques leur affirment que cela n’a rien de biblique…

Il est vrai qu’il peut être difficile de voir comment la Bible nous enseigne une telle chose. Mais à la réalité, lorsqu’on sait lire la Bible comme il le faut, la chose devient limpide. Nous expliquons dans cet article ce qu’est un « type » biblique, lisez-le et gardez bien son contenu en tête car il est une des clés pour comprendre.

Il y a une première signification de cette royauté dans l’Apocalypse :

« Un grand signe parut dans le ciel : une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. » (Apocalypse XII, 1)

La femme dans Apocalypse XII, 1 signifie un certain nombre de choses. Les pères de l’Eglise comprenaient, qu’en plus de signifier la Mère du Christ, elle signifiait aussi, à un certain niveau, l’Église et Israël. Ça ne fait aucun doute que c’est Marie, car le fils de cette femme est celui qui gouverne toutes les nations avec une verge de fer (Apocalypse XII, 5). C’est Jésus, bien sûr, et donc la mère doit être la Vierge Marie. Par conséquent, Apocalypse 12 nous offre une image claire de Marie élevée au ciel et placée en tant que Reine du Ciel.

Mais cette royauté de Marie est surtout dû au fait que son fils soit assis sur le trône de David. Le Christ est assis sur le trône de David, le Nouveau Testament nous l’enseigne en deux endroits :

« [l’ange dit à Marie] Voici que vous concevrez en votre sein, et vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez le nom de Jésus. Il sera grand, on l’appellera le Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il règnera éternellement sur la maison de Jacob et son règne n’aura point de fin. » (Luc I, 31-33)

« Mes frères, qu’il me sois permis de vous dire en toute franchise, au sujet du patriarche David, qu’il est mort, qu’il a été enseveli, et que son sépulcre est encore aujourd’hui parmi nous. Comme il était prophète, et qu’il savait que Dieu lui avait promis avec serment de faire asseoir sur son trône un fils de son sang, c’est la résurrection du Christ qu’il a vue d’avance, en disant que son âme ne serait pas laissée dans le séjour des morts, et que sa chair ne verrait pas la corruption. » (Actes II, 29-31)

Cela nous apprend que le Royaume d’Israël était un type du Royaume des Cieux; en effet, Jacob est celui qui fut surnommé Israël et David fut roi du Royaume d’Israël. Il y a de plus en Jésus-Christ d’autres réalisations de promesses faites par Dieu à David concernant sa royauté :

Le Christ ayant, comme nous l’apprennent ces versets un rôle analogue à celui de Jacob et David, il exercera une royauté comparable à celle de ces deniers qui en étaient des types dans Son Royaume qui est celui des Cieux. Or, dans le Royaume davidique, la femme la plus puissante, la plus honorée, et la plus importante, dans le royaume était la mère du roi. Elle était connue comme étant la ‘reine mère’, et en hébreu, elle se faisait appelée ‘Gebiyrah’. La Gebiyrah / Reine Mère du Royaume, disposait d’ un pouvoir d’influence unique auprès du roi; prestige qui dépassait celui de simple épouse du roi… D’ailleurs la reine était la mère du roi et non son épouse… Cette puissance nous la voyons très clairement dans I Rois I et II (III Rois I et II, dans la Septante et la Vulgate).

En honorant sa mère et en lui donnant un trône à sa droite, Salomon établit une institution qui dura aussi longtemps que le royaume de Juda, quasiment 400 ans. La Reine Mère avait le rôle de confidente et de conseillère du roi. Elle avait une position officielle et devait être déposée afin d’être révoquée (I Rois XV, 13). Ainsi le royaume davidique ne peut se concevoir sans la Reine Mère siégeant à la droite du Roi.

La mère du roi Salomon était Bath-Schéba ; dont le pouvoir et l’influence en tant que reine mère était si grande, qu’Adonijah lui dit ceci:

I Rois II, 17 (III Rois II, 17) :

« Et il dit [Adonija ]: Dis, je te prie, au roi Salomon-car il ne te le refusera pas-qu’il me donne pour femme Abischag, la Sunamite.… »

Adonijah comprenait la position et la puissance de la reine mère. Toutefois, la demande que fit Adonijah était déraisonnable, puisqu’il voulait épouser Abischag, la dernière épouse du roi David. En la prenant pour épouse, Adonijah aurait pû hériter le trône de Salomon. C’est pourquoi le roi ne pouvait lui accorder sa demande.

