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« Il n’est pour l’âme aliment plus suave que la connaissance de la vérité » (Lactance)

Pas d’âme pour les femmes ?

Je suis tombé sur un CANULAR sur le web, selon lequel, aux dires des ennemis de l’Eglise Catholique, celle aurait affirmé par le passé que les femmes n’avaient pas d’âme. La réfutation qui va suivre (très courte, mais efficace) est tirée du site De Ecclesia. Accrochez-vous ! car c’est un autre mensonge contre le Catholicisme qui va voler en éclats !

Depuis les années 80 certaines militantes féministes s’amusent à propager cette grave accusation : « par le passé » (généralement on ne sait jamais vraiment quand cela a pu se passer), l’Eglise aurait douté que la femme puisse avoir une âme. Ceci est assurément, précisent les commentaires, la preuve que l’Eglise a toujours méprisé les femmes. Mais naturellement lorsqu’on demande : quand cela s’est-il passé ? Qui l’a dit ? Où est le document publié par l’Eglise ? Quel est son titre ?… personne n’est capable de répondre. Mais les colporteur restent, malgré leur ignorance, sûrs d’avoir raison. Mécanisme fréquent…

Voici la réalité historique: En 585, lors du Concile de Mâcon, un évêque pose une question. Ceci appelle déjà une première remarque. Il est très important de comprendre ce que cela implique. Si un évêque pose une question, cela veut dire que l’ordre du jour est épuisé. Avec deux conséquences :

1) la question n’avait pas été prévue par l’Eglise, ce n’est donc pas un sujet inscrit à l’ordre du jour; 2) la question étant posée hors de l’ordre du jour, cela veut dire que la question n’était pas primordiale. La question posée est : peut-on désigner une femme par le mot « homme » ?

Question bizarre ? Pas du tout. Aujourd’hui encore, en français, nous avons ce même problème, que les féministes elles-mêmes soulèvent à intervalles régulières : dire « l’homme » quand on parle du genre humain serait, pour certaines, vexant pour les femmes. Or « homme » a deux sens : « genre humain » et « être humain de sexe masculin ». La langue est ainsi faite. Et pas seulement le français, mais beaucoup de langues, notamment en Europe. Ainsi le veulent les racines étymologiques ! Et l’on va voir que la question du Concile de Mâcon portait justement sur ce problème.

En effet le latin de la grande époque romaine voyait les choses différemment. Cette langue avait utilisé longtemps le mot « vir » pour désigner l’être humain masculin, tandis que le mot « mulier » désignait l’être humain féminin.

En quelques centaines d’années, on s’est mis à désigner l’homme masculin par le mot « homo », qui désignait jusque là le « genre humain », homme et femme.

L’évêque demandait donc s’il était approprié d’utiliser le mot « homo » pour désigner aussi la femme. Il y avait auparavant un mot distinct pour homme et femme, et voilà que le mot homme se mettait à désigner aussi la femme. L’évêque voulait signifier que cette confusion lui paraissait peu souhaitable.

Notez-le bien : son souci était – au VIe siècle ! – celui des féministes d’aujourd’hui !!! Si celles-ci étaient bien renseignées, elles lui rendraient plutôt hommage d’avoir eu ce souci pour elles !… Il s’agissait donc d’une simple question de vocabulaire. C’est-à-dire qu’il ne s’est rien passé !

CONCLUSION (déjà !)

Ceux qui ont cru à cet ragot devraient en tirer une leçon, et une seule : toute rumeur ne mérite qu’un traitement, la vérification. Pour savoir si une source est sérieuse, il y a deux manières de procéder :

1) aller vérifier à la source originelle (c’est possible pour les documents contemporains)

2) si on ne peut pas vérifier la source originelle (archives difficiles d’accès) on se renseigne sur la personne qui parle ou écrit, on considère l’ensemble de ses propos, et ainsi on peut se faire une idée de son sérieux. Dans le cas de cas de la présente page, ce qui ne veulent pas y croire peuvent toujours explorer le site web pour voir si oui ou non il est basé sur de vraies sources. Ils se feront une opinion par eux-mêmes.

Ceci est excellent exemple de ragot colporté à tort et à travers ! La réalité historique est sans appel pour ceux qui choisissent de croire à cette fable… « L’âme de la femme » : un problème qui n’a jamais existé !

À propos de Le Saker D'Ahala

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4 commentaires sur “Pas d’âme pour les femmes ?

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Cette entrée a été publiée le 15 octobre 2012 par dans Foi Catholique, Mensonges historiques.