Même si cette requête d’Adonijah était déraisonnable et n’aurait jamais été accordée par le roi, ça nous montre qu’il était reconnu que la reine mère avait un profond et unique pouvoir d’influence auprès du roi. Cette influence était si grande qu’Adonijah disait ‘il ne peut rien vous refuser’

La Reine Mère du Royaume d’Israël était donc la personne la plus puissante et la plus influente sur le roi. Marie étant la mère du Christ, Mère de Dieu, c’est elle qui a le plus d’influence sur son fils, c’est ce que nous voyons lors des Noces de Cana où elle fait réaliser à Jésus son premier miracle alors qu’Il n’avait pas prévu de le faire à cette occasion, c’est pourquoi Il lui dit « mon heure n’est pas encore venue » avant de quand même transformer l’eau en vin (pour le récit complet, lire Jean II,1-11). Cela est accrédite encore plus la thèse selon laquelle Marie occupé au Cieux une place analogue à celle de la Reine Mère du Royaume d’Israël. Il est facile de voir dans le récit des Noces de Cana une réprimande du Christ envers sa mère, c’est en réalité tout l’inverse, comme il est démontré ici.

Les versets suivant viennent jeter encore plus de lumière sur cette vérité. Dans 1 Rois 2 :19 (3 Rois 2 :19), nous lisons que Bethsabée (la Reine Mère) s’en alla voir le roi Salomon pour lui demander la faveur. Quand elle entra, le roi se prosterna devant elle, et demanda à ce qu’un trône lui soit préparé et placé à son côté.

I Rois II, 19-20 :

« Bath-Schéba se rendit auprès du roi Salomon, pour lui parler en faveur d’Adonija. Le roi se leva pour aller à sa rencontre, il se prosterna devant elle, et il s’assit sur son trône. On plaça un siège pour la mère du roi, et elle s’assit à sa droite. Puis elle dit : J’ai une petite demande à te faire : ne me la refuse pas! Et le roi lui dit : Demande, ma mère, car je ne te refuserai pas.»

Comme nous pouvons le voir, la Bible enseigne que la Reine Mère est honorée sur un trône avec le roi. Bien sûr, elle n’est pas l’égal du roi (d’ailleurs, le roi se prosterne devant sa mère alors qu’il est bien sûr hors de question que le Christ s’agenouille devant Marie), mais elle partage toutefois l’honneur du Royaume. Ici nous voyons une description parfaite de la Royauté de la bienheureuse Vierge Marie et de son influence auprès du Roi. Bien que Reine Mère du Royaume de Jésus, Marie est infiniment inférieure à son divin Fils. Mais elle reste l’Arche parfaite, la Reine du Ciel et la Terre.

C’est pourquoi Marie a un tel pouvoir dans les cieux sous son divin Fils – un pouvoir et une influence bien plus grands que ce qu’avait la Reine Mère sur le roi, dans l’Ancien Testament. C’est pourquoi il est si efficace de lui demander des faveurs, de sorte qu’elle peut les demander à Jésus. Dans le Royaume de Jésus, elle est placée à Son côté, en tant que Reine du Ciel et la Terre.

Par analogie avec la Reine Mère du Royaume d’Israël qui avait un trône à côté de son fils, Marie, Reine des Cieux a un trône au Ciel à côté de celui de son fils. La présence de la Reine des Cieux à droite de Dieu était d’ailleurs prophétisée par le Psaume 45 (Psaume 44 dans la Septante et la Vulgate), nous voyons aussi une référence au trône de Dieu avec à son côté, la Reine :

Psaumes 45, 7-10 :

« Ton trône, ô Dieu, est établi pour toujours ; le sceptre de ta royauté est un sceptre de droiture. Tu aimes la justice et tu hais l’iniquité : c’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a oint d’une huile d’allégresse, de préférence à tes compagnons. La myrrhe, l’aloès et la casse s’exhalent de tous tes vêtements ; des palais d’ivoire, les lyres te réjouissent. Des filles de rois sont parmi tes bien-aimées ; la reine est à ta droite, parée de l’or d’Ophir. »

La royauté de Marie, c’est exactement ce que Apocalypse XI et XII décrit : une femme (Marie) donne naissance à un fils (Jésus) « qui mènera toutes les nations avec un sceptre de fer » (Apocalypse XII, 5). Jésus est le nouveau Salomon. Tout comme Salomon régna sur d’autres rois (II Chronique IX, 23-26), Jésus est le « Roi des rois et le Seigneur des seigneurs » (Apocalypse XIX, 16).

Tout comme Salomon, le fils de David qui bâtit un Temple pour abriter l’Arche d’Alliance (le Temple a été détruit et l’Arche perdue en 587 av JC), Jésus, fils de David, bâtit un Temple éternel, abritant une Nouvelle Arche d’Alliance au ciel (Apocalypse XI, 19). Et comme le Roi Salomon fit asseoir sa mère sur un trône royal à sa droite, Jésus couronne Marie comme sa Reine Mère :

« une femme vêtue de soleil, avec la lune sous ses pieds et sur sa tête une couronne de douze étoiles » (Apocalypse XII, 1).

Tout roi de la maison de David jouit de la présence à ses côtés d’une reine mère. C’est précisément ce qu’est Marie : la Reine Mère du Roi Messianique